Perdu... et perdus !

Illustration

Le CSP s'incline 70-75 devant la Jeanne d'Arc de Dijon après un match où il a tout d'abord sombré dans le ridicule puis frôlé la rédemption. Ce Janus sportif nous rend furieux et perplexe. Que se passe t-il pour que les cerclistes offrent des périodes tout en paradoxe ? Tentative d'explication à cette question. Analyse.

Ce match s'est déroulé trois jours après le psychodrame de lundi où encore une fois le CSP a remporté la rencontre grâce à...la providence, le destin, un coup de dès, la réussite de certains...Un peu de tout cela.
On espérait ce soir un sursaut du coaching, un niveau de jeu plus conforme à ce qui est attendu au vu de la valeur intrinsèque de l'équipe, sans trop savoir s'il était raisonnable de l'envisager. Allait-on voir un début de match avec une défense de fer ou une "smoothy" défense telle qu'elle est le plus fréquemment pratiquée par les cerclistes en cette saison ? On espérait du mieux sans trop y croire.
En fait, on a assisté à la pire première mi-temps de la saison et à une deuxième mi-temps plus digne du potentiel de cette équipe, un peu inespérée en fait.

LE MATCH : un condensé des paradoxes de notre équipe

En début de match, l'attention était portée sur la composition de l'équipe. Qu'allait nous concocter Mehdy Mary ? La même que d'hab. Et là, je me suis dit que ce n'était pas gagné.

Une première mi-temps apocalyptique

Le CSP est mené de 21 points à la mi-temps, après une entame de match où les cerclistes ont subi un 14 zéro à la huitième minute avant que Coboclo puis Lampe apportent les premiers points au csp. On n'est pas mauvais, on est inexistant. Le deuxième quart-temps n'était pas des plus fameux, l'écart étant déjà fait, les Bourguignons n'ont pas besoin de forcer leur jeu. Seuls Beyhurst et Lang apportent l'un de l'énergie, l'autre de l'efficacité. Le jeu est pauvre et stéréotypé ; la défense, en fait, il n'y a pas de défense. Les joueurs sont en manque de confiance.

C'e fut la campagne de russie. Les joueurs ont donné l'impression d'avoir lâché le coach. Mehdy Mary semble seul, emporté par ses principes. Ne faisant plus preuve d'autorité mais d'autoritarisme. C'est le Bill Muray du basket nous rejouant à chaque fois les mêmes débuts de match. Il termine le dernier quart-temps avec les seuls joueurs JFL. Le message qu'il semble faire passer est terrible.

2ème mi-temps : un réveil inattendu et tardif

Le CSP remporte le troisième quart-temps 14 -27 (52-60)
Mary reprend le même cinq que celui qui a commencé la rencontre. Le CSP revient à moins quatorze dans la partie en défendant mieux et en développant des attaques mieux exécutées. Philip Scrubb permet de revenir à moins onze et à moins neuf. La Jeanne d'Arc déjoue. Les cerclistes jouent intelligemment et sont en réussite. La défense est plus dure et l'attaque plus fluide. 45 - 52. puis 47 -54. Lampe réussit un beau shoot à trop points. Le troisième quart-temps se termine par un retour à moins huit.

Partis de trop loin, les cerclistes échouent à moins cinq des locaux (70-75)
Ginyard permet au CSP de revenir à 6 points : 54 -60. L'arbitrage siffle un marcher à Caboclo. La JDA refait l'écart/: 54- 66, obligeant Mehdy Mary à prendre un temps-mort. L'arbitrage nous est défavorable. Re-Marcher sifflé cette fois-ci contre Gyniard qui puis ramène le CSP à 9 points(66-57). Limoges fait du surplace après des coups de sifflet intempestifs à son encontre. Dijon mène de onze points. Caboclo ramène le CSP à huit moins.
En fin de match, le csp revient à 6 points ; Chassang obtient la faute : +8. Caboclo réduit le score et permet au CSP de terminer le match à 5 points.

LES CHIFFRES DU SOIR

0-14 après 8 minutes de jeu

61 -23 à l'évaluation à la mi-temps pour Dijon puis 86-85 en fin de match pour les cerclistes.

ANALYSE

Après un début de match apocalyptique (coaching et niveau de jeu indigne d'une équipe de la ligue), le CSP est revenu à l'orgueil et a retrouvé un niveau digne de ce nom.
Devons-nous être satisfaits de la révolte entamée en début de seconde mi-temps permettant aux cerclistes de repartir avec une défaite honorable ? La réponse est clairement non.

Le coaching :

le coach nous refait le même coup tous les matchs avec le même cinq de départ qui rate automatiquement les débuts de match. Il est à noter que les premiers points (5) ont été l'oeuvre de Lampe et Caboclo lorsqu'ils sont rentrés.

Il se doit de se remettre en question et ceci dès ce samedi. Monaco n'est pas Dijon, et un départ calamiteux comme celui de ce soir peut se terminer en carnage.
Le coach est dans l'incapacité de faire jouer tout le monde au bon moment, en trouvant les combinaisons. En début de premier quart-temps, il devait réagir plus tôt et doit se poser des questions sur la (les) bonne(s) combinaison(s) de départ.

Les bonnes raisons d'espérer un mieux :

Le sursaut entamé en seconde mi-temps montre que le CSP possède un bon niveau de jeu. Le CSP a d'ailleurs remporté la bataille de l'évaluation. Nicolas Lang est toujours aussi excellent. avec 22 points (5/7 à trois points) 27 d'évaluation. Il y a des raisons d'espérer si l'équipe est en confiance.

Les craintes d'un statu quo :

La rigidité du coach. J'ai défendu tout comme beaublanc.com le bonhomme et le coach avec conviction.
Or, force est de constater qu'il est en difficulté. La situation est grave (pas encore désespérée), et tant qu'il ne modifiera pas son approche des matchs, la situation restera à l'identique.
Cette équipe a du talent mais n'a pas confiance en elle notamment lorsqu'elle démarre les rencontres. Elle ne devient compétitive que lorsque la situation est difficile, voire fortement compromise comme ce soir.
Il a la clé (ou pas)pour redonner confiance à l'ensemble de l"équipe.
Des changements significatifs de sa part sont attendus et pas plus tard que samedi.

HOMMAGE à PACO : un grand monsieur

Evoquer Paco Puyhardy, c'est pour les plus anciens d'entre nous, se remémorer le début de la très belle aventure sportive du CSP dans sa période années 70 (version Biojout/Popelier). Il est un joueur pionnier, participant à l'ascension du CSP en nationale 2 puis à son maintien lors de la saison 75-76. Il était partie prenante de l'équipe première en compagnie de Lajat, Moltimore, Maza, Bique, Fall, Métadier, Billet, Lhermet , Pierredon.
Resté fidèle au CSP, il était devenu l'une des "cheville ouvrières" du club. Paco était surtout une "belle personne", toujours accessible, incarnant le dévouement de ceux qui font fonctionner notre club.
Beaublanc.com adresse à nouveau ses condoléances à ses proches.

SAMEDI, RETOUR DU PUBLIC à BEAUBLANC POUR LA RéCEPTION DE MONACO

Mémé me répétait "Attention tiens toi bien mon petit, il y a des gens qui te regardent". C'est qu'elle ne rigolait pas trop ma grand-mère. A Beaublanc ce samedi, ça peut ne pas rigoler du tout lors de la venue des monégasques.Le coaching et le niveau de jeu de l'équipe seront scrutés et "commentés" le cas échéant version "Beaublanc", par des zélateurs de la méthode à l'ancienne.
En d'autres termes, si déconnade telle que celle de ce soir en première période, ça peut souffler sec (ça ne passera pas crème, pour reprendre les mots d'aujourd'hui).

Le CSP devra donner le meilleur de lui-même avec ses meilleurs éléments (qui devront être) présents sur le terrain et les meilleures options pour donner le change face à cette excellente équipe de Monaco en pleine confiance après le titre acquis en Eurocup même si elle a connu un coup de moins bien juste après le titre.

  • Autour du match
  • Commentaires (31)