Match capital face à Orléans

Illustration

Pas de chichis : le CSP s'est tiré une balle dans le pied le 12 mai dernier en cédant en prolongations 74-82 face à un OLB qui avait passé une soirée difficile à courir après le score. Ce soir, le CSP joue plus qu'un simple match ou une revanche : à la lutte pour la 8e place avec Orléans, Limoges DOIT ABSOLUMENT battre l'OLB et si ça pouvait être de plus 8pts le tableau serait parfait. Présentation.

L'effectif

Pas de gros changement en un mois du côté du Loiret si ce n'est la blessure de Gary Florimont (épaule, out pour la fin de saison). Si tout comme les limougeauds, les orléanais sont éprouvés par le marathon imposé par la LNB, les cadres sont là : Lee à la mène (irrégulier dernièrement), Moneke au poste, Sane dessous ou encore Fischer... Vous pouvez retrouver notre présentation de l'aller ICI.

L'analyse

Le match contre Orléans avait marqué à l'époque le retour de Jerry BOUTSIELE mais aussi un peu le début de la fin. Mehdy Mary s'est depuis lancé dans une gestion à la Kyle Milling (3 pivots c'est trop pour eux) se murant dans une rotation plus courte laissant systématiquement Paumier scotché au banc même si un décalage de Caboclo en 3 et un peu plus de banc pour Invernizzi (qui n'aurait fait de mal à ABSOLUMENT personne) seraient des solutions plausibles.

Depuis ce QT4 orléanais, Mehdy MARY s'est enfermé dans ses certitudes, contraignant Lampe et Caboclo pour les faire rentrer dans son système de jeu certes carré mais au combien prévisible (et scouté comme tel) et beaucoup trop bridant pour ces talents capables de bien plus quand on leur laisse quelques lattitudes. Ajoutons à cela les différentes tentatives, aussi provisoires que surprenantes, à la mène en écartant Smith au profit de Scrubb, puis en intronisant Crusol dans le 5 pour finalement refaire confiance à Smith... Si les joueurs y comprennent quelque chose : chapeau ! Nous on est paumés et on ne peut pas dire que cela ait apporté une grande sérénité à l'équipe.

Ce soir contre Orléans, il n'y aura pourtant pas la place aux ajustements ou à l'utilisation hasardeuse de Pierre, Paul ou Jacques. La dernière présentation à Beaublanc post-clasico n'avait pas épargné Smith, Invernizzi et Mary, tous trois copieusement sifflés malgré une jauge très basse.

Vous l'aurez compris, d'un point de vue personnel, je suis assez résigné : cette équipe mal coachée par un Mehdy buté claudique et se prive de ses meilleurs éléments aux moments cruciaux pour laisser sur le terrain ceux qui ont la confiance du coach. On a vu depuis de longs mois que certains n'en étaient pas dignes. Je ne vais pas ré-égrainer les productions faméliques d'Invernizzi (boulet en défense, trouillard en attaque) ou la sur-utilisation d'un Scrubb à n'importe quel poste quitte à le cramer ni m'appesantir sur le manque d'accompagnement de Caboclo (fougueux certes mais très mal drivé) ou la disparition de Paumier... Nos joueurs ont 1000 raisons de ne pas être très motivés par l'enjeu et si le coach n'a pas réussi à leur faire comprendre les attentes autour d'un Clasico face à des béarniais plus que prenables, comment pourra-t-il les remonter comme des coucous pour mettre 10pts à un adversaire direct au classement qui pourrait potentiellement nous priver d'Europe en cas de défaite ?

Quoi attendre ?

J'ai envie de croire en une victoire, mais mis à part un Nico Lang professionnel jusqu'au bout des ongles et un Boutsiele motivé par sa prochaine signature en EuroLeague, je ne vois que peu de motivation chez nos joueurs. La plupart prennent les matches les uns après les autres faisant de leur mieux pour se conformer aux demandes stéréotypées de leur coach. Certains ont déjà signé ailleurs, d'autres ont la tête à leurs vacances et les derniers ont le confort d'un contrat qui leur garantit un spot l'an prochain... Qu'ils me donnent tort mais cette équipe n'a pas d'âme, s'emmerde visiblement sur le terrain et n'a pas fait preuve d'autorité sur un parquet depuis 27 avril dernier... dans un match où les arrivées fraîches de Lampe et Caboclo avaient désorganisé la routine de Mehdy May et apporté de l'improvisation teintée d'une étincelle depuis bien éteinte. Nanterre avait mangé 22 pts. Depuis même les plus faibles ont cru en leur chance face à nous (certains l'ont saisie) et le CSP ne sait plus tuer un match éteignant sa défense et son public au lieu des joueurs adverses.

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