QUELLE HONTE!

Illustration

Un CSP pas concerné, jamais dans le rythme, se reposant sur des exploits individuels pour vaguement rester à une dizaine de points s'est fait dominer par un Orléans agressif et à la hauteur de l'enjeu. On vous l'avait dit dans la preview : cette équipe n'a pas d'âme et ne mérite rien ! Limoges va peut-être rater l'Europe car ces messieurs jouent et coachent avec le frein à main. Analyse.

Le moment était grave, pas encore désespéré. Le CSP était à trois matchs de se qualifier en coupe d'Europe pour l'exercice 2021-2022. Le bleu de chauffe et un état d'esprit type commando étaient nécessaires pour s'imposer ce soir face à Orléans.

Les cerclistes avaient les atouts théoriques pour mettre de l'intensité afin de battre nos adversaires, notamment les dominer sous le cercle. Les joueurs allaient-ils être au rendez-vous ? Beaubanc.com avait comme un doute.

Le mieux entrevu dimanche nous laissait-il l'espoir d'une prestation permettant aux limougeauds de faire quelque chose à Orléans ? Sauf que, en s'inspirant de Chamfort dans l'ennemi dans la glace, "Mais je reconnais chaque soir, Mon pire ennemi dans ce miroir", le principal adversaire du CSP c'est lui-même.
Cette défaite est détestable sur le plan comptable, une honte au niveau du jeu pratiqué mais aussi une souffrance pour les supporters que nous sommes. Les orléanais étaient largement prenables. Eh bien, on ne les a pas pris.
Le match illustre la décrépitude de cette équipe qui ne montre plus rien : plus d'envie ; plus de fond de jeu ; plus de prises d'initiative des joueurs qui n'osent plus rien. Son jeu s'est appauvri. Le coach reste dans ses schémas de jeu sans tenir compte de la spécificité de ses joueurs . On peut même parler de déliquescence dans le jeu.

LE CSP A PERDU FACE à une équipe ORLéANAISE PLUS CONCERNéE

Le CSP est mené logiquement par l'OLB en ce premier quart-temps (16-22)

Bataille serrée en tout début de match entre les deux équipes( 7-5) pour Orléans avant que l'OLB prenne les devants (11-8). Lang et Boutsiele permettent de revenir à deux points : 13-15. Cabloco réussira on seul trois points du match.
"On a débuté par un peu d'inefficacité défensive" dixit Mehdy Mary. Quel blagueur ce Mehdy. Non sans déconner, comme si c'était la première fois.

A l'instar de ses prestations précédentes, le CSP défend "light" voire "zéro" (pour les amateurs de soda pétillant) ce qui permet aux orléanais de mettre en place leur jeu en attaque. Les locaux mènent sans être transcendants.


2QT Le CSP en panne en attaque est à 10 points de l'OLB (29-39)

La deuxième mi-temps est défensive. Le score reste un moment à 25-20. Luke Fischer donne 6 points d'avance à l'OLB. Orléans mène 28-20. Lampe réussit deux points : 22-28. Invernizzi vendange. Retour de Boutsiele et de Scrubb. Le CSP est dans la pénalité 22-30. Invernizzi est très mauvais. Boutsiele est en dedans en ce deuxième quart-temps. Le CSP est en panne en attaque : 24-34 pour l'OLB. Smith réduit le sore:
( 26-34) avant de clôturer le quart-temps à moins dix (29-39).

Par un jeu cadenassé en attaque, le CSP est inefficace. Boutsiele a effectué une première mi-temps plutôt moyenne. Invernizzi est catastrophique. Lampe réussit un trois points qui permet de revenir dans la partie. Caboclo et Lang ne sont pas en réussite. Seul point positif : l'OLB est prenable.

3QT Le CSP en montagnes russes revient à 4 points (51-55)

Maladresses des deux côtés. Scrubb permet de revenir à 4 puis à trois ( 36-39). Temps-mort pris par Germain Castano. Ce retour se fait à l'orgueil. Invernizzi est toujours aussi amorphe sur le terrain.
Le CSP revient à 2 points. 39-41. Moneke redonne 4 points d'avance à Orléans. Boutsiele réussit un and one : 42-43. Le CSP re-décroche : 42-50. Temps-mort de Mehdy Mary. Boutsiele fait revenir le CSP à 6 points. Les locaux disposent de 11 points d'avance pour Orléans : 55-44. Le CSP revient à 6 points grâce à Lang. Mary tente une zone alors que Lampe fait revenir le CSP à moins quatre.

Seules des actions individuelles, notamment celles des cerclistes permettent au CSP d'être au contact ou de revenir au contact des locaux qui donnent l'impression d'être prenables. Si le CSP haussait son niveau de jeu, la victoire pourrait être envisagée.

4QT Le CSP se désagrège pour laisser la victoire aux locaux.

Toujours quatre points d'avance pour les locaux. Maladresses des deux côtés. Orléans est à la peine. Sané donne 7 points d'avance. Lampe permet un retour à cinq points.
Neuf points d'avance pour l'OLB puis Smith par un trois points permet de revenir à 6 points. Puis, 8 points d'avance pour Orléans. Scrubb sur une jambe réussit un trois points. Le CSP est à 7 points d'Orléans. Boutsiele fait revenir les cerclistes à 6 points puis 72 à 63. 72-65. Le match est plié. Le score final de moins 5 est plutôt flatteur.

Les visiteurs n'ont jamais été en mesure de l'emporter face à des orléanais pourtant tout à fait prenables. Seules quelques fulgurances individuelles ont permis de ne pas être décrochés. Nouvelle désillusion ce soir. Le déficit comptable de ce soir nécessite de faire carton plein lors des deux prochains matchs. Au vu du contenu de ce soir, ces deux matchs seront tout sauf une formalité.

L'ANALYSE

La rigidité et la pauvreté du jeu préconisé...

Pas de jeu rapide. Trop de passes tue les passes. Plus personne ne prend plus d'initiative. Le CSP est prisonnier des schémas tactiques du coach. Les retours au score se font sur des exploits individuels. Les joueurs de talents tels Cabloco, Lampe ne savent plus jouer. Smith joue contre nature.
Le coach donne l'impression qu'il dispose de joueurs qu'il ne désirait pas : c'est sûr pour Smith ; Cabloco et Lampe. Quant à Paumier, il cire le banc. En première mi-temps, Boutsiele était emprunté et maladroit. Le coach aurait pu lui substituer Lampe ou Paumier qui revanchard aurait rendu service.

...altère l'efficacité des cerclistes en attaque

Le CSP a peu de jeu de transition, n'est pas à l'aise en contre-attaque. Peu de réussite car pas de paniers faciles. Il s'escrime à construire sur des schémas de jeu, mal appliqués qui de plus ne correspondent pas à l'ADN de certains joueurs, notamment des nouveaux arrivés. La confiance et l'envie n'y sont plus.
L'analyse du coach fait un peu peur. Il est dans une incapacité de s'adapter. Il s'étonne en conférence de presse d'après-match de l'intensité défensive des locaux qui n'ont pas permis aux cerclistes de développer le jeu offensif du coach. "Collet sort de ce corps".

La présence et le temps de jeu sur le terrain

Invernizzi est présent 20 minutes sur le terrain avec 2 tirs à 2 points réussis et un zéro sur 3 à trois points, sans qu'il ait pu avoir la moindre influence sur le terrain.
Ginyard : 13 minutes : 0 points, ce qui n'appelle aucun commentaire. Il n'est plus le maire, c'est l'amer (on s'amuse comme un peu). A ceci, s'ajoute la non utilisation de Paumier et de Crusol. Pff, c'est "délitement time".

Un chiffre de ce soir

17 passes décisives ; 12 balles perdues
Moins de création que lors des matchs précédents. Cees chiffres illustrent une équipe qui joue "en dedans".

Focus sur les joueurs

Commençons par le meilleur du pire Ginyard qui a réalisé une prestation catastrophique en 13 minutes (voir supra). En dépit des 13 d'évaluation qu'il a récoltés, Invernizzi joue tel un poulet sans tête. Aucune action positive ne peut lui être crédité : 0/3 en réussite de tir pour 20 minutes de présence sur le terrain. Vous avez des joueurs qui rendent ses coéquipiers meilleurs, lui les rend pires.
Caboclo avec 16 minutes a effectué une prestation qui peut être qualifiée de médiocre. Avec les systèmes du coach, il ne peut trouver sa place et perd en confiance même en shoot ainsi qu'en motivation. Il n'aspire qu'à ce que le supplice s'arrête.
Smith ,même s'il n'a pas effectué un gros match, a été au-dessus des joueurs précités. Je peux dire à peu près la même chose pour Lampe qui, s'il était mieux utilisé à l'instar de Cabloco, serait une véritable plus-value. Garbage time.
Une mention "bien mais" pour Boutsiele, Lang et Scrubb, parce qu'ils se sont engagés et ont essayé de sauver la patrie : Boutsiele n'était pas très à l'aise en première mi-temps ; Lang s'est impliqué tout en ne réalisant pas une grande partie. Scrubb pour ses tirs à trois réussis (3/6), ses passes décisives même s'il a perdu 3 ballons. Sa prestation n'est pas une dinguerie non plus.

La note positive de ce soir :

Les victoires de Dijon et de Villeurbanne contre Le Mans et Nanterre.
David Holston grâce à ses 46 points et ses 40 points d'évaluation a donné la victoire à Dijon contre Le Mans. Sauf que la prestation du Mans est convaincante et que l'adversaire sera redoutable. Le public limougeaud ne sera pas de trop pour les transcender. Oh, la, la, je sors les grands mots.
Nanterre qui s'est fait punir par l'ASVEL va rencontrer Le Mans ce samedi. Malheur au vaincu !
Cette bonne nouvelle ne sera effective que si le CSP était capable de remporter les deux derniers matchs de la saison.Permettez-nous d'en douter.

SAMEDI, C'EST AU TOUR DU PORTEL

Match toujours avec enjeu pour nos couleurs face au Portel qui a quasiment assuré son maintien. Objectif du club nordique en début de saison après l'annus horribilis de l'année dernière qui aurait du les conduire à l'étage inférieur.
Il voudra l'emporter devant son bouillant public et mettre les scellés sur son maintien.
Il faudrait être guerrier. Or, ce soir à l'exception des Scrubb, Lang et Boutsiele, on n'a pas vu de joueurs concernés, voire pas de joueurs du tout puisque certains ne rentrent plus sur le parquet.

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