L'investisseur secret

Le mercredi 1 mai 2024 16:00 par Collectif Beaublanc.com

Au lendemain d'une réunion au sommet qui a accouché d'une souris, il est temps de faire le point sur les déclarations contradictoires qui s'enchaînent depuis l'audition du club par la DNCCG à Paris. Le bluff du président JAMOT, si discret jusque-là, a été dénoncé dès le lendemain par le président de la DNCCG, qui n'était pas sensé communiquer. Un représentant ANONYME (lol) d'un investisseur secret est impliqué et les Angiolanave prépareraient le terrain pour s'auto-sous-traiter la gestion du club... Nous vous aidons à démêler ce bazar au milieu de ce monde de pseudo-confidentialité.

Un JAMOT euphorique

Les déclarations de notre Didou à la sortie de l'audit de la DNCCG paraissaient lunaires pour quiconque connaît un peu le dossier CSP. "On était prêt", "Tout s'est bien passé", "ils ont été rassurés"… un véritable parcours de santé à en croire le président pourtant notoirement en froid avec la propriétaire. Il est vrai que notre petit monde (Proprio, gendre Dircom, fille Dir marketing, DAF toujours pas diplômé, présichou et vice présichou) avait la mine heureuse en descendant du minibus de location Intermarché garé devant le siège de la LNB (véridique !). Les dirigeants limougeauds ont donc une nouvelle fois fait un son et lumière à une DNCCG échaudée par les farces précédentes, produisant comme preuve ultime de l'ouverture du capital une lettre signée d'un représentant d'un fonds d'investissement assurant que 4M€ seraient investis dans le CSP pour redresser la situation. TOUT.VA.BIEN. qu'on vous dit ma bonne dame ! Ah oui au fait, les investisseurs miracles seront révélés fin juin. Circulez, y'a rien à voir !

Un Hianasy climatiseur

Patatra, dès le lendemain de l'audience à la DNCG, Patrick Hianasy le président de l'instance qui devait rester silencieux selon notre Didou-bisounours, rompt le silence et apporte une version bien moins enjouée de la situation. Il confirme que la commission s'est engagée par écrit (un NDA pour "non-disclosure agreement") à garder secrète l'identité du représentant des néo-investisseurs, tempérant cependant l'optimisme limougeaud. Les sommes évoquées devront avoir été virées sur les comptes du club au 15 mai faute de quoi la DNCCG pourrait prononcer un refus d'engagement en professionnel. Ce sont les remarques en marge de ces explications techniques qui sont les plus inquiétantes, selon M. Hianasy qui se compare à st Thomas "Le club court un très grand danger". Des propos qu'un homme dans sa position ne lâche pas à la légère.

Un Leblois remonté

Après la mairie qui a mis un gros coup de pression en suspendant sa subvention d'un demi-million d'euros le mois dernier, c'est le conseil départemental par la voix de son président Jean Claude LEBLOIS qui informait mercredi que le département « suspendait le versement de la subvention allouée au CSP et tout nouveau projet de conventionnement pour la saison prochaine"
Cette décision du CD intervient après l'audit imposé au CSP en début d'année et dont les conclusions sont sans appel quant à "l'insincérité des comptes présentés la saison passée". Quand ça ne veut pas…

Un CNOSF négatif

Alors que les dirigeants se vantaient ouvertement au VIP depuis des semaines que l'audition devant le CNOSF avait été une réussite et que c'était pratiquement dans la poche, la dernière chambre d'appel (mis à part le tribunal administratif mais qui n'est pas à proprement parler une démarche d'appel), le Comité National Olympique et Sportif Français a rendu son verdict et il est lui sans appel : les sanctions prononcées par la LNB puis révisées par la FFBB ne sont pas abusives et sont proportionnées par rapport aux manquements du CSP constatés par la DNCCG. On approche du grand chelem des râteaux pour la direction... c'est BricoMarché qu'il nous faut comme sponsor à ce stade là !

Un invité mystère

On apprend également que lors d'une audience à la mairie, un représentant du fameux investisseur jackpot à 4M€ aurait refusé de décliner son identité au maire tout en se targuant d'être un ancien assistant du club... (ça en devient risible, les investisseurs chinois de 2000 en seraient presque crédibles à côté). Ce "représentant" serait selon André Sardain (dirigeant historique du club et de l'association) Jean Michel FAURE, qui n'a bien évidemment JAMAIS été assistant-coach de l'équipe fanion du CSP selon nos archives et nos mémoires. Chef d'entreprise, consultant freelance, impliqué en politique, on est à fond dans l'écosystème que cette direction tente de remuer depuis des mois pour sauver la face ce qui peut l'être.

Une proprio bunkerisée

Copieusement sifflée à chaque apparition à Beaublanc (elle ne suit plus l'équipe à l'extérieur) Céline Forte semble totalement déconnectée de la réalité : visiblement persuadée que son intégrité physique est menacée, elle quitte religieusement le palais des sports à 1min30 de chaque fin de rencontre (qui s'intéresse au résultat après tout ?!)... Heureusement qu'elle n'est pas en train de se faire plumer sinon on pourrait croire qu'elle est dans une secte... oh wait ?!

Les Angiolanave hyperactifs

En avril, ne te découvre pas d'un fil... certains ont bien compris l'adage : le 11 avril (même pas le 15 et ça veut te jouer la légende pfff !) nos dirigeants néo-parents préférés (c'est ironique hein) ont fondé une petite société de conseil et gestion -pas mal quand tu perds 800k en moyenne par saison !- et on voit venir la jolie carotte du type contrat signé avec le club pour sous-traiter la gestion y-compris en cas d'éviction... le club serait lié par le contrat... il y a tellement de questions à se poser ! (Pour les curieux, retrouvez ici les détails sur cette société)
Allez, pour la route, on vous ajoute qu'entre tout ça et son "séjour de formation" à Madrid avec l'école du nouvel actionnaire (il est temps de se former !!!), le couple Angiolanave se fait des petites soirées sympas au Times Club (rue Garibaldi pour les connaisseurs) où notre DirCom préféré (qui galère avec des problèmes de contrats d'assurance du club aux dernières nouvelles) fait des vocalises sur la piste sur l'air de "DIRECTION DEMISSION"... Ce qui est con c'est qu'il y avait des supporters discrets mais pas sourds qui n'ont pas apprécié le numéro. Quand on vous dit que ces gens vous méprisent...

Rencontre au sommet

Au soir du mardi 30 avril, une réunion s'est tenue entre la propriétaire, Lionel Peluhet et un représentant du fonds de partenaires régionaux (autrement dit Lanave a dû faire le tour des kébabs et autres nightclubs du coin). Notons l'absence du fameux partenaire (inter)national... on change de braquet ! Le N°2 d'Intermarché, qui est soutenu par une union sacrée des partenaires historiques du CSP écartés par la Famiglia et les collectivités locales, a exposé ce que l'on est en droit d'appeler un plan de sauvetage et déposera officiellement son offre le 3 mai. Evidemment, dès ce matin, Didier Jamot se répendait une nouvelle fois dans la presse avec un optimisme qui confine à la méthode Coué : "les offres sont sur la table", "On est constructif chez les Mousquetaires"... il y croit le Didou ! Ce que l'on constate c'est qu'aucun accord n'a été trouvé et surtout que Céline Forte refuserait toute offre où elle perdrait le contrôle d'un club qu'elle na pas sû gérer jusque là et qu'elle risque de plonger dans le gouffre si elle s'entête.

DEUX HYPOTHESES

Comment envisager l'avenir du club dans les 15 jours qui arrivent ? Deux hypothèses s'offrent à nous mais honnêtement aucune ne fait plaisir à voir, jugez plutôt :

Hypothèse 1 : tout est vrai

Des investisseurs (en fait le fameux fonds d'investissements "régional" et un partenaire "national" mystère) mettent 4M€ sur la table en prenant la majorité mais en acceptant de conserver Lanave propulsé DG (oui oui vous avez bien lu, c'était leur plan depuis le début, il quitte son poste de directeur commercial avec les déclarations que l'on connaît pour accéder à des fonctions supérieures -via sa société LFD ?- Un comble !!!) et Angiolina Forte en directrice marketing. Le sportif demeurerait entre les mains de Dupraz faute d'un Directeur Sportif poste vacant depuis le licenciement de Kevin ANSTETT, Nicolas Lang serait probablement écarté pour des raisons aussi fumeuses que le précité.

Hypothèse 2 : mythos et descente aux enfers

Hypothèse 2a : Noir c'est noir
Pas de fonds virés au 15 mai. la DNCCG prononce un refus d'engagement en professionnel (ProA et ProB). CF joue la montre pour préserver quelques salaires exorbitants supplémentaires pour sa petite famille et attend d'être sommée par le tribunal de commerce de céder le club à un repreneur. Entre les délais légaux et les formalités administratives, le club n'est pas repris à temps et tombe au niveau de son équipe 2 : en régionale.

Hypothèse 2b : une mini lueur d'espoir
Pas de fonds virés au 15 mai, la DNCCG prononce un refus d'engagement en professionnel mais la LNB publie un calendrier avec une équipe X en "attendant" que des repreneurs ressuscitent le CSP (la ligue l'avait fait il y a tout juste 2 ans pour "attendre" que le projet de reprise de Pau soit validé par les collectivités). CF se voit contrainte de céder enfin ses parts à Lionel Peluhet et ses associés qui ont les faveurs des collectivités locales. Le club peut repartir mais avec une sévère crise d'austérité qui n'augure rien de bon sportivement… c'était déjà le cas du CSP entre 2002 et 2004 qui a sombré financièrement et sportivement et c'est également le cas de Pau qui s'est vu relégué au terme de sa saison de vache maigre.

Et le sportif dans tout ça ?

Clairement tout le monde se fout de la saison actuelle dans la mesure où les playoffs sont hors de portée Si l'équipe gagne ses matches c'est souvent grâce à ses talents individuels et à son public dont le soutien est sans-faille mais l'aspect tactique laisse clairement à désirer. Le CSP s'est maintenu sportivement malgré les 2 victoires retirées sur tapis vert qui lui auraient peut-être permis de disputer les playoffs. Honnêtement, au vu de la qualité de la gestion financière, il vaut sans doute mieux que le club n'ait pas de match supplémentaire à disputer cette saison. Arrêtons les frais ! D'après M. Hianasy, le même déficit que l'an passé (autour des 800k€) aurait été creusé cette saison mais on ne pourra ni accuser la masse salariale sportive -bénéficiaire avec Anstett- ni les surcoûts de la coupe d'Europe -inexistante- pour justifier les nouveaux trous dans la raquette.

On peut toutefois poser une question : un CSP miraculé (comprenez débarrassé des Forte-Lanave) pourrait-il candidater à une coupe d'Europe comme l'EuroCup qui invite un peu qui elle veut et qui devra compenser le départ du Paris Basketball pour l'EuroLeague du fait de sa victoire dans la compétition ? La LNB conditionne la participation à une place en playoffs... mais concrètement les joueurs l'ont méritée. Deuxième détail, la Coupe de France offrirait une place en FIBA Europe Cup (oui c'est nouveau !) et Dijon pourrait donc y candidater mais il faut être dans le top 12 (oui ça aussi c'est nouveau... ça sort du chapeau de la LNB au fur et à mesure)... Strasbourg le finaliste pourrait en bénéficier si Dijon finit 13ème ou pire... Les règles étant visiblement "souples" cette saison avec la fin annoncée du ranking en 2025 (qui est pourtant déjà évoqué par Boulogne-Levallois, relégué en ProB pour se sauver dans le cas d'une disparition du CSP -voir plus bas-), et les nouveautés de la saison prochaine (play-in etc...) sur lesquelles nous reviendrons à la fin de la saison.

Officiellement à Limoges Jean Marc Dupraz a été signé pour la saison prochaine (personne n'a compris pourquoi à part Francky Butter qui était derrière la prise de contact et le choix sportif dans le dos du directeur sportif Kevin ANSTETT). Lang, Beaufort et Ugolin demeurent sous contrat, tout comme Chassang qui bénéficie toutefois d'une possibilité de buyout. Dans le cadre d'une masse salariale encadrée -ce qui est fort probable si le club survit- certains de ces contrats pourraient être amenés à être renégociés… par qui ? Le mystère reste entier tant tout le monde s'est mis à jouer les apprenti-techniciens et apprenti-administratifs ces derniers mois sans expérience ni qualifications...

Les vautours rôdent

Le cadavre du CSP n'est ni mort ni froid mais mais les oiseaux de proie commencent à tournoyer dans le triste ciel de la petitesse du basket français. Ainsi les dirigeants de la coquille vide que sont les METS92 ont déjà commencé à se positionner pour envisager un maintien à la faveur du ranking LNB dans le cadre d'un repêchage administratif. Ce dispositif voué à disparaître la saison prochaine est encore en vigueur et offrirait donc à la lanterne rouge mais ex-finaliste et plutôt bien classé des saisons précédentes, un sésame aussi inespéré que vain tant le club semble totalement à la dérive.
Faisant fi des règlements pourtant limpides, d'autres charognards s'intéressent au dossier limougeaud : logiquement il s'agit des relégables ! Blois par la voix de son président Paul SEIGNOLLE s'était indigné dès février de l'inéquité financière face à un club "qui perd de l'argent" (rappelons qu'au moment où la LNB avait refusé la montée à Blois, Limoges avait été un des rares clubs à soutenir les blésois... la majorité préférant japper devant papy Béral). Le dernier nécrophage en date n'est autre qu'Emmanuel BROCHOT président de la Chorale de Roanne qui voit se profiler les sommets contre Aix-Maurienne et St Chamond malgré ses tentatives désespérées pour le maintien (recrutement de Doumbouya, licenciement de Choulet...). Celui qui n'a pas hésité à débarquer l'entraineur emblématique de la Chorale sur un coup de tête déclare désormais "On va voir si la Ligue est à la hauteur de l’équité sportive." Tout un programme pour celui qui n'a visiblement pas bien lu le règlement !