Le PL pioche, à Limoges

Illustration
Magique, exceptionnel, avec 22 points d'écart (84-62) et une énormissime évaluation collective, le Limoges CSP a, à quelques jours du COP21, donné une vraie grande leçon d'Heikologie à Paris. Analyse d'un chef d'oeuvre !

Le match

De loin, le meilleur vu depuis des années avec du suspense (si si rappelez-vous entre la 1ere et la 2eme minute, on savait pas si on allait gagner... et dans le second quart, quand les parisiens reviennent à 19-18 après les deux antisportives... on a eu peur de voir le PL creuser l'écart !), de l'intensité, des grands shoots, une sérénité collective et un jeu de passes (22 !) que doivent nous envier le PANA, le Maccabi et... Couzeix.

Après une entame de match poussive, le CSP a pulvérisé son adversaire en lui infligeant un 10-0, pris dans l’étau défensif local et incapable de pénétrer dans une peinture limougeaude en mode Mur de Berlin (Ah bon, il n'existe plus ? Mince...).

Le meilleur moment du match fut évidemment le 3ème quart pendant lequel le CSP a tenté de surprendre les Parisiens en essayant d'être aussi mauvais qu'eux. Pas de bol, le talent évident a repris le dessus et c'est en bien mauvais acteurs que les cerclistes restaient en tête au score.

Le dernier quart fut une bien jolie balade pendant laquelle les jeunes espoirs à l'instar de Wojce ont pu exprimer leur talent avec un temps de jeu conséquent (1min) : c'est exceptionnel ce qu'il t'arrive gamin, rends-toi bien compte : on t'a offert 1 minute de jeu dans le temple du basket français).

J'ai adoré

la démonstration limougeaude face à un adversaire de grand standing.

Sans aucune flagornerie de ma part, j'ai adoré le chant en canon des Ultras greens sur la Marseillaise qui ont, sur 2 minutes, changé Beaublanc en Parc des Princes et sont parvenus à recréer l'Heiko si savoureux des stades de foot. C'est bien simple, c'était tellement beau et bien imité que les Parisiens se sont crus à domicile le temps de l'hymne. Chapeau, le décalage avec la bande son était juste parfait. Un bien bel hommage à la Capitale.

Le show arbitral, tout en finesse, discret au possible, ne hachant jamais le jeu, et ceci des deux côtés !

Avec 20 points, il aurait été cruel et inconscient de donner du temps de jeu au espoirs. Bravo, on parle de jambes lourdes des joueurs majeurs en itw et on ne fait tout de même pas jouer le banc, de peur que les cadres perdent le rythme sans doute... C'est top !

La gestion du cas Culpepper qui sent bon la dignité, l'estime et le respect de tout un chacun.

J'ai detesté


Le match d'Heiko qui a joué pour sa gueule avec seulement 6 passes décisives (c'est petit pour un meneur tout de même) et qui a confisqué le ballon pour marquer égoïstement ses 20 points en privant notamment Gatens de précieux ballons qu'il aurait à coup sûr exploité convenablement. Je propose qu'on lui coupe sa tête façon Ned Stark sur la place d'Aisne.

Le retour de Camara. C'était quand même mieux quand il n'était pas là, on pouvait râler sur l'investissement des joueurs et du secteur intérieur en particulier. Tu fais chier Ousmane, à courir partout et à râler quand tes coéquipiers sont dans le dur, tu devrais te mettre au diapason et ne pas faire tâche dans l'équipe. Je dis ça pour ton intégration, c'est important. Fais gaffe, à te donner comme ça, tu risquerais de devenir MVP, sois raisonnable, lève le pied !

Et maintenant ?


Tous en jaune jeudi pour jouer cette finale d'Euroleague face à un petit Zagreb qu'on a écrasé au match aller. Un match prenable grâce au soutien inconditionnel des fans limougeauds, heureux d'avoir payé des abonnements aux tarifs si abordables tant ils profitent chaque fois d'un spectacle hors pair aussi vibrant et passionnant qu'un des meilleurs concerts de Chantal Goya à l'Olympia en 1984, Maître Forte nous prenant pour des lapins de 6 semaines. Fais gaffe Frédo car il parait que le lapin a fini par se venger !

  • Autour du match
  • Commentaires (104)