Du Rififi chez les Loulous...
On voulait vous expliquer par A+B que les changements au centre de formation, la recomposition du staff, le manque de moyens financiers, les anciens offusqués, et la famille Forte vexée étaient de nouvelles "boulettes" de nos loulous disrupteurs préférés, mais voilà, Celine Forte était encore plus pressée que nous et à tout fait péter via L'Equipe et le Popu dès samedi soir. Qu'importe, on vous détaille quand mêmeTOUT : depuis les racines du problème jusqu'aux fleurs du mal ! Dossier
Et dire qu'on craignait d'être accusés de déstabilisation alors que notre souhait était de résumer un peu les informations qui circulent et rassembler les constats pour essayer de donner une vision d'ensemble de la situation pourra éclairer celles et ceux qui ne passent ni leur vie entre la rue de la Haute-Vienne et le boulevard de Beaublanc, ni sur les réseaux sociaux à croiser les réactions des acteurs du petit monde du basket limougeauds. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'après les sorties de Céline Forte, nous sommes juste des petits joueurs en déstabilisation !
Acte 1 : L'hommage "raté"
En préambule au match de l'équipe de France à Beaublanc, le président Hypocrite 1er JP Siutat (oui celui qui a bloqué BBcom sur Twitter !) a tenu à rendre un hommage appuyé à Fred Forte, figure du basket français et a même remis à Céline Forte et à deux de ses trois filles présentes un trophée pour les services rendus au basket tricolore par l'ancien meneur des bleus et l'ancien président double champion de France avec le CSP (titres acquis en tant que Président). Passons donc rapidement sous le tapis le conflit que JP avec Fred, le fait qu'il l'ait fait éjecter du bureau fédéral après la fameuse lettre ouverte qui tirait à juste titre la sonnette d'alarme sur le "all-in" fédéral sur la BCL/FIBA et les conséquences désastreuses des fenêtres FIBA (3 ans plus tard FF avait 100% raison et la FFBB a retourné sa veste sur l'EuroLeague, les fenêtres FIBA ont permis à des joueurs français honnêtes d'être capés mais ils laisseront gentiment leur place aux NBAers pour les "vraies" competitions à médailles mais elles ont aussi laissé le champion d'Europe en titre, la Slovénie, sur le bord de la route, ce pays n'ayant pas le même réservoir de joueurs que l'hexagone). JP a donc payé son trophée et ses petits tweets pleins de "respect".
Mais la consternation est venue de l'intérieur relayée par une des filles de Fred Forte : quasiment aucun membre du staff prétendument "si fidèle" au président décédé présent lors de l'hommage (un entrainement était même programmé à 19h à la salle Mu) et un Youri Beaudelaire Verieras arrivé en retard et qui ne s'est pas levé pendant l'hommage (accablé par le poids des responsabilités ?).
Arrivé en retard* ne s’est pas levé et n’a pas applaudi pendant l’hommage* 😉
— Josepha Forte (@ForteJosepha) 5 décembre 2018
Pas l'ombre d'un disrupteur numérique (peut-être occupé à rédiger une lettre d'excuse à Fred Weis pour l'avoir étrillé à la TV et juré sur tous les Dieux que Kyle Milling irait au bout de son contrat ?) et encore moins, et là ça devient gênant, de l'autoproclamé meilleur ami/frère/gardien du temple/clone/responsable de la mémoire courte. Bref, des absences et des silences aussi assourdissants que les habituels communiqués aux accents parfois poétiques (certes plagiés mais on apprécie l'effort...) mais néanmoins déplacés.
Acte 2 : le remaniement low-cost
On avait perdu l'habitude à Limoges de parler de difficultés financières. Si une leçon avait bien été retenue du passé, c'était la gestion saine qui doit présider au développement du club. Alors certes, on a vu avec le procès intenté par l'ancien comptable du club que tout n'était pas rose (pardon j'ai osé le jeu de mots) mais au moins le CSP passait jusque là haut la main les contrôles de la commission de gestion et présentait systématiquement des bilans au moins à l'équilibre.
Les épisodes Jaiteh puis Perrantes puis Milling ne se sont pas faits sans mettre la main à la poche et même si les deux premiers ont retrouvé des contrats (d'un mois et demi pour le pivot 8e salaire JFL à 16K€/mois) nul doute que le club a dû mettre la main à la poche pour compenser les baisses de salaire (ben oui Cholet paye moins que Limoges !) ou simplement continuer à régler les émoluments comme c'est le cas avec les coaches hors faute-grave. L'arrivée de Jordan Taylor n'a pas non plus constitué une révolution. Si le joueur n'est pas mauvais, il n'était pas non plus en forme optimale de son propre aveu et ne il n'était en rien un Pooh Jeter.
La nomination de François Peronnet (dont on respecte les qualités de technicien) apparaît alors plus comme un choix contraint qu'une réelle option. L'intéressé n'a ni le CV habituel pour un club comme le CSP ni l'aspect "choc psychologique" puisqu'il faisait partie du staff technique qui a accompagné l'arrivée du marasme. On peut aussi y voir un échec des négociations avec JD Jackson (vous savez celles qui n'ont jamais eu lieu, même pas quand il est venu à Limoges cette ville qui est tellement sur sa route entre Lyon et le Canada et où le pékin moyen s'y connaît bien en basket français et reconnaît un ancien champion de France joueur et coach... même pas foutus de le rencontrer discrètement dans un lieu neutre ! Ce n'est plus de l'amateurisme à ce niveau là, c'est de la bêtise.).
Même Stephen Brun (oui celui qui nous a AUSSI bloqués sur Twitter) a balancé sur RMC Sport que le CSP était dans la dèche et avait du faire les fonds de tiroir pour récupérer Taylor... Alors certes Brun n'en serait pas à sa première connerie énoncée haut et fort (il a construit sa carrière là-dessus) mais ces paroles sont plutôt le fruit de ses discussions avec les agents et autres insiders du basket national qui lui permettent de sortir pas mal de scoops et qui ne sont donc probablement pas totalement sans fondement.
Acte 3 : le détricotage du 3.0
Avec le remaniement cheapos, il faut aussi compter le jeu de chaises musicales qui s'engage : l'assistant étant devenu coach, le coach des U18 devient assistant des pros, l'assistant des espoirs devient coach des U18 et on rappelle aussi que le coach des espoirs est aussi l'assistant des pros, fonctions prises suite au départ du coach des espoirs Medhi Mary qui avait amorcé le déclin du centre de formation. Vous suivez ? Non ? C'est normal.
Reprenons : dans le CSP 3.0, le constat sportif était que Limoges ne pourrait jamais rivaliser avec le Barça ou le Pana sur la puissance financière et que le salut sportif viendrait donc de la formation. En "produisant" des joueurs capables d'éclore sur la scène internationale, le CSP pourrait 1) bénéficier de leurs talents quelques années 2) faire de bonnes plus-values en les vendant ou mieux en les voyant draftés par la NBA.
Pour ce faire, le club a lancé une politique "jeunes". Medhi Mary dont le bilan à l'ASVEL mettait en avant les qualités de formateur est arrivé aux commandes d'un centre de formation qu'il a métamorphosé. Enfin un VRAI formateur dédié aux jeunes (une première depuis Robert Perez en... 1993-94 !) et non pas un assistant des pros à la double casquette. Des moyens pour recruter dès les U18 (donc à partir de 15-16 ans et cesser de passer après tous les gros centres de formation) et même un projet immobilier pour l'hébergement et le suivi scolaire et médical, de quoi être au top de ce qui se fait en France (comme Cholet ou bientôt la TP academy). La nomination de Frank Khun (double casquette) a marqué le premier coup d'arrêt à cette politique et le catapultage du coach U18 (issu du basket féminin à Feytiat) vers le banc des pros pour être remplacé par Julien Mahé sur les U18 en plein milieu de la saison montre le peu d'intérêt sportif accordé par le staff à cette organisation de formation dont les pépites n'ont même plus une minute de jeu en pros.
Et oui, car si on revient à la fameuse Jeep Elite, nos amis Bazille et Larribau ont respectivement bénéficié de 3min et 2min depuis le début de la saison (12 journées !). Le pivot Jaiteh de 24 ans a été remercié... oui les pivots maturent vers 25-30 ans mais c'est malin de s'en séparer maintenant ! Et vous me direz qu'on a Doumbouya... mais il n'a pas été formé à Limoges et n'est qu'un "investissement" en attendant de toucher sa prime de draft NBA. Si nos rêves embrumés nous laissent bileux depuis le comptoir où nous sommes accoudés, celui qui en parle le mieux est encore celui qui en était en charge il n'y a pas si longtemps :
Je suis effaré!! Comment peut-on déshabiller le Centre de Formation du coach des U 18 qui est également l assistant des espoirs ? Les caisses sont vides, les bêtises coûtent chères !!
— bolotny claude (@CLAUDEBOLOTNY) 5 décembre 2018
Bref, à moins qu'on nous explique que la première pierre d'un internat va être posée dans les 15 jours ça commence à sentir bon le pétard mouillé et on pourra aussi commencer à se demander où est passé l'argent qui était budgeté pour cet investissement immobilier sur le site d'une ancienne station essence à deux pas de Beaublanc... Pendant ce temps l'ASVEL revient en euroLeague et Strasbourg devient propriétaire de son Arena agrandie et modernisée (nous on a le demi-stade, tout va bien !).
On ne s'étalera pas non plus sur la démission de Marie-Ange KWASSY-GUEDON médecin du club depuis 2006 suite à des comportements misogynes qui était un signe avant-coureur en début de saison.
Pour mémoire : article du Popu.
Acte 4 : le coup de grace ?
Un petit rappel à notre quatuor de disrupteurs à la mémoire longue (mais aux idées visiblement trop courtes) : VOUS AVIEZ RAISON ! Oui, au milieu des flots de conneries et d'incompétence déversés sur les divers canaux de communication ou à travers des communiqués dont les deux dernières syllabes résument l'objectif à peine voilé de ce staff, vous avez quand même fait mouche une fois. Le Limoges CSP (SASP) est une entreprise qui appartient à ses actionnaires, même si en disant cela vous démontrez (si besoin était) que vous n'avez RIEN compris à ce club, la loi vous donne raison. Le problème c'est que vous n'en n'êtes pas les actionnaires majoritaires (même si JL Picot tire bien son épingle du jeu) et que les vraies boss ce sont les Forte mère et filles. Petite subtilité, la SASP est gérée par l'association loi de 1901 Limoges CSP Elite (attention pas le secteur amateur du CSP mais l'association créée à l'été 2004 par Fred Forte pour reprendre les activités de feu la SAOS - Société Anonyme à Objet Sportif). Or, d'après les dernières évolutions c'est sur le bureau de cette association que le quatuor disruptif compterait pour s'accrocher à un pouvoir qu'il a jusque là utilisé comme un Tourette lâché dans une armurerie. On ne sait pas précisément quelle valeur cela a mais RIEN n'a été publié au journal officiel des associations en 2018 modifiant le bureau de l'association (si un lecteur juriste pouvait nous éclairer...) et y incluant Youri... alors que tout cela semble caduc avec le décès de Fred Forte. JL Picot indique Fred Forte aurait fait entrer Youri pour mettre Mme Forte en minorité... mais elle l'était déjà ! A moins que M. Picot n'insinue que Fred aurait anticipé sa propre disparition ?
Si vous avez raté quelques épisodes on vous propose un petit rattrapage :
Céliné Forté officialise son intention de reprendre la main sur le CSP et de placer à sa tête des gens "légitimes" (petit indice chez vous, tweets à peine publiés ont immédiatement été likés par femme et fille d'un certain... Richard Dacoury, lui qui a été longuement collaborateur chez Coca-Cola et lié de près à Nike France). Naïvement nous rappellerons aussi que Yann Bonato, un opticien limougeaud, vient d'être diplômé du CDES de Limoges et possède maintenant les diplômes pour être manager sportif... on dit ça, on dit rien... Les deux avaient tenté un putsch cachés derrière la voix de Boja l'été dernier alors que le CSP sortait d'une saison finalement réussie et que le nouveau recrutement laissait augurer de belles choses. Mauvais timing... six mois plus tard, les Loulous se sont mis tout Limoges à dos, ont piétiné le 3.0 et en sont à promettre une guerre juridique pour s'accrocher à la poule aux oeufs d'or... pas certain que les travées de Beaublanc soient favorables à cet entêtement... Manuel Diaz esquivera sûrement depuis ses bureaux parisiens, Picot restera dans l'ombre comme à son habitude, Bourgain risque de claquer la porte en faisant des fucks à ce public qu'ils a déjà menacé après l'avoir trouvé "bandant" (sic), reste le jeune président Verieras assis sur ses livres de droit... je ne sais pas pour vous mais nous on fait des réserves de popcorn !!! Un peu de lecture :
Limoges : Céline Forte veut des « personnes légitimes » à la tête du CSP https://t.co/01pDey9l6G via @lequipe
— Arnaud Lecomte (@ArnoLecomte) 8 décembre 2018
Céline Forte : "J'ai peur pour le Limoges CSP." https://t.co/2Y36oHaz8U pic.twitter.com/z8hKf4ssVT
— Matthieu Marot (@MatthieuMarot7) 8 décembre 2018
RT @lequipe Youri Vériéras (Limoges) : « Une volonté de prise de pouvoir » https://t.co/1pbNt2xxoV
— Arnaud Lecomte (@ArnoLecomte) 8 décembre 2018
Moralité : Toute la VRAIE CSPnation (pas l'outil de communication hashtaggué dont on peut être excommunié !) n'attend plus que cette reprise après une nouvelle saison démarrée pleine d'ambition et qui va encore une fois se conclure dans la douleur... faute à une gestion sportive (et financière) digne des vieilles magouilles que l'on ne souhaitait plus voir du côté de Beaublanc.
Curieuse commémoration que voilà de la disparition de Fred Forte à presqu'un an de la triste date, mais après tout l'héritage est à l'image de l'homme : hyperactif et difficile à gérer.
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Première réussie pour l'"adjoint"
Le Mans 60 - 68 Limoges : Analyse
# 117 - lestat87
12/12 - 10h53
@117
Certes ! Tu as raison ! Mais je parle pas sur un match en particulier ! Mais sur la saison !
On n’est pas à l’abri d’une blessure également
De toute façon, ça sert à rien de polémiquer, il n’est plus là ! Espérons qu’on ne le regrette pas à l’avenir !