Big Three baby !

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Ne nous mentons pas, après des mois de morosité et de déceptions clairement affichées dans ces colonnes il était difficile de retrouver le sourire et de regarder de nouveau vers le mois de juin sans penser "recrutement". Pourtant, le CSP semble avoir réussi (à grands frais) à faire un pied de nez au mauvais sort qui s'acharne sur les pensionnaires de Beaublanc depuis le début de la saison. Analysons ce début d'embellie à travers les changements d'effectif qui ont contribué à dopper un collectif défaillant, et à travers la notion très américaine de BIG THREE qui sied si bien à nos trois anglophones. Un Big Three c'est quoi ?

En NBA c'est l'assurance d'une grosse saison et surtout d'une post-season fructueuse. Les plus grandes équipes se sont ainsi quasiment toujours appuyé sur un triangle fondamental (les Bulls de Jordan/Pippen/Grant, les Lakers de Magic/Jabbar/Worthy, les Bulls de Jordan/Pippen/Rodman ou plus près de nous les Celtics de Pierce/Garnett/Allen).

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Je vois déjà les contradicteurs pointer du doigt les formations qui ne respectent pas ce schéma mais nous nous intéressons ici aux dragons à trois têtes. Point commun des ces triptyques ? La présence systématique d'un arrière, d'un extérieur et d'un pivot. Cette composition a le mérite de répartir la menace sur l'ensemble d'un quart de terrain (voire plus) rendant les prises à deux sanctionnées par un des autres membres du trio.

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Quittons les hautes sphères du basket-(show)business pour revenir à la ProB. Bien souvent, les équipes qui cartonnent face aux "gros" se basent sur un ou deux joueurs majeurs (en général leurs étrangers) et un bencher qui sort de nulle part et qui pète son évaluation sur un match (on vous fera grâce des bataillons d'anonymes qui ont décidé de poser 20 pions face au CSP ces trois dernières années). Notre division recèle donc in bon paquet d'équipes équilibrées, pas mal coachées mais n'adoptant pas l'attitude "écrasante" d'un Big Three.

Comment Limoges peut-il donc compter sur ses trois tatoués pour écraser la concurrence ? Petite revue d'effectif, simple rappel pour les habitués de Beaublanc(.com) et remise à niveau pour ceux qui ont hiberné.

Premier arrivé, premier servi : Alhaji MOHAMMED

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THE trouvaille du recrutement estival, seul étranger à avoir (survécu ?) été conservé depuis le début de la saison. Cet arrière au style aérien a été le véritable métronome du CSP, jugez plutôt : 19,2pts, 4,4rbds, 2,7pds pour 16,5 d'éval moyenne et surtout une capacité à faire lever Beaublanc sur ses envolées ! Alhaji est un jumper qui aime agiter les cercles et les foules. Il vit pour et par le basket et s'est montré d'un professionnalisme impeccable. Il est capable d'apporter une menace extérieure au tir, en pénétration et surtout sur ses pointes de vitesse qui ont laissé pas mal de chevilles en miettes sur ses départs. On sait qu'il sera plus que difficile de retenir Alhaji à l'heure des transferts mais ce serait une vertèbre magnifique pour l'ossature du CSP 2010 !

Le renfort de luxe : Hinson

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Les rumeurs le disaient imposé à Cousin pour compenser un poste 1 régulièrement en difficulté malgré le renfort de Xane D'Almeida, le joker qui venait arrondir ses fins de mois malgré son contrat australien s'est en fait imposé comme une des nouvelles menaces offensives cerclistes en cette fin de saison. Souvent associé à Mouillard en relais de Mohammed, Darnell semble avoir trouvé son rythme jamais en dessous des 10pts 3pds, il monte en puissance lors des derniers matches (31 d'eval contre Paris, 20pts face à Clermont).
Le meneur est un mélange des meneurs français du CSP : il peut gérer et scorer comme Mouillard quand il prend ses responsabilités et il peut aussi donner du rythme quand un runner comme Mohammed galope en contre-attaque. Dernier point, la complicité entre les hommes au bandeau est évidente à un tel point qu'on les trouverait presque "persos entre eux" aux entraînements.

Bradford : le roc qu'il manquait

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Soyons clairs une nouvelles fois. Passave Ducteil est un des chouchoux de BBcom mais il ne livre que trop rarement la puissance qu'on est en droit d'attendre d'un big man. Salmon… est un très bon joueur totalement impossible à catégoriser donc oublions le au rayon des intérieurs, enfin Idbihi n'arrive pas à trouver la régularité attendue. Depuis deux semaines, la peinture limougeaude appartient à Steffon Bradford ! Une boule de muscles puissante à souhait et surtout un mental qui fait peur : Steffon a été signé pour gagner le titre et on a l'impression qu'il va manger quelqu'un s'il n'y arrive pas. Son unique prestation a montré qu'il était clairement au dessus du niveau des intérieurs de ProB. Il a littéralement étouffé le talentueux Bing (plébiscité par Basketsession pour jouer en ProA) et on piaffe de le voir remettre ça ! Mais Bradford ne se limite à mettre des brins sous la planche, il a également montré une belle capacité de passes (6 contre Clermont) ce qui dénote un solide ancrage de fixation. En prime, Steffon a immédiatement compris que le public ici était unique et nous ne doutons pas une seule seconde qu'il y aura du bruit à Beaublanc samedi quand le speaker annoncera le numéro 14 !

En conclusion un seul mot : MERCI !
Sans griller les étapes et surtout sans se voir trop beau (un peu comme M. Berger le président du SCAB), MERCI messieurs de nous avoir redonné un peu d'espoir et de nous avoir offert une belle victoire en playoffs la première depuis des lustres (mai 2000 pour être précis !).

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