BCM - CSP : le Nooooord, -12 !

Illustration

Comme lors de son dernier match à Strasbourg, le CSP s'est une nouvelle fois incliné mais, cette fois, dans le nord face à une équipe diminuée en nombre mais surmotivée suite aux évènements de la semaine dernière.
Si elle n'a rien d'inquiétant sur le plan comptable (le CSP reste dans les 8 premiers), certains secteurs commencent à inquiéter. Analyse piquante ...

1er quart temps

Le CSP débute bien le match en faisant ce que tout le monde avait imaginé : cibler les intérieurs de Gravelines pour provoquer des fautes. Dans ce rôle, Fréjus qui score les 4 premiers points du CSP avec une bonne présence dans la raquette pour l'intérieur du CSP. Si Gravelines commence par rater des tirs ouverts (signe que la défense du CSP n'est pas encore très présente), c'est Alex Acker qui se démarque dans ce quart temps. Ce dernier, en plus d'être assez laxiste en défense (pas autant que lors du dernier match contre Chalon où il se prit 3 ou 4 paniers à 3 points in the face face à son adversaire direct) commence par vouloir jouer en solo et tente des tirs non ouverts, vendange puis insiste encore avant de perdre la balle. Malgré lui, le CSP mène déjà 9 à 4 et on se dit que ça part plutôt pas mal. Après un concours de briquettes et quelques paniers, le CSP voit son avance fondre et le BCM repasser devant de 1 petit point.
Mais ça c'était avant ! Avant quoi ? Ah ben bien sûr, avant la sortie de Zerbo et la rentrée de Casimir ... oups Eric Williams (ok ok il ne se ressemble pas beaucoup mais en terme de basket depuis le 10 novembre, c'est assez similaire). Les tirs ouverts de Gravelines commencent à rentrer, le CSP reprend les habitudes de Strasbourg et joue en solo et ne provoque rien, pas une faute dans la raquette.
Acker continue à jouer les diva et Williams semble apporter un gros plus ... au BCM. Le score passe rapidement 21 à 14 pour le BCM.
Fantôme de la SIG ... es tu là ?

2nd quart temps

Nous sommes donc le 29 décembre, jour du ASG à Bercy. Bon, en fait, on est à Gravelines et le BCM commence un concours de tirs à 3 points alors que le CSP va s'enfoncer durant tout ce quart temps.
Mais attendez. Comme en 1998 quand la France a gagné la coupe du monde, un évènement est à signaler. Tambours, trompettes .... c'est parti, accrochez vous : Eric Williams a sauté pour prendre un rebond offensif, puis a marqué juste derrière avant de conclure une action sur jeu de transition en marquant 2 nouveaux points : 5 d'éval en moins de 30s. Là je pense qu'on ne peut qu'applaudir et se donner rendez-vous en février pour sa prochaine action positive (hormis les écrans qui sont, il faut le reconnaitre, assez efficaces).
Mais bon, à Gravelines, c'est le nooooooooooooord. Le noooooooord. Et Acker continue de prendre très froid avec une température corporelle (ou évaluation) de -5 en 14mn de jeu. On note que JM Dupraz doit lui aussi prendre froid car Acker a le plus gros temps de jeu du CSP !!
Pourtant on peut voir de temps à temps du jeu collectif bien huilé (certains diront du beau handball vu que la balle tourne bien mais seulement en périphérie). Le CSP revient même à 4 points mais Adrien Moerman rate une contre attaque en voulant la jouer tout seul et se fait siffler un passage en force.
What else ? Rien, tout s'enchaine, le ASG à 3 points de Gravelines, le ASG individuel du CSP et les -15 à la mi temps nous font penser à la SIG.

3eme quart temps

Le début du 3ème quart confirme cette impression que l'on n'y arrivera pas. Pourtant, cette fois, le CSP se bat et ne veut pas prendre une nouvelle doudoune. Le sursaut d'orgueil arrive. Mais il arrive collectivement, en défense, à l'envie, en se donnant la balle. Et quand le CSP joue comme ça avec un adversaire dont la réussite s'enraye, c'est agréable. Reynolds et Green retrouve de la réussite, Williams n'est pas sur le terrain, la paire JKE - Moerman joue assez juste et se bat (18 rebonds à eux deux). Et le CSP revient à 5 points à 10 minutes de la fin. Toujours dans le match après cette première mi temps. Un miracle mais c'est intéressant.

4eme quart temps

C'est un mano à mano auquel se livrent les 2 équipes. Le jeu est beau à voir, les 2 équipes ne lâchent rien et se répondent du tac au tac. Le CSP revient à égalité par 2 fois au moins et a même la balle pour passer devant. Et ... roulement de tambours .... qui part en contre attaque seul contre 3 gravelinois et ne donne pas son ballon mais essaye de se la jouer sauveur de la patrie au lieu de faire tourner la balle ? M Freeze de l'évaluation du soir, Alex Acker. Je veux bien que ce joueur ait joué au Barcelone mais c'était en réserve. Car ce soir, entre la défense, l'attitude limite et l'intelligence de jeu sur cette action notamment (je ne parle pas de l'adresse qui peut ne pas être là certains soirs), c'est terrible. En passant devant, le BCM aurait pu être dans le doute. Au lieu de ça, c'est Gray qui va crucifier le CSP à 3 points et le BCM en général malgré une adresse étrange à 3 points (12 sur 32). De notre coté, le carnaval est en avance avec des masques pour nos joueurs mais sans trou pour les yeux et une réussite en berne sur cette fin de quart temps.
C'en est trop pour le CSP qui repart dans ses travers et retombe dans un jeu individualiste.
Au final, le CSP ne s'incline que de 12 points : "que" au vu de la physionomie du match. Mais 12 points face à une équipe que l'on disait diminuée.

Conclusion

2ème défaite consécutive à l'extérieur. 2ème défaite avec des attitudes que l'on n'aime pas voir.
Quand le CSP joue collectivement, sans aucun Zorro pour jouer le justicier, le CSP propose un jeu intéressant, score et se bat en défense. Dès qu'il y a de la difficulté ou de la facilité comme en début de match, le CSP retombe dans un jeu qui ne lui amènera jamais rien.
Alors si on peut ressortir de ce match Alex Acker( promis, je n'en rajoute plus), Eric Williams aura marqué le banc de son empreinte lors de la 2nde mi temps. Alex Oriacki avait commencé comme ça avant la fin qu'on lui connait. Alors un aller simple pour les USA le 28 décembre ? Les paris sont ouverts.
Comme après Strasbourg, on attend une réaction collective lundi contre Dijon. Une victoire oui mais surtout un jeu collectif, une envie de se battre ensemble et que les joueurs non en réussite laissent le jeu aux joueurs chauds ou soient cloués au banc par le coach.

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