Victoire à l'arrache

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On pouvait penser que la trêve ferait le plus grand bien au CSP ; qu'elle permettrait aux esprits et aux corps de souffler un peu, et au coach de préparer de nouvelles tactiques pour démonter comme il se doit les équipes adverses. Visiblement, cette période de repos a surtout été employée à la détente des estomacs. On se demandait même par moments si les joueurs n'avaient pas engloutis une dinde chacun juste avant d'entrer sur le terrain. Ils ne sont pas passés loin de se prendre les pieds dans le plat. A la fin d'un match qui sentait plus la rillette que le foie gras, Limoges l'emporte d'une courte tête, 73-69.

Le match commence plutôt bien pour les limougeauds... si on s'en tient aux premières secondes. En effet, après le premier panier inscrit par Gouez, les hommes en noir se laissent d'entrée étouffer par leurs hôtes. La défense est là et Dennis et Wampfler parviennent à limiter leurs homologues, mais l'attaque est dès le début aux abonnés absents. Ragauskas ne se montre pas à son avantage, ratant ses shoots et ne trouvant pas de solutions balle en main. Après 5 minutes, Limoges a encaissé un 12-0 lorsque Fred Forté prend le premier temps mort (2-12). Les rares shoots limougeauds qui rentrent le font après le sifflet. Limoges joue dans la précipitation, gâche ses occasions les unes après les autres, et bafouille complètement son basket. Le rebond offensif est complètement abandonné aux angevins qui n'en demandent pas tant. Heureusement que ceux ci se montrent dans le même temps plutôt maladroits. Robinson se montre en fin de période, en solo. Il score, intercepte, et rate sa contre attaque. (8-16, 10° min).

Le deuxième quart-temps débute sur une immobilité conséquente en attaque puisque limoges encaisse 4 points sur des passes qui sont loin d'être dignes d'eux. Il est heureux que les angevins ne profitent pas de la situation puisque les contre attaques sont mal construites et les actions peu précises. (13-20, 14°). Les cerclistes parviennent à maintenir l'écart (18-26, 15°) puis à le combler entre autres grâce aux lancers francs et a une contre attaque conclue par Storozynski qui égalise. (26-26, 18°). Angers stoppe la remontée progressive des limougeauds en prenant un temps mort dans la foulée. Thévenon évite de justesse une contre attaque en se jetant dans les panneaux publicitaires et permet aux deux équipes de retrouver les vestiaires sur le score de 28 -28.
La première mi-temps ne restera décidément pas dans les annales tant la précision et l'adresse des cerclistes étaient absentes. On ne peut que louer Angers de ne pas avoir profité de notre manque de construction en attaque.

Au retour des vestiaires, Robinson monopolise le jeu avec plus ou moins de réussite en se faisant aider de Ragauskas. On notera en ce début de période la transparence de Dennis en dessous des paniers. Après un tir primé de Lazare limoges dispose d'un léger avantage (39-37, 24°). Angers ne s'en laisse pas compter et rattrape son retard (39-41, 26°) juste avant le temps mort limougeaud à la 27°. Alors que les cerclistes semblaient avoir repris un peu de hargne ils ont très vite retrouvé leurs erreurs du deuxième quart-temps. Gouez rate trois paniers de suite, le jeu ultra-personnel de Robinson commence à agacer sérieusement Beaublanc, Limoges n'arrive pas à concrétiser et enchaîne les erreurs sur des mauvaises passes qui coûtent cher. La suite du quart temps n'est qu'un enchaînement de lancers francs. (44-46, 30°).

Dubos commence vraiment à jouer en ce début de quatrième quart après un tir primé de la dernière chance. (50-48, 32°). Thévenon (qui a repris la mène en main) et Storozynski l'accompagnent dans sa lourde tâche de prendre une légère avance sur les angevins (59-52, 36°). L'écart n'évolue plus et Robinson nous offre quelques prestations solos dont il a le secret. Cette fois-ci Beaublanc se montre plus indulgent puisque cela se solde par quelques points. La défense limougeaude devient aussi poreuse que du gruyère et l'attaque des cerclistes devient excessivement statique. Dubos réussit à marquer deux points avant que Angers prenne un temps mort à 1'42 de la fin puis un second à 49' de la fin. Forté, aura même la gentillesse de leur en offrir un dernier à 33 secondes du terme. (67-60, 2 lancers à suivre pour Angers). Dans les derniers instants on a redouté le renversement de la vapeur suite à deux tirs primés des angevins. Mais rien n'y fait, la victoire est acquise grâce aux quatre derniers lancers inscrit par Dubos. Le match s'achève sur le score de 73-69.

Comme dit le proverbe : seule la victoire est belle peu importe les moyens pour y arriver. Si vous n'avez pas pu vous déplacer pour « admirer » ce match, dites vous que vous n'avez pas trop de regrets à exprimer, ne vous tourmentez pas dans votre sommeil.
D'un point de vue général l'équipe a été homogène dans sa médiocrité, si bien, que l'on pouvait vraiment se demander qui avait la meilleure évaluation en fin de match. Les 22 points de Robinson ne l'ont pas empêché d'être sifflé pour son manque total d'altruisme. Dennis s'adapte étape par étape à sa nouvelle équipe. Aujourd'hui il a appris les rebonds (9), peut-être les points la semaine prochaine.

Le manque de construction chronique des attaques n'a pas eu aujourd'hui trop de conséquences mais il faudra bien finir par y remédier. La semaine prochaine à Nanterre, il faudra au CSP éviter un remake du match contre Vichy et pour ça ces messieurs vont avoir une semaine chargée en travail.

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