"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..."

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Alphonse de Lamartine disait donc vrai... Cet être ce soir, c'était notre shooteur Adam Harrington opéré du pouce, rappelons-le, et de ce fait absent sur le parquet. Est-ce la seule raison du naufrage cercliste (Limoges perd face à Paris-Levallois à Beaublanc 64 à 76)ce soir? Rien n'est moins sûr...

Elle était pourtant belle et confiante cette équipe du CSP avant ce match. Forte d'un gros capital confiance avec 7 victoires en 8 matches de pré-saison et ceci malgré les blessures de trois joueurs majeurs dont la paire de joueurs US qui avait tant brillé lors du Tournoi du Palio à Boulazac, on entendait déjà dans tout Limoges la lettre "A" associée au mot "Pro" assez régulièrement. Peut-être a-t-on légèrement oublié que certes, cette formation limougeaude est de loin la meilleure que l'on ait vu sur le parquet de Beaublanc depuis des lustres, mais qu'elle n'est pas la seule à vouloir briguer le seul ticket automatique pour la montée en fin de saison. Paris-Levallois fait partie de ces candidats là avec notamment le plus gros budget de la division et une équipe à la hauteur de ses ambitions. Paris, ce soir, a été plus gros que Limoges tant par la taille que par l'envie.

Pourtant, lors du premier quart, bien malin était celui capable de donner le juste pronostic sur le résultat final de cette partie tant les cerclistes, après deux premières minutes difficiles, ont dominé leur sujet avec un défense de zone "à la Cousin" et une adresse insolente au delà des 6,25 mètres. Ainsi les locaux ont rapidement creusé l'écart à 18-6 (9ème) après un cinglant 16-0 infligé aux franciliens littéralement étouffés durant ce premier quart qui se terminera sur le score flatteur de 21-7 (fin QT1).

Après un petit passage à vide, les deuxième acte se poursuit sur le même ton et Limoges maintient cet écart de 14 points jusqu'à la 27ème minute, quand Lukovski (auteur d'un match un peu terne, 5 points en 24 minutes de jeu et surtout 6 pertes de balle) porte la marque à 37-23 (27ème). Entre temps, Limoges et notamment Mohammed (22 points, meilleur marqueur du match en 35 minutes), joueur déjà essentiel du collectif limougeaud, a déroulé et nous a gratifié de quelques beaux paniers dignes de ceux que l'on marque très facilement sur NBA Live! A la mi-temps, Limoges mène 42 à 31 et, même si le cercliste reste méfiant, personne ne doute du succès limougeaud en fin de soirée.

C'était justement mal connaitre Jean-Marc DUPRAZ qui, par un coup de baguette magique, a su regonfler ses troupes complètement submergées en première mi-temps. En effet, au retour sur le parquet, nous avons observé une réelle mutation de l'équipe francilienne qui, par deux fois, a réussi à remonter le score durant le QT3. Une première fois, elle avait donné l'alerte en rejoignant Limoges à un seul petit point (49-48, 25ème). Les joueurs locaux avaient alors réagi en creusant l'écart à +7 (55-48, 27ème) avant de sombrer à nouveau en étant, notamment, très absents aux rebonds tant offensifs que, et ce qui est encore plus grave, défensifs. Les joueurs de la capitale reviennent ainsi à 55-54 à la fin du QT3.

Beaublanc commence alors à s'inquiéter et tente d'aider son équipe avant d'entamer le dernier acte, en vain. Dès la reprise du jeu, les cerclistes font des passes approximatives et perdent des balles. Ball (14 points en 36 minutes), plus gros salaire de Pro B, en profite pour donner l'avantage pour de bon à son équipe. Désormais menés, nos protégés sont trop brouillons, ils ne dégagent plus la sérénité que l'on avait pu observer notamment contre Pau en match de préparation. Durant quelques minutes, nous avons cru revoir "l'ère Forte" tant le basket proposé était de maigre facture. Au delà d'une remontée spectaculaire des joueurs de la région parisienne, il faudra se pencher sérieusement sur le possible manque de mental de cette formation limougeaude qui a totalement baissé les bras devant la réussite et la bonne défense individuelle des parisiens. La fin de match est cruelle tant pour le public que pour l'équipe. Les matadors à la tunique noire ce soir ont assez facilement donné l'estocade... les mouchoirs blancs se sont agités et Auguste est tombé... Limoges perd, sous les sifflets et avec des Eagles presque muets depuis plusieurs minutes déjà, sur le score peu flatteur de 64 à 76.

Bien sûr, la saison ne fait que commencer et il vaut mieux se prendre ce coup de massue aujourd'hui qu'au mois de mai et Paris-levallois perdra sûrement des matches cette saison mais, tout de même, perdre son premier match de la saison devant son public après avoir donné tant d'espoir lors des dernières semaines va sûrement faire du mal. A Olivier COUSIN de trouver les raisons de cette défaite et en tirer les bonnes conclusions. A suivre...

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