Le CSP surpasse Boulazac... Pouet pouet ! (82-65)

Illustration

Limoges a dicté sa loi lors du derby limousino-périgourdin en surpassant un BBD qui s'enfonce lentement mais sûrement dans ce triste chemin que nous ne connaissons que trop bien et qui mène à la ProB. De son côté, le CSP continue de s'accrocher au bon wagon, celui de la 7e place, et conforte sa position de challenger pour les play-offs en fin de saison.

Un début de match peu déterminant (17-14)

Le 5 majeur limougeaud était composé de Gomis, Wanamaker (les postes 1 et 2 étant toujours aussi interchangeables), Mipoka, Traore et Plaisted.
Le début de partie, auquel n'ont donc pas goûté certains cadres comme McAlarney, Brockman ou encore Boungou-Colo, a été emmené par un JoGo toujours aussi efficient et efficace (12 points et 7 passes décisives ce soir). A l'intérieur, si l'on compte beaucoup sur le dernier-venu Trent Plaisted, on se souvient très vite pourquoi il est déjà apprécié à Beaublanc, quand il fait la loi sous les filets.
L'action à retenir en ce début de match ? Certainement cette extra-pass volleyée à une main de Plaisted pour Nobel, démarqué, qui dégaine brillamment à 3 points... A voir et à revoir !
Après un début de match plus vert que bleu, les débats se sont progressivement rééquilibrés, les deux équipes se rendant coup pour coup. Limoges termine donc devant (17-14) et aurait même pu profiter d'un marcher boulazacois à 1s de la fin pour creuser la marque au buzzer. Ne faisons pas la fine-bouche, et contentons-nous de ces trois petites longueurs d'avance.

Ces maillots gris qui inspirent les verts... (20-13)

Le jeu se faisant plus poussif sur les actions offensives, les espaces se font très rares, alors quand on lui laisse quelques centimètres... Fréjus Zerbo ne crache pas dessus ! Profitant d'un caviar de Kyle, il a pu se faire plaisir sur un bon vieux dunk qui fait bien circuler le sang dans les bras. Et avec un écart pareil (21-19 après cette action), Beaublanc en profite pour laisser exploser sa joie.
L'antisportive sévère sifflée sur le lutin shooteur de Notre Dame n'a fait que réveiller un peu plus le public (qui en avait besoin, dans une ambiance plutôt prosaïque pour un derby). Couper une action au milieu de terrain est peut-être punissable, mais à condition de faire preuve de cohérence... Et combien de fois cette saison cette scène s'est-elle produite en sens inverse sans provoquer une sanction équivalente ?!
Toujours est-il que cette embûche a réveille des ambitions, et même une spirale positive avec rebonds offensifs, missiles longue distance, faute technique à Monroe (ça n'est que le début du show, voir plus bas), et... Fin des « pouet pouet » pour aujourd'hui, merci d'être venus !
A noter le très bon passage de Frej', solide comme tout en défense, lui qui n'avait pourtant pas l'adversaire de ProA le plus facile à contenir (Plaisted, pris en 1 contre 1 toute la soirée, en a d'ailleurs fait les frais !)
A 32-20, Limoges a su creuser un premier écart notable et doit à ce moment-là, commencer à... gérer ! Pas forcément ce que les cerclistes font de mieux sous l'ère Giannakis, et cela s'est confirmé ce soir.

Oops ! I did it again... (14-19)

Faisant donc trop confiance à son petit matelas de +10 à la pause, je ne sais pas si le CSP était dans le dur ou s'il a eu un coup de mou, mais les Boulazacois ont profité de ces 10 minutes pour se refaire la cerise, revenant à 5 points des locaux avant d'entamer le dernier round. Revenus des vestiaires avec plus d'envie, nos adversaires ont su durcir le jeu et s'offrir quelques paniers (trop) faciles.
J'ai par ailleurs bien du mal à croire le score accablant de 5 fautes à 0 à l'issue de cette période, envoyant le BBD sur la ligne des lancers sans avoir été réprimandé une seule fois en 10 minutes. Quand même très peu plausible étant donnée l'intensité défensive affichée par les hommes de Sylvain Lauthie !...

Les points sur les i pour terminer en toute sérénité (31-19)

Le dernier quart-temps n'aura réellement duré que 5 minutes, le suspens étant maintenu intact dans cette période, avant que Mipoka - pas loin d'être MVP ce soir - ne décide avec autorité que ce soir, il ramènerait chez lui le scalp des bleus. A plusieurs reprises, il prit les choses en main à distance, malmenant une défense jusque là bien en place.
Avant cela, « Houanamakère » a également tiré son épingle du jeu, libérant quelques espaces pour ses partenaires grâce à plusieurs raids solitaires bien amenés et bien conclus. Ce soir, s'il a été plutôt discret du côté des passes, il a alimenté le scoring avec 16 points à 7/13.
Le BBD a donc pris l'eau face aux assauts extérieurs d'un CSP qui a pu terminer le match presque en roue libre, tirant l'écart jusqu'à 17 points pour clore la partie sur le score plutôt logique de 82 à 65.

A retenir de cette soirée

Les évals collectives ce soir parlent d'elles mêmes : Limoges 98-55 Boulazac. Nul besoin de sortir le match de l'année face à un collectif relativement limité, et privé en la personne de McKenzie d'un de ses principaux atouts, il faut bien le dire.

A titre individuel, j'ai évoqué les performances de JM Mipoka (14 pts, 6 rbds), Brad Wanamaker (16 pts), on peut également parler de Nobel (14 pts, 7 rbds), d'un Plaisted parfois un peu naïf en défense (toutes proportions gardées avec son prédécesseur Ty Walker) mais précieux en attaque, d'un JoGo sobre et efficace (12 pts, 7 passes, 17 d'éval), d'un Zerbo solide comme un roc face à Monroe, d'un Brockman d'une régularité impeccable (8 pts, 8 rbds)... d'un Evtimov toujours aussi irréprochable (...désolé, c'est facile ! Mais je le plains toujours autant, c'est vraiment une situation difficile...)
Petite interrogation sur l'état de Kyle McAlarney, resté en bout de banc lors de la deuxième mi-temps et semblant touché physiquement (un genou peut-être un peu malmené par la défense trèèèès active de l'infatigable Kerckhof ?).

On peut se satisfaire en revanche d'avoir vu le guerrier Jon Brockman économisé ce soir (22min, contre la quasi-totalité du match habituellement), ce qui devrait lui permettre sans trop souffrir le rythme de 3 matchs en une semaine qui se profile...

Limoges, 12e au classement, n'a donc pas décroché la queue du Mickey et n'aura pas droit à son tour supplémentaire au mois de février à Disneyland. Roanne et Orléans (avec qui Limoges est donc à égalité de points) auront donc le privilège d'en être, et Philippe Hervé pourra prendre Tic et Tac en photo tranquille. Voilà, comme ça au moins...!

On a moins aimé... Darryl Monroe, dans le rôle du « puérilgourdin », qui a finalement autant joué la comédie que pratiqué le basketball sur le parquet de Beaublanc. Loin d'avoir peur du ridicule (rendons ça à César, y a pas de lézard !), l'US boulazacois a multiplié les mimiques hautaines, les larmes de crocodile (mais même Schnappi attirait plus ma compassion...), avant de prendre la raquette pour une cabine d'essayage pendant les LF...
Bref, un beau one-man show qu'il aurait été dommage de ne pas saluer. Mais si j'en parle, c'est bien parce que je trouve dommage qu'un joueur aussi pétri de talent s'égare dans les méandres de la provocation. Autant Eïto n'a que ça sur quoi compter, autant Monroe a d'autres atouts plus reluisants.

En l'état, le chemin de son équipe semble en tout cas tout tracé, et si le classement reste serré et imprévisible, la fin de saison s'annonce compliquée pour Sylvain Lauthie à qui nous souhaitons bon courage pour relever la tête et se sauver.

Limoges, de son côté, n'aura guère le temps de reposer les pieds au sol et devra voyager jusque dans la banlieue de Tarbes mardi, avant de revenir dans son antre de Beaublanc samedi, pour y affronter... Gravelines, le nouveau leader et tombeur de Chalon/Saône !

  • Autour du match
  • Commentaires (43)