L'arbitre au cirage !
Suite aux derniers évènements survenus à Beaublanc, nous avons décidé de revenir sur le "dossier" arbitrage dans sa globalité afin de donner plus de clés à ceux qui ne cotoient le basket que depuis les tribunes, donner la parole à ceux qui le vivent et le font vivre au quotidien et surtout en essayant de garder une seule chose à l'esprit : L'INTERET DU BASKET à l'heure où Beaublanc est sous le coup d'une sanction pour de nouveaux jets de projectiles.
QUELLE EST ACTUELLEMENT LA SITUATION DE L'ARBITRAGE DE HAUT NIVEAU EN FRANCE ?
Premier incident récent : un conflit d'envergure en septembre 2011, géré de main de maître (canin) par la FFBB suite à la démission du Directeur National de l'Arbitrage (DNA) et son non-remplacement par l'instance fédérale, les arbitres sachant qu'ils avaient besoin d'un intermédiaire avec la direction de la rue des rentiers ont refusé d'officier pendant de longues journées. (Détails dans notre article de 2011 >>ici<<).
Réponse de la FFBB ? Embauche d'arbitres d'ex-Yougoslavie (mercenaires ?), surclassement exceptionnels d'arbitres de NM2/NM1 et cerise sur le gâteau arbitrage de ProA à 2 officiels au lieu de 3.
Suite à ce mouvement "social", les hommes en gris n'ont RIEN obtenu mais pis, certains arbitres internationaux ont payé le prix cher n'étant pas désignés pendant de longues semaines afin de les bloquer dans leurs désignations internationales et d'assombrir leurs chances d'officier aux JO ou sur des compétitions FIBA internationales de jeunes. Bel esprit.
Alors qui sont ces arbitres ? Pourquoi n'ont-ils pas le même logo que les joueurs sur leur tenue ?
On ne vous parle pas de la Poste, valeureux partenaire des arbitres en France (Basket, foot, hand, rugby) mais bien de l'entité basketballistique. Comment en effet comprendre que les joueurs portent l'emblème de la LNB et les arbitres de la FFBB ?
La LNB est affiliée à la FFBB certes mais l'une est professionnelle avec de rigoureux contrôles de gestion et est une vitrine du basket français pendant que l'autre est l'essence même de l'amateurisme mais brasse des sommes folles entre subventions, prix des licences et achats d'assurances ultra-couteuses pour NBAers.
L'arbitrage est le pré carré de la FFBB qui a elle même été longtemps dirigée par d'ex-arbitres (Mainini pour ne citer que lui).
Lors d'un match de ProA, ProB ou LFB, les 20 joueurs/ses sont pros, les coaches et assistants également... les seuls "amateurs" sont les dépositaires du bon déroulement de la rencontre les arbitres et OTM (Officiels de Table de Marque pour les profanes). Véritable ineptie ! Mais la fédé tient à cela et garde ainsi une sorte d'empreinte sur le basket pro.
PLONGEONS-NOUS AUX RACINES DU PROBLEME
Qui sont les arbitres ?
Si on écoute Fred Weis qui s'agace sur les ondes de FBL on entendra que ce sont des joueurs ratés, trop petits ou trop nuls alors ils ont fait arbitres... Point de vue livré à chaud et teinté d'une certaine rancoeur mais malheureusement pas entièrement faux.
A l'échelle la plus basse, dans les "petits clubs" comme on les appelle, qui envoie-t-on aux formations d'arbitrage ? Les meilleurs joueurs ? Les entraineurs/formateurs du club ? Non ! Généralement (et n'excluons pas les RARES cas de gens réellement motivés et intéressés par l'arbitrage) on envoie les jeunes du club en vrac en les motivant par les montants des indemnités (forts intéressants pour des ados ou étudiants), on envoie "qui veut bien" pour dépanner et permettre au club d'être dans les clous de la charte de l'arbitrage (quota nombre d'arbitres/nombre d'équipes engagées par club) et enfin on envoie certains joueurs moins "utiles" à la rotation lors des matches.
Bref, à part de rares perles, force est de reconnaître que les formations d'arbitres regorgent trop souvent de gens peu motivés et quelque part "obligés" d'être là.
Il faut souligner aussi un gros manque d'effectif dans le corps arbitral. Ce qui amène des situations ubuesques. Par exemple un arbitre pas recyclé (n'ayant pas assisté aux stages de "mise à jour" de début de saison) peut officier dans un championnat région sans aucun problème et sur plusieurs rencontres par week-end. Ne parlons même pas de la condition physique de certains arbitres et cela à tous les niveaux.
Si par exemple sur une contre attaque un arbitre est en retard du fait d'unevélocité suspecte, il n'y aura pratiquement jamais faute sur le shooteur parce que pas vue, l'attaquant râle et il a raison. L'arbitre se sentant pris, le prévient. Sur une seconde action, le même arbitre encore en retard ou mal placé ne voit pas encore une faute sur le même joueur. Celui là peut et fait souvent un geste de dépit et l'arbitre le sanctionne d'une faute technique. On voit ça tous les week-end dans plusieurs championnats régions. Et on nous dit : "Oui mais il y a un arbitre sur votre rencontre". La quantité prime donc sur la qualité.
Le problème de l'arbitrage est complexe mais surtout il faut le prendre dans le bon sens.
La charte de l'arbitrage est mal faite et complètement incohérente. Pourquoi ne trouve-t-on pas d'arbitres ?
La réponse est simple. On ne fait rien pour attirer les jeunes, les anciens joueurs de haut niveau ou région voire des coaches qui en auraient un peu marre du coaching... Bref des gens qui comprennent le basket... le JEU et pas uniquement les lignes du règlement !
Les jeunes, on les forme comme on peut, on leur donne des bases qui sont tellement light qu'ils sont très vite dépassés quand ils sifflent. On leur apprend très vite à menacer de "Faute technique" pour obtenir le calme. De plus on regroupe les jeunes arbitres entre eux au lieu de mettre un arbitre confirmé et un jeune. Quand il y a un problème, les arbitres doivent faire un rapport et si dans celui-ci il manque quelque chose, le dossier est classé sans suite pour vice de forme. Trop facile, on n'est pas des avocats en puissance nous les arbitres. En plus dans les commissions de discipline les membres sont parfois (souvent) partie prenante. C'est du grand n'importe quoi et personne n'a le courage de se récuser.
De ce bouillon émergent rapidement ceux qui "ont le truc" et on les emmène ensuite vers la suite de la formation en passant au niveau régional puis s'enclenche le système de formation des arbitres de championnat de France Jeunes puis NM3/2/1 etc...
Honnêtement, beaucoup de dégâts sont déjà faits à la formation départementale, les jeunes stagiaires en sachant plus après quelques heures de formation sur les réparations pour faute technique ou l'attitude à adopter en cas de bagarre générale (ce qui arrive une fois sur 20.000) que sur les véritables paramètres techniques du marcher (en attirant des joueurs médiocres pour devenir officiel on a souvent des arbitres incapables de correctement exécuter eux-même un départ balle en main ! Triste mais réel).
Au niveau national les choses sont plus structurées, les exigences physiques et en terme de connaissance du règlement sont beaucoup plus pointues... voire trop ! Pour avoir pratiqué ces QCM, plusieurs membres de l'équipe peuvent vous certifier que la CFAMC (commission de formation des arbitres et marqueurs-chronométreurs) aime inventer des cas inbitables et des situations tellement improbables qu'on en oublie trop souvent de se concentrer sur les prises de décisions "simples" mais qui créent tant d'incidents dans les salles de ProA/B ! S'enchainê alors un véritable réseau de copinage et léchage de culs d'une ampleur qui laisserait pantois n'importe quel ministre de Poutine et qui permettent aux plus doués d'accéder aux échelons supérieurs du sifflage.
Les arbitres de PRO A sont de bons connaisseur du règlement, mais est ce que ce sont des connaisseurs du jeu ? Quand on a joué au basket, il y a des actions que l'on peut laisser faire sans que le jeu en soit impacté, certaines frictions sont nécessaires et donnent sa saveur au jeu. Mais si on n'a jamais joué (le dimanche matin en honneur départ' ça compte pas pour siffler des pros !), comment connaitre ces situations ?!
L'expérience des joueurs ou peut être d'autres arbitres chevronnés et reconnus (par les acteurs pas par les scribouillards de la fédé !) pourrait être utile, mais aussi une analyse fine des vidéos des matches où l'on officie. Pourquoi les coaches passent-ils beaucoup de temps à analyser les matches de leur équipe et de leurs adversaires et pourquoi les arbitres eux se contentent-ils d'un visionnage du match pour revoir leurs coups de sifflet ?!
Le basket est un sport collectif. Les coaches, les joueurs, les arbitres doivent travailler ENSEMBLE pour faire évoluer ce sport et surtout il faut que tous les arbitres sifflent de la même manière, qu'une cohérence soit trouvée parce qu'un joueur qui porte un écran en tête de zone n'est jamais sifflé par exemple en coupe d'Europe et toujours en ProA ? Pourquoi la bataille de la position préférentielle dans la peinture est souvent sifflée en ProA et jamais en Europe ?
Pour en revenir au cadre fédéral, les évaluations sont régulières (ou pas...) les travaux de réflexion demandés très complexes (sortes d'exposés sur un sujet technique donné) et les consignes pointues mais variées.
DES CONSIGNES VARIEES ??? COMMENT CA ?!
Et oui ! Si vous ne pratiquez pas le basket vous-même ou si vous vous limitez à un seul niveau l'arbitrage peut paraître cohérent... (cessez de rire on est sérieux dans ce dossier !) mais la vérité est là : les consignes sont différentes d'un championnat à l'autre du département à la région, de la région à la NM3 de la NM3 à la NM2 etc etc... Une illustration ? Regardez un match de coupe (régionale/France/Europe) et vous constaterez l'incompréhension des joueurs sur de nombreuses décisions : curieusement, plus le niveau est bas moins on tolère de contacts -c'est bien connu le joueur de département maîtrise tellement mieux les placements défensifs- dans certaines ligues l'usage des mains est moins sanctionné que dans d'autres où on en devient autiste (touché/cadré, contrôle en vision directe/indirecte, antenne et j'en passe...). N'importe quel initiateur de basket qui a assimilé le concept du pied de pivot et qui fait travailler les petits de son club connait ce détail, et ces actions sont sifflées abondamment dans les gymnases tous les weekends, mais regardez la ProA : c'est une festival de marchers ! Alors cessons l'hypocrisie. Soit on a tous le même règlement (comme le veut la doctrine fédérale actuelle) et après un travail du pied droit on ne démarre pas en levant le gauche sans avoir dribblé, soit on dit "c'est comme ça pour les jeunes mais les pros c'est freestyle" et on arrête de les siffler à Brockman quand Gravelines est à la bourre !
D'ailleurs si ces messieurs-dames de la FFBB (rappelons que Fred Forté est un élu haut placé au bureau national de cette entité) pouvait nous expliquer pourquoi en ayant le même règlement les pros ont 3 arbitres et les jeunes 2 ? Pourquoi dans certains comités de Bretagne on joue encore en 2x20min et on ne respecte pas toujours la taille des ballons imposée ? Pourquoi cette hypocrisie limite le niveau le plus exposé médiatiquement (la ProA) et complique au passage pas mal de parcours tricolores en coupe d'Europe ?
PLUS DE COOPERATION JOUEURS / ARBITRES
Au niveau "PRO" les coaches essaient de plus en plus de s'entourer en début de saison voire tout au long de l'année d'arbitres officiels HN1 (ceux qui sifflent en ProA/B) qui les aident à mettre leurs phases de jeu en adéquation avec les nouvelles consignes d'arbitrage (oui ça change pratiquement tous ans selon les lubies... pardon, les priorités décidées par la FIBA puis la FFBB qui refusent de se caler sur la NBA mais qui reculent quand même les lignes ou élargissent les "raquettes" (zones restrictives) commes les ricains mais pas pareil !!!).
POURQUOI RÂLER SI LA PROA EST "COHERENTE" ?
Parce qu'on n'est pas les seuls à le dire, et que s'il n'y a pas de fumée sans feu, là on a carrément à faire à un feu de brousse que la FFBB éteint avec un seau d'eau et des amendes pour les clubs où de dangereux hooligans lancent des boulettes de papier (pour les briquets ou éventuelles bouteilles si elles existent, ce sont des cons il n'y a pas débat !). Jugez plutôt (liste non-exhaustive) :
05 Janvier 2011 : Michel Veyronnet (entraîneur de Rouen en 2011) "C'est lui (NDLR : JP Siutat Pdt de la FFBB) qui a provoqué la grèves des arbitres, ce soir, il a pu se rendre compte du niveau catastrophique de l'arbitrage français" (Source : Paris Normandie)
17 Février 2012 : Semaine des As à Roanne, le président du club Emmanuel Brochot quitte la salle furieux après une suite de décision hallucinantes provoquant l'élimination de la Chorale (3 matches de suspension décidés en... avril !). >>Article du Progrès ICI <<
Juin 2012 : L'affaire des tweets des joueurs d'Orléans écoeurés de leur élimination encore une fois décidées sur des coups de sifflets et pas par des actions balle en main ! A noter la réactivité de la LNB, qui a suspendu les intéressés en septembre longtemps après le recrutement de ces joueurs par d'autres clubs... à ce rythme là Beaublanc sera peut être suspendu en 2016... à moins que la tentation de faire un exemple ne précipite les choses.
13 octobre 2012 : Laurent Buffard (entraîneur de Lyon LFB) a reçu une suspension de 8 matches suite à sa sortie contre les insctances fédérales
25 novembre 2012 : Pascal Donnadieu (entraîneur de Nanterre) : « C'est scandaleux. Je n'ai jamais vu ça. C'est n'importe quoi à la fin du match. Les fautes contre nous se sont multipliées. Nous n'avons pas le droit d'être sanctionnés comme ça. C'est rare de ma part de pointer l'arbitrage, reprenez mes déclarations, même en Pro B, mais là, on ne peut pas continuer comme ça. D'ailleurs, je ne resterai pas sans rien faire. Je ne veux même pas parler basket. Mes joueurs se sont bien battus et ils méritaient la victoire. » (Source : NR)
12 décembre 2012 : Jean-Luc Monschau (SLUC Nancy) : "Quand on a su que les arbitres avaient embrassé nos adversaires avant la rencontre, on savait ce qui allait nous attendre" (Source : Est Républicain)
On vous passe les diverses pleurnicheries de Christian Fra (Nancy) qui se décridibilise trop régulièrement mais qui a parfois raison...
19 janvier 2013... voir ci-dessous.
ET ICI ?
A Limoges il y a 5500 spectateurs, qui, pour une bonne partie, suivent le basket depuis de de nombreuses années, et qui ont tout de même certaines connaissances (même si les règles arbitrales évoluent) au delà du chauvinisme qui nous caractérise. Souvent "taquin" avec le corps arbitral, le supporter Limougeaud sait décrier ses joueurs quand ils ne mouillent pas le maillot (cf 2011 en ProA) mais reconnait bien volontiers une mascarade arbitrale.
Pas si loin de nous, Le match Limoges-Le Mans, certes mal conduit en deuxième mi-temps par la troupe de Giannakis mais qui n'aurait jamais dû tomber dans l'escarcelle mancelle avec un arbitrage impartial, et celui de Gravelines samedi dernier, qui pour être honnête, agace un tantinet quand on voit Sambou TRAORE prendre une disqualifiante pour avoir envoyé le ballon sur l'arbitre ? NON. Avoir menacé physiquement l'arbitre ? NON. La vidéo en atteste : Sambou a protesté et fait un geste de la main. Clairement, la disqualifiante est disproportionnée, et la technique à peine méritée...
Si seulement M. Mateus avait décollé son regard du ballon sur le tir il aurait peut être aperçu le raffut qui fait reculer Traoré (1m98 96kg) de 2 mètres (!) pour se retrouver au rebond DERRIERE la planche et peut être se serait-il dit "Tiens il vient de se faire défoncer gratos parce que je suis bigleux, je vais pas en rajouter !"
Les secondes qui ont suivi, l'attitude de M. Mateus envers Sambou Traoré serait-elle tolérée de la part d'un joueur qui fixerait un arbitre de cette façon ? Le renvoi de Giannakis vers son banc du revers de la main sont-ils dignes d'un "officiel" qui s'adresse à une légende du basket ? M. Mateus a clairement "pété un plomb" à ce moment là, on se demande même comment un tel boulard a réussi à sortir par une porte dérobée de Beaublanc, alors que du côté de la sortie des joueurs les gravelinois ont reçu une salve d'applaudissements pour la qualité du match livré comme en témoigne le tweet de Cyril Akpomédah :
Bref un dernier mot : Sambou aurait mieux fait de fermer sa bouche comme nous l'avons conseillé en d'autres temps à Nobel (qui s'est calmé... mais son sursis ne doit pas y être pour rien) et ceci ne souffrira AUCUN doute. La technique est méritée. Rien à dire. Maintenant, le match bascule littéralement sur cette action et c'est GRAVE à ce niveau compte tenu des enjeux sportifs et financiers impliqués.
Le CSP a également foiré sa prolongation, rien à dire non plus là dessus et si nos amis de BasketActu s'arrêtent là il est fort dommage qu'entre mauvaise foi ou vague attitude anti-CSP on passe une nouvelle fois sous-silence la plus que médiocrité de l'arbitrage français qui a besoin d'un grand coup de balai et d'une remise en question globale de la base au sommet !
ALORS QUOI ?!
Et bien oui, on n'allait pas s'arrêter là en nous contentant de botter en touche (BasketActu si vous nous lisez...) ou de déverser notre fiel (service comm du CSP si vous nous lisez... #rumeurcsp) mais nous allons avoir la prétention de proposer quelque chose.
Le modèle est une nouvelle fois à aller chercher du côté américain. Si l'arbitrage NBA n'est pas une référence en terme de pointillisme (les quintuples pas de LeBron James avant un dunk laissent rêveur) en revanche son organisation est beaucoup plus louable.
Les arbitres de championnats professionnels (ProA, ProB, LFB) "devraient" être un groupe fermé, professionnel et salariés. Seuls une poignée des officiels actuels sont salariés par la FFBB (citons Fabrice Canet qui gère en parallèle la communication presse de la fédé) mais reçoivent également les indemnités d'arbitrage des matches.
Nous appelons de nos voeux la création d'un groupe d'arbitres gérés par la LNB UNIQUEMENT et qui consacreraient leur temps à travailler sur l'arbitrage et l'accompagnement des clubs pros dans ce domaine. La concertation entre arbitres pour ne parler que d'une seule voix devrait être obligatoire toutes les semaines. Les arbitres devraient également intervenir auprès des clubs pros en tournant de façon à n'installer aucun copinage mais au contraire d'installer de la proximité entre joueurs et officiels qui se côtoieraient en étant TOUS des membres de la LNB. Des collègues de travail en somme, tout comme les joueurs pros connaissent une sorte de solidarité au delà des équipes.
Comment élargir ce groupe d'arbitres ? Par des commissions de "test" regroupant encore une fois arbitres en activité, joueurs et entraineurs. Actuellement la CFAMC gère l'avancement des arbitres, les commissions de la FFBB n'ont souvent rien à envier à des réunions du Club des Anciens de n'importe quel village d'Auvergne et plusieurs éléments motivés et performants passent au travers des mailles du filet faute d'avoir les bonnes relations ou d'appartenir à la "bonne" ligue régionale. Les arbitres issus de la FFBB resteraient donc le vivier principal mais pourquoi négliger l'importation d'officiels étrangers (histoire de s'imprégner d'autres niveaux) ? Pourquoi ne pas favoriser le reclassement de joueurs/ses de NM1/2 (voire plus haut) afin que le sentiment de compréhension et d'expérience commune du terrain se renforce avec les joueurs ?
Qui évaluerait les arbitres LNB ?
Encore une fois la mixité de l'évaluation serait la clé. Si les "cadres de l'arbitrage" (élus par les arbitres) étaient à même d'évaluer les spécificités techniques (mécanique, prise de décision etc) les joueurs et entraineurs pourraient également intervenir dans l'évaluation de la communication et de la justesse des décisions. Après tout, les arbitres évaluent en permanence tout ce beau monde, pourquoi ne pas apporter un peu d'équité là dedans ?
Quelles conséquences ?
Si un arbitre est unanimement déclaré nul ? => Il retourne en FFBB !
Si des soucis récurrents sont signalés ? => Il est encadré par des "pointures", mis sous tutelle et n'officie qu'au sein de trios où il sera clairement en sursis... sinon FFBB !
Si un arbitre performe correctement, il se voit confier des tâches de formation et de tutelle, et est naturellement privilégié pour accéder au niveau international (pas seulement FIBA, mais avec des coopérations Euroleague/Eurocup voire NCAA/NBA en concluant des accords avec ces "univers").
Quelles différences avec la FFBB ?
Le PROFESSIONNALISME ! Le basket pro a une vocation de spectacle et, sans pour autant dénaturer le jeu, les arbitres doivent apprendre à s'effacer pour laisser la décision des matches aux seules mains des joueurs. Certaines actions doivent être tolérées pour privilégier le spectacle (s'accrocher au cercle par exemple) et d'autres lourdement sanctionnées (attentats défensifs qui n'ont pas leur place sur les terrains). La vidéo doit devenir un outil au service des officiels dans les situations cruciales et être utilisée massivement à postériori pour condamner lourdement les gestes antisportifs même s'ils ont trompé la vigilance des arbitres. Les actuels dispositifs de micros portés par les arbitres doivent être conservés, ils humanisent les officiels mais ils ne doivent pas pour autant se croire à la Nouvelle Star ! Les stars sur le terrain demeureront les JOUEURS !
LE MOT DE LA FIN
Laissons cette lourde tâche à Auguste Detoeuf (Google est votre ami) :
"Un arbitre est chargé de couper la poire en deux au moyen du fil à couper le beurre."
Devant tant de sagesse espérons que nos amis de la FFBB et surtout de la LNB ne joueront pas les autruches et entendront ce nouveau signal d'alarme tiré par des passionnés de basket...
# 63 - camaron
25/01 - 17h36
of course not !.......le problème est là !.........certes le "supporter" n'avait pas à cracher sur l'arbitre ( pourtant qui n'a pas ressenti cette envie ?....)......seulement voila les arbitres sont intouchables et le baltringue mateus sort grandi de cette affaire........c'est normal que le supporter soit sanctionné, mais mateus devrait avoir effectivement lui aussi une sanction, car selon moi il est à l'origine de tout ce qui s'est passé.....