DOSSIER CSP 3.0
Le projet CSP 3.0, tout le monde s'accorde autour de quelques points : c'est beau, c'est ambitieux et c'est pragmatique par rapport à l'avenir du basket français. Mais au delà de l'aspect visionnaire, est-ce que c'est pertinent ? Examinons les contours (flous) du projet et essayons de poser les bonnes questions. Dossier.
Pourquoi un tel projet ?
Désengagement des collectivités locales
Il est fondamental pour comprendre pourquoi le CSP doit se réinventer, de prendre en compte le fait que, dans un avenir proche, les collectivités locales vont TOTALEMENT se désengager du sport professionnel. Elles pourront ponctuellement soutenir telle ou telle forme d'action citoyenne mais plus verser des millions d'euros directement dans les caisses des clubs comme c'est le cas actuellement à peu près à hauteur de 30 à 40% du budget annuel du CSP (dotation mairie/département/région confondues). Si le basket pro veut survivre il devra se réinventer. A une époque où il n'est déjà plus compétitif financièrement parlant (et donc sportivement) avec les pays majeurs en Europe, la révolution interne n'est pas une idée d'illuminé mais bel et bien une nécessité absolue.
Pas de gros sponsor
Pour le CSP l'urgence est double : la nouvelle région est sollicitée par des structures plus grosses et plus solides (Girondins, Rugby etc...) et le Limousin ne dispose pas d'un bassin économique à même de supporter un mécénat suffisant au contraire de grosses métropoles. Limoges ne dispose pas non plus d'un NBAer français capable d'injecter son bas de laine comme Parker à l'ASVEL ou Batum à Paris.
Une concurrence dopée
Un dernier paramètre est essentiel à prendre en compte : la concurrence étrangère. Tout en haut de la pyramide, la NBA a vu son contrat TV exploser et sera donc à même de proposer des salaires délirants tout en autorisant chaque club à recruter plus de joueurs. Les plus directement impactés seront les très gros clubs d'Euroleague qui perdront leurs meilleurs éléments mais l'effet domino sera inévitable, les meilleurs joueurs d'Eurocup iront en Euroleague et tout en bas de la chaine alimentaire, la ProA aura du mal à trouver des joueurs intéressants, voyant des américains de ProB être des joueurs majeurs de ProA. Face à ces enjeux où l'argent sera roi, le club nous propose donc une nouvelle voie axée sur plusieurs volets :
Le volet immobilier
Des travaux à Beaublanc
Avant toute chose, rappelons que Beaublanc appartient à la mairie de Limoges, que les gens qui y travaillent sont des employés municipaux et que le moindre changement d'ampoule relève d'un budget public. Ainsi,envisager des travaux, des adaptations, un agrandissement de tribunes ou tout autre coup de pioche entre ces murs relève d'une décision municipale. Si le CSP sera forcément consulté pour améliorer le bâti, il n'en sera pas maître. Bien entendu, il en sera de même pour le financement de ces travaux. Si l'entretien et la rénovation font partie des dépenses courantes pour un tel bâtiment, des travaux d'envergure pourront certes entrer dans le cadre d'investissements "à la mode" en éco-rénovation afin d'améliorer l'isolation mais devront aussi faire l'objet de votes à l'hôtel de ville et de subventions qui pourraient justifier une baisse des sommes attribuées au club professionnel. Là le club n'a pas parlé de menus travaux : réalisation d'une tribune familles et d'une tribune terrasse... regardez l'illustration ci-dessous pour imaginer le type de chantier que cela implique.
Construction d'un hôtel/restaurant/musée
Tout d'abord, comment ne pas être d'accord sur la pertinence d'un tel équipement alors que nous posons la question depuis des années sur "l'attribution" de la buvette et son exploitation à 10% de son potentiel en dépit de son emplacement exceptionnel. Comment aussi ne pas saluer l'aspect visionnaire (en France, à l'étranger personne ne nous a attendus) d'associer des activités traditionnellement rentables (hôtellerie / restauration) à la gestion du club ? Confiée à des personnes compétentes et en se plaçant sur un créneau pertinent, il n'y a aucune raison pour que cette activité ne dégage pas de bénéfices qui retomberaient directement dans les caisses du CSP (si personne ne se sucre au passage !).
Terrain "mis à disposition" par la mairie ?
Des zones d'ombres subsistent là encore : le lieu semble tout trouvé (et pertinent), l'espace entre le palais des sports et le McDo de Beaublanc mais le terrain serait mis à disposition par la mairie. Le CSP (si c'est bien lui) construirait donc un hôtel/restaurant sur un terrain qui ne lui appartiendrait pas ? Pire : un terrain public ?
COMBIEN ?
Pas un chiffre présenté lors de la conférence de presse de lancement du CSP 3.0 ! Et pourtant, un tel chantier aura un coût très important qui se chiffrera probablement en millions d'euros. Un hôtel (capacité ? standing ?), un parking, un restaurant (nombre de couverts ? positionnement marketing ? type de cuisine ?). Les interrogations sont très nombreuses. Quand on apprend en plus que le restaurant servirait d'espace VIP les soirs de match, on peut se demander si un projet ne pousse pas l'autre...
Construction d'un hébergement pour le Centre de Formation
Là encore, l'intention est plus que louable et va dans le bon sens. Il suffit de s'intéresser au meilleur exemple en la matière : Cholet Basket. Le club des Mauges est depuis longtemps un formateur hors norme et si peu de titres de l'équipe fanion pendent du plafond de la Meilleraie, les titres en catégories jeunes sont littéralement innombrables ! Et à défaut de bannières, les maillots NBA des joueurs draftés (Gelabale, DeColo, Beaubois, Séraphin et Gobert) font la fierté des techniciens locaux. Leur solution ? Un centre d'hébergement ultra moderne où chaque jeune est accueilli dans une chambre individuelle avec douche et WC privatifs. Les accès se font par badge électronique (ce qui permet une traçabilité des allées et venues) et la restauration est assurée par le restaurant du club (tiens tiens...) le Smash, situé juste à côté.
Là encore on peut craindre que le CSP ne mélange tout : son hôtel / son hébergement / son restaurant / sa cantine... Il sera important de savoir compartimenter et ne pas "gâcher" une atmosphère de restaurant avec des ados en survêtement !
Une autre question : qui pour gérer cela ? Claude Bolotny fait un travail formidable mais a déjà l'âge de la retraite et si sa passion continue à l'animer, il faut bien reconnaître qu'il ne fera pas ce travail (bénévole) pendant des décennies.
LE SCOLAIRE
Plusieurs établissements scolaires permettent déjà au CSP de fonctionner depuis des années mais il sera bon de mettre en avant ces partenariats et d'être en mesure de proposer aux parents un suivi scolaire et une aide aux devoirs au sein du centre d'hébergement. Là encore : qui ?
LE BUDGET
A l'heure actuelle, le centre de formation représente déjà un budget d'hébergement, le club loge les espoirs dans des appartements et la construction d'un tel outil aurait un coût supérieur à ces loyers mais permettrait de cesser de verser ces sommes en les investissant dans les crédits immobiliers.
Actuellement le budget global du centre de formation est d'environ 300.000€ annuels qui comprennent les frais de déplacement, d'arbitrage, de logement, de restauration et surtout les salaires des entraîneurs et des joueurs (un aspirant est rémunéré et un joueur qui signe un contrat pro comme V. Fauche a droit aux minima imposés par la convention collective de 2006 soit 20k€ brut annuels... chiffres qui ont peut-être été revus mais pas actualisés par la LNB).
Le volet commercial
Alors là, même si on a bien compris la démarche, on est FONDAMENTALEMENT opposé aux changements actuels.
Il est certes nécessaire d'optimiser la billetterie à Beaublanc mais de là à prendre les supporters pour des cons il y a une marge... qui a été clairement franchie par le groupe de conseil marketing américain sollicité par le CSP. OUI leur plan marketing est efficace et bien pensé mais il oublie un tout petit détail : L'ÂME DE BEAUBLANC !
Ce petit détail que ce club a réussi à renaître de ses cendres, parce que certes l'équipe en place a remis le CSP sur des rails financiers et sportifs sains (3 titres nationaux et une compta félicitée par la DNCG) MAIS sans le public RIEN de tout cela ne serait arrivé ! Si les Limougeauds n'avaient pas continué à suivre leurs joueurs à Longwy, Boulazac ou Golfe Juan, si Beaublanc n'avait pas été gavé comme un oeuf même en NM1, si les abonnements n'avaient pas battu des records ces dernières années, si les supporters n'avaient pas fait la queue toute la nuit pour avoir des billets de playoffs... RIEN ne serait arrivé. Fred Forte, jeune retraité aurait repris une coquille vide et se battrait aujourd'hui avec Panazol-Feytiat pour ne pas redescendre en championnat régional.
Le plan marketing est bien beau pour intéresser du public à venir voir du basket mais LIMOGES n'a pas besoin de ça... et ce put** de plan marketing est capable d'affaiblir (voire d'annihiler) la passion ancestrale qui lie le peuple limougeaud à SON club. C'est parce qu'un grand-père amenait ses petits enfants, ou une maman son fils/sa fille voir un match un soir d'hiver à Beaublanc que la passion se transmettait. Nul besoin de tribune famille ou de pack à la con pour transmettre une passion. Par contre si on veut créer un public de veaux qui n'y connait rien et qui vient là comme à un anniversaire McDo... eh bien continuons sur cette lancée et le volcan de Beaublanc deviendra un vague appareil à raclette un peu poussif.
Le volet sportif
Recruter un GENERAL MANAGER
Avec les difficultés de recrutement récentes, il faut reconnaître que dépassionner les choses en nommant quelqu'un en charge des opérations basket du Limoges CSP ne pourra être qu'un bienfait. Fred Forte pourrait être cette personne s'il n'était pas le président, il a une énorme connaissance du basket en général et du marché en particulier puisqu'il fait office de cellule de recrutement à lui tout seul (malgré la mascarade Dule cet été). Mais l'ex-meneur est sans doute plus tourné vers les fonctions présidentielles et s'il arrive à lâcher le sportif pour s'investir dans le reste (immobilier, financier etc...) il faudra quelqu'un de bon afin de nous obtenir de bons joueurs et de cesser de les effrayer.
Le poste a été proposé à Stéphane OSTROWSKI qui n'a pas encore livré sa réponse. Nous ne vous cachons pas notre surprise, déjà que son adaptation en directeur marketing a été compliquée, mais il est aujourd'hui très apprécié des partenaires à ce poste, nous voyons difficilement l'intérêt de lui retirer ces fonctions pour le remettre dans le sportif où son bilan au management avec Antibes laisse songeur (une descente en ProB alors qu'il occupait les fonctions de coach/manager).
Nous sommes également très surpris que le poste n'ait pas été proposé d'emblée à un autre ancien revenu au club récemment mais dont les talents dans la gestion d'un club ont fait merveille à Brest : Jimmy VEROVE. L'ex champion d'Europe 93 évolue aujourd'hui avec la Nationale 3 du CSP puisqu'il a accompagné la venue de son fils Jammy au centre de formation. Associé à son frère Franck et sous le coaching de leur père Yves-Marie, il a au début des années 2000 hissé l'Etendard de Brest jusqu'en ProA en particulier en recrutant très habilement malgré un budget serré. Ne serait-il pas opportun de consulter "Angel Face" avant de confier les clés du camion CSP à quelqu'un d'autre ?
Dernier point : le président Forte DEVRA foutre une paix ROYALE à son GM parce que si c'est pour mettre un homme de paille et continuer à tout gérer en sous-main autant économiser un salaire !
Attirer les jeunes à fort potentiel
L'intention est louable, le besoin réel encore faudra-t-il y arriver !
Les infrastructures matérielles demanderont des délais de construction.
Le seul vrai message à même d'intéresser et d'attirer des jeunes c'est du temps de jeu. Des responsabilités en ProA et pas 2 ou 3 minutes au QT3 pour faire souffler les pros avant les choses sérieuses du QT4. La plupart de ceux qui l'osent aujourd'hui en ProA le font par contrainte (budgétaire) et lancent dans le grand bain des jeunes pousses prometteuses. Collet, acculé par les blessures l'an passé avait lancé le jeune Ntilikina à à peine 15 ans, Choulet en manque de joueurs à Chalon avait lancé Capella (aujourd'hui en NBA) ou Bouteille. Le CSP ne l'a jamais fait, c'est non seulement une réputation qu'il faudra changer mais aussi une mentalité. Le coach devra mettre en confiance les prospects... mais quel coach ? Dule avait le profil parfait mais on a récemment compris que le torchon brûlait (une nouvelle fois) entre le président et son technicien.
Là encore, le CSP devra faire appel à quelqu'un de réputé dans ce domaine et capable de tenir ses promesses... et LUI FOUTRE UNE PAIX ROYALE !
L'équipe pro
Oui en dernier car on a l'impression qu'elle est presque secondaire à l'image de l'équipe de 2016-17 mal construite avec peu de moyens et qu'on a longuement rechigné à retoucher parce que ce n'était clairement pas la priorité ! Année de transition oblige.
Une qualification européenne est NECESSAIRE
On ne pourra pas jouer la technique du bas de laine éternellement, le CSP doit a minima disputer les playoffs pour gratter un strapontin dans les coupes FIBA (moisies) et viser le plus rapidement possible l'EuroCup, seule compétition majeure réellement à portée d'un club français ambitieux (même la LNB l'a -finalement- compris en revenant à la table des négociations avec l'entité barcelonaise).
Pour que les joueurs intéressants regardent les offres du CSP, il FAUT l'Europe au menu, point-barre.
Un quota auto-imposé d'espoirs qui jouent en ProA
Politique de formation oblige, il faut l'annoncer haut et fort : il y aura des places ET des minutes réservées aux jeunes en ProA. Pour l'Europe ce sera moins évident mais les bonnes surprises ne sont pas à exclure... ces jeunes responsabilisés devraient acquérir de l'expérience et surprendre leur monde.
Moins d'américains mais BEAUCOUP PLUS FORTS
Si des jeunes sont responsabilisés (quitte à faire tourner les futures pépites du centre) pourquoi ne pas non plus annoncer se priver volontairement d'un ou deux US (sur les 6 actuels ce n'est pas idiot) mais leur consacrer l'enveloppe de 2 ou 3 joueurs ? Se payer un US top niveau qui aurait les clés du camion dans les moments chauds et qui ferait de grosses stats (face à des US pas chers) ne paraît pas non plus dénué de sens. Un Schilb faisait des miracles à Chalon, un Salyers à Roanne... il faut un patron dans notre équipe aussi. Depuis Moerman, personne n'a repris le flambeau, et un tel joueur ça se paye. UN SEUL à la place du pénible Prepelic et des quasi-inutiles Scott ou Nixon mais qui pose tous les soirs 20+pts et 10+rbds (peu importe la défense en face) ce serait très rentable !
Peut-on sortir des jeunes comme le Partizan ?
Le Partizan et à une moindre échelle Cholet sont des exemples de clubs formateurs qui subissent peu ou prou les mêmes conséquences : ils se font régulièrement piller ! Le Partizan évoluant dans un championnat serbe plus resserré que la ProA, il parvient quand même à demeurer performant à l'échelle nationale et donc à obtenir des qualifications pour des compétitions européennes et à attirer et former des joueurs talentueux à haut niveau. Pour CB l'équation est un peu différente, une seule fois champion de France, Cholet ne tutoie l'Europe que sur une base anecdotique. Ses toutes dernières pépites ont pourtant été légion (Causeur, DeColo, Gobert...) on parle des cadres actuels de l'équipe de France pas moins, mais pour autant le club ne bénéficie pas d'une aura particulière en ProA (15e l'an passé à 2 places de la relégation) et lutte régulièrement pour son maintien.
L'ASVEL a pris le même pari en 2010 en misant sur Léo Westermann, Paul Lacombe, Kim Tillie et Edwin Jackson mais les résultats n'ont pas été probants (6e en 2011, 12e en 2012). Les jeunes prometteurs sont partis et sont devenus des stars dans d'autres championnats majeurs (Serbie, Espagne) sans que l'ASVEL ne récolte les fruits de sa formation.
Si Limoges veut entrer dans cette démarche, il devra se donner les moyens non seulement d'attirer les grands espoirs du basket français, mais aussi de les signer pour des périodes de 3 ou 4 ans histoire de ne pas se les faire voler dès qu'ils explosent aux yeux du grand public.
Quelles autres pistes ? Qu'est-ce qui se fait ailleurs ?
L'ASVEL avec son projet de TP Academy est sur la même voie que celle souhaitée par le CSP mais avec les moyens financiers colossaux de Tony Parker, les partenaires qu'il parvient à mobiliser et aussi l'appui d'une métropole lyonnaise qui répond à tous les critères attendus par l'Euroleague. Limoges devra lutter très fort pour arriver à la cheville d'un tel projet et demeurer crédible en France.
La SIG est en pleine reconstruction après avoir voulu tourner la page Collet pour mieux y revenir. Si des jeunes prometteurs y pointent le bout de leur nez (Ntilikina) il faut avouer que c'est bien plus la perspective de se montrer au sélectionneur de l'Equipe de France qui a attiré des joueurs français de talent ces dernières années que l'attrait du projet de formation du club alsacien.
MONACO se fiche de la formation, ce qui compte c'est l'équipe Pro qui vit sous perfusion de dollars russes et qui ressemble exactement aux équipes de l'Est : des moyens démesurés, un coach compétent et des résultats immédiats. Tout cela est conditionné à la bonne volonté du mécène et s'arrêtera à la seconde où il coupera le robinet... pas réellement un projet pérenne à moins que l'oligarque ne vive centenaire.
La TURQUIE attire... à grands coups de dollars là encore. Les nombreuses équipes d'Istanbul ont une main mise financière sur l'Euroleague en lui fournissant ses plus gros sponsors. En retour ses équipes obtiennent des places dans la cour des grands et les bons joueurs se bousculent pour aller y jouer (Heurtel, Moerman). La formation n'est pas réellement le souci de la ligue turque mais les jeunes profitent du haut niveau de leur championnat pour s'aguerrir dans les "petites" équipes avant d'intégrer des écuries européennes voire de sauter le pas vers la NBA.
Le CSKA fonctionne lui sur un modèle qui lui est propre. Comme on a pu le lire dans Basket le Mag fin 2016, le club de l'Armée Rouge dispose de moyens "flous" entre les géants (mafieux ?) du gaz, l'état et les sponsors gigantesques (Nike, Gazprom...) qui lui assurent la présence des meilleurs russes mais aussi de joueurs qui préfèrent Moscou à la NBA... c'est dire ! Point d'exemple à suivre du côté moscovite, on ne boxe pas dans la même catégorie et si on peut les taper sur un match dans une soirée de folie à Beaublanc, il ne faudra pas espérer mieux à long terme.
CONCLUSION
Plein de bonnes idées. Voilà comment résumer le projet CSP 3.0 mais trois grands écueils se présentent :
- le financement, bien trop flou et engageant la santé financière du club à (très) long terme. Le CSP devra dévoiler des contours plus précis plutôt que de demander un blanc-seing à ses abonnés et partenaires pour se lancer dans des évolutions pharaoniques.
- le copinage, déléguer sera essentiel mais à qui ? Faire passer les proches ou les "grands" noms avant les compétences serait mettre en danger les bonnes intentions avancées et gâcher les bonnes idées présentées.
- la multiplicité des projets, courir autant de lièvres à la fois est ambitieux mais probablement risqué (immobilier, hôtellerie, encadrement des jeunes, réorganisation de locaux municipaux...).
Si nous avions un avis à donner, et qu'il soit pertinent, nous recommanderions d'étaler les chantiers au lieu de tous les lancer de front. Définir des priorités et un calendrier mais aussi raisonner en terme de faisabilité rapide afin de pouvoir enchaîner les projets sans perdre le fil du 3.0 et sa lisibilité aux yeux du public. Les premiers mouvements en la matière n'ont pas été des réussites (déplacement des Phénix, campagne d'abonnements en décembre) faute de communication globale. Le CSP a besoin de présenter son projet ambitieux autrement qu'en promettant la lune sans en expliquer le financement faute de quoi il ne s'apparentera qu'à un programme d'extrémiste déconnecté des réalités économiques.
# 57 - Patrick Boucher
14/01 - 12h00
Merci