CSP 90-85 ASVEL : ça passe, mais...

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A force de creuser profondément, le Limoges CSP a fini par dénicher une victoire importante pour clore la phase aller du championnat de ProA. Dans un contexte difficile, les joueurs ont encore alterné le très bon et le très mauvais pour finalement devancer l'ASVEL d'une courte tête au finish... et se retrouver leader de ProA !! Analyse !

QT1 (28-31) : un match au goût de All Star Game

Cette rencontre a fleuré le ASG du début à la fin, avec le stress et l'enjeu en plus. Alors que Nobel Boungou Colo recevait en préambule sa récompense pour avoir été élu MVP du (vrai) All Star, les deux équipes ont commencé la partie sur les chapeaux de roue, oubliant complètement de défendre.
Au moins, on est au courant : les joueurs n'ont même pas lu le titre de notre avant-match (pour rappel : "Envie, motivation, défense, réaction..."). On va pas se vexer, c'est juste que ça nous paraissait important, la défense. Maiiiis, bon !
Résultat, une réussite incroyable, surtout pour Villeurbanne, emmené de belle manière par un Edwin Jackson qui partait fort bien pour chiper la vedette à NBC. Avec un 5/6 hallucinant à 3pts en début de match, il plantait le décor.

Côté limougeaud, on attendait Acker de pied ferme. Malmené dans la presse toute la semaine, il a répondu de la meilleure des façons en marquant 8 des 10 premiers points du CSP, évitant là qu'un écart ne se crée. Mais je plie le suspens tout de suite, il ne marquera ensuite plus que 2pts (dans le dernier quart).

QT2 (42-50) : l'ASVEL monte d'un cran, le CSP reste en bas de l'échelle

Alors que le gladiateur Eric Williams rentre dans l'arène, il se blesse tout seul au bout de quelques possessions seulement... C'est-à-dire que 140kg qui retombent mal, sans être médecin, je me risque à dire que ça doit chatouiller les articulations ! Les mauvaises langues diront qu'une blessure du pivot américain n'est pas une si mauvaise nouvelle que ça, quand on se dit qu'elle pourrait être synonyme de joker médical... Tiens, tiens... à suivre ?

Bref, passé ce mini-événement, l'ASVEL durcit clairement sa défense, et Limoges tarde à s'adapter... Tarde... Tarde... Tarde... Jean-Marc, réveille-toi ! 5000 supporters demandent le temps-mort, mais l'entraîneur attend... attend... attend... attend que le score soit de 37 à 50...
Je n'ai aucune idée de ce qui a été dit pendant cette minute (peut-être les téléspectateurs de C+Sport en sauront-ils plus?), mais comment peut-on, à la sortie d'un temps-mort, terminer la possession sur un shoot casse-croûte de JK Edwards au buzzer ?!

Re-bref, à la mi-temps, les Lyonnais ont fait un premier break (42-50).

QT3 (59-67) : et si Beaublanc rentrait en jeu ?

Pendant la pause, Jean-Marc Dupraz a lu le titre de notre avant-match à ses joueurs. Quand même ! C'était pas si compliqué !
Bon, ça ne permet pas encore au Cercle de revenir complètement dans le match, mais c'est déjà plus consistant... On commence à voir des joueurs qui se battent, courent sur les ballons, et jouent un peu plus dans l'intention.

Et puis, peut-être le tournant du match : cette "passe" de 15m de JR Reynolds destinée à Moerman resté seul de l'autre côté du terrain, qui se transforme... en shoot à 100 000 € ! Quand je vous disais que ça sentait le All Star Game...
Ce panier incroyable a réveillé Beaublanc alors que l'ASVEL semblait contrôler la situation. Et dans un Beaublanc en activité, les matchs prennent toujours une autre tournure...

QT4 (90-85) : de la sueur, sur le terrain et en tribune

Après avoir longtemps végété à une dizaine d'unités, Limoges revient à 64-67 sur 3pts de Green, jusque là en manque de réussite (1/6 dans cet exercice ce soir), avant de dépasser son adversaire grâce à un Nobel aux mains de feu (26 points, 6 rebonds, 8 fautes provoquées, 29 d'éval).

Les arrières US, Green et Reynolds, ont clairement élevé leur niveau de jeu dans les dernières minutes. Et surtout, se sont mis à défendre !
Et quand le CSP défend, vous le savez aussi bien que moi... il est imprenable ! Profitant d'une technique à l'encontre de Jackson pour monter à +8, les cerclistes vont pourtant continuer à se faire peur jusqu'au bout. Les passes dans le vide et les pertes de balle font leur retour en beauté, suivies par les shoots à 3 pts en début de possession alors qu'il suffirait de laisser l'horloge tourner...

Il est impensable de laisser Villeurbanne revenir à 84-84. Et pourtant... Limoges l'a fait, avant de souffler un grand coup lorsque la sirène retentit sur le score de 90 à 85...

Ce qu'on retient de cette victoire

- A mi-chemin jusqu'aux play-offs, Limoges est en tête de ProA (alors que c'est la crise, haha !), accompagnant ainsi Dijon, Orléans, Le Mans et Strasbourg.

- Alex Acker, après avoir démarré en trombe, s'est éteint. Comme à Boulazac, finalement. Toujours pas convaincant en défense, son cas n'a pas encore fini de faire parler dans les travées...

- A titre individuel toujours, encore une super perf de Nobel qui continue sa belle saison.

- Après la pause, les joueurs ont su appliquer les consignes du coach pour reprendre un peu plus d'autorité au rebond, et défendre plus fort. Le reste en découle...

- C'est une victoire difficile, mais ô combien importante. On sait qu'en Limousin, on passe vite de la crise au génie, et vice-versa. Ce soir, attention à ne pas tomber dans l'euphorie... Le CSP n'est pas impérial, et s'est fait peur !

- Si une victoire dans la difficulté pouvait remotiver tout le monde et souder ce groupe une bonne fois pour toutes...

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