Sans Xane, mais avec un Yassin des grands soirs

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Edit : Galerie photo du match disponible >> ICI <<
Dans un beau match gâché, une nouvelle fois, par le la sifflite aigüe de Monsieur Abdel HAMZAOUI; le CSP, amputé de son deuxième meneur, a assuré l'essentiel hier face à un BBD volontaire et plein de courage. Bref, un derby comme on les aime avec de l'engagement, de la hargne, des beaux gestes , un peu de suspense et beaucoup d'ambiance.
En fin d'article, les interviews de Yassin Idbihi (homme du match hier soir!) et Mathieu Tensorer.

De l'ambiance donc, et ceci, dès le début du match lorsque les équipes sont présentées et que les supporters bleus et blancs présents montrent qu'ils n'ont pas fait le déplacement pour rester muets. Même si beaucoup d'entre eux avouent timidement qu'ils n'y croient pas beaucoup, on sent à l'étincelle qui fait pétiller leur regard qu'ils rêvent d'exploit, un peu comme nous quand nous nous déplaçons chez le grand méchant poitevin en somme!

Le cinq de départ limougeaud est très classique avec Mouillard à la mène, Harrington et Mohammed sur les ailes et enfin le duo Emerson - Passave Ducteil dans la raquette.

Alors que les limougeauds maîtrisent les débats lors des trois premières minutes de jeu en infligeant un premier 7-0 au collectif périgourdin, la suite du premier acte s'est voulue plus équilibrée grâce à quelques paniers de génie de Taylor et Zig. La défense individuelle de part et d'autres du terrain nous permet d'assister à un derby tendu comme on les aime avec des contacts, des chocs et des chutes. Après 10 minutes de jeu, le score est de 19-19 et surtout déjà deux fautes sifflées à Adam Harrington. Sa sortie prématurée au profit de François Renaux montre l'influence qu'il a sur le jeu et le collectif limougeaud car elle correspond à la remontée des boulazacois.

Durant le deuxième quart, le CSP reprendra de l'avance avec Adam à la mène pour faire souffler Vincent Mouillard qui devra assurer l'essentiel du match à ce poste en l'absence de Xane D'Almeida dont nous apprécions désormais presque tous l'empreinte sur le jeu cercliste. En 3 minutes, le CSP va reprendra 9 points d'avance grâce à Yassin Idbihi, Alhaji Mohammed et Mathieu Tensorer. Le score est alors de 30-21 (14ème) et on sent un Yassin impliqué et beaucoup plus adroit qu'à l'accoutumée. Malheureusement, lorsque Vincent Mouillard revient sur le parquet, les erreurs se multiplient avec des passes dans le vide et un certain relâchement amenant un jeu trop approximatif. Ceci redonnera de l'élan au BBD qui remontera à 30-30 à la 16ème minute lorsque que Messieurs MAESTRE et HAMZAOUI décident de piper les dés et de siffler une troisième faute à Adam Harrington qui sortira donc pour ne pas commettre l'irréparable. La fin de cette mi-temps sera ainsi hachée par de trop nombreux lancers francs et un Vincent Mouillard qui répond à Thomas Andrieux (qui a encore montré qu'il était un grand joueur prenant ses responsabilités) à 3 pts. Score à la mi-temps: 40-34 grâce à 2 paniers successifs de Yassin qui rendra cette fin de période enthousiasmante avec un Beaublanc qui pousse ses joueurs et les rend surmotivés. Il est alors clair qu'il ne faudra pas grand chose pour que le BBD craque, c'est écrit. Le seul bémol restera donc les 3 fautes d'Adam qui en fait parfois trop alors qu'il apporte énormément collectivement surtout que Vincent montre d'ores et déjà quelques signes de fatigue.

Le 3ème quart démarre sur les chapeaux de roue avec 47-37 à la marque après 2 minutes 30 de jeu sur un nouveau panier rageur de Yassin qui amènera un temps mort de Philippe RUIVET. Peu à peu, l'écart s'agrandit à +13 pour les cerclistes (52-39, 25ème) avant une nouvelle illustration de l'incompétence de Monsieur HAMZAOUI qui ne viendra sûrement pas en vacances au Camping du Lac d'Uzurat l'été prochain. Ce peintre en bâtiment croisé avec un sifflet de locomotive (à prendre avec humour et légèreté, cela va sans dire) siffle 3 fautes à Daniel OYONO en 10 secondes de jeu. Néanmoins, cela n'empêchera pas le CSP de préserver cet écart avec des belles séquences offensives et de belles prises à deux sur les phases défensives. C'est d'ailleurs Daniel OYONO qui portera l'écart à +16 sur lancer franc (27ème). On se dit alors que la messe est dite et que le périgourdin ne reviendra pas mais nous avions trop vite oubliés notre cher monsieur HAMZAOUI qui décide qu'Adam avait déjà assez joué en lui sifflant ses deux dernières fautes dont une technique à la 28ème. Même si nous ne pouvons reprocher à ce formidable joueur un engagement sans faille, il est peut-être temps de s'inquiéter de ses débordements à moult reprises qui risquent de lui être préjudiciables en fin de saison. Je n'ose imaginer une disqualifiante lors d'une belle de Play-Off dans un moment crucial par excès d'envie. Le temps mort pris par Olivier COUSIN se voudra fédérateur pendant que les arbitres ont une longue discussion au milieu du parquet...

Nous retiendrons de ce 3ème quart qu'il fut gagné par le CSP sur le score de 28 à 20 (68-54, fin QT3) et que nombre de nos joueurs ont déjà plus de 3 fautes. Nous avons également une certain crainte par rapport à Vincent Mouillard et serrons les doigts pour qu'il tienne le coup physiquement et nerveusement d'autant que Ronnie Taylor avait clairement la mission de le déstabiliser et le faire sortir de ses gonds.

Alhaji Mohammed est un aussi un grand joueur, il est une nouvelle fois partout et démontre l'étendue de son talent dès le début du dernier acte en remontant la balle, la passant pour la récupérer et marquer le panier du +17, plus gros écart du match (71-54, 31ème). Il sera d'une grande aide pour Vincent Mouillard qui perd son calme face à Taylor qui apporte beaucoup de densité physique. Il reste 7'35 lorque Yassin rentre pour le Idbihi Show. Alors que les fautes pleuvent sur le secteur intérieur limougeaud, Yassin continue sur sa lancée et gobe des rebonds, score, provoque des fautes, et nous fait oublier son apparente nonchalance des autres matches. Il finira le match, comme l'a souligné Pointguard dans la news précédente avec la meilleur évaluation et un très beau double-double amplement mérité. L'intensité défensive limougeaude baissera néanmoins au fur et à mesure des coups de sifflets et Andrieux ne se fera pas prier pour aider ses camarades à remonter à -9 seulement (75-66, 35ème)
Beaublanc pousse de nouveau ses joueurs pour éviter une nouvelle déconfiture comme à Poitiers, mais Boulazac n'est de toute façon pas au niveau d'autant qu'ils subissent à leur tour les sifflites récurrentes du duo arbitral. Le score oscillera ainsi entre +9 et +11 pour se solder par une victoire méritée du cSp qui a assuré l'essentiel en faisant une belle opération au classement sachant que Poitiers et Clermont ont perdu. Cela nous permet de grapiller un petit point et nous donne la possibilité de rêver à cette deuxième place tant convoitée. Vivement le retour de Xane pour que l'équipe soit au complet et fasse enfin dorer le blason du cSp sur le basket français.

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Réactions recueuillies à chaud par Jean-François MAISON pour FranceBleu Limousin Illustration:

Illustration Yassin IDBIHI
France Bleu : Yassin quel match ce soir !
Yassin IDBIHI :
Je ne peux pas vous dire à quel point je suis content. Je n'avais jamais joué aussi mal de toute ma vie que ces dernières semaines. Je suis content d'avoir fais un tel match, je veux aider cette magnifique équipe de Limoges à aller en ProA !

FB : Que pensez vous de la performance de l'équipe ce soir ?
Y.I :
Ce soir on a mal joué, quand on menait de 15pts on aurait dû tuer le match et pas se laisser remonter ! On doit travailler ça.

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Illustration Mathieu TENSORER
FB : Vous avez obtenu une victoire importante ce soir ?
Mathieu TENSORER :
Il fallait se méfier de Boulazac, ils sont mal classés mais ils ont une nouvelle équipe. Maintenant, il nous faut réussir le déplacement à Charleville pour bien finir phase aller et être sur une bonne dynamique pour la suite.

FB : L'équipe a quand même manqué un peu de régularité ?
M.T :
On a eu quelques baisses de régime en fin de quart-temps, c'est un défaut mais dans le jeu on se trouve collectivement et ça c'est positif !

FB : Mieux vaut en rire mais un petit mot sur l'arbitrage à 54 fautes ?
M.T :
Oui, c'était dur de défendre et quand on a des arbitres pointilleux comme ça ça l'est encore plus, je pense que Boulazac a bénéficié de beaucoup de lancers-francs mais c'est le jeu.

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