"Ridicules" dixit Jo Gomis

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Et il a raison Jo, ce soir nous avons été ridicules. Ridicules sur et à côté du parquet de surcroit. Vous l'avez compris, c'est la crise : Limoges se fait fesser sur son parquet 60 à 88. Oui, vous avez bien lu : -28 à la maison ! Décryptage

Le contexte

Après un succès miraculeux (mais obtenu avec volonté) face aux pictaves, Limoges avait enchaîné samedi dernier à Roanne. Autant dire que le moral était au beau fixe et chacun espérait une vraie belle victoire face au Havre qui lui, venait de faire tomber l'ASVEL (pas rien quand même) après une très longue série de défaites.

Bref, tout Beaublanc (plein, encore une fois, mais pour combien de temps ?) s'attendait à venir passer une soirée tranquille et enfin assister à un match plié bien avant les dernières secondes. Il le fut, mais pas comme on l'espérait.

Le match

Ah ? Y avait match à Beaublanc ? Non, il n'y a pas eu de match ce soir, ou alors pas plus de quelques minutes. En effet, les havrais ont très vite tiré profit de nos erreurs/échecs/pertes de balle en se payant le luxe d'être brillants de réussite, notamment au delà des 6,75m. Des trous énormes en défense, des passes dans le vide, des tirs ratés à la pelle ont vite aidé les joueurs du STB à creuser l'écart.

Si, à la mi-temps et à -8, on se prend à croire à un sursaut d'orgueuil suite au très bon passage de l'association Brockman-Evtimov dans la raquette, tout espoir fut balayé par les premières minutes du 3ème quart, pathétique de fébrilité locale.

Le reste du match, inutile d'en parler. Limoges n'attaque plus, les havrais se marrent et provoquent. Les cerclistes pètent un câble à l'image d'un Jo Go agacé par King et d'un Desroses qui casse une chaise avant de rejoindre le vestiaire 6 minutes avant la fin du match (frustration selon Jo Go).

Réaction excessive à n'en point douter, il s'agit là d'une attitude indigne d'un joueur professionnel et ceci quelle qu'en soit pas raison.

Bref, un match à oublier et vite. Même si cela risque d'être difficile...

La stat du match

2 sur 15 à 3pts et 16 balles perdues.

Pour les shoots, c'est au delà du réel ! Evidemment, certains ont été ratés suite à la bonne défense havraise mais que dire des shoots ouverts ? J'en compte au moins 6 de mémoire. C'est assez inquiétant car, de son côté, le STB en a mis 7.

Pour les pertes de balle, il s'agit là de la stat la plus inquiétante car l'adresse, ça va et ça vient, mais les pertes de balles et le marasme offensif observés sont beaucoup plus préoccupants. De toute façon, du jeu offensif, Limoges n'en a quasiment pas. L'équipe peine sur jeu placé mais a également du mal à jouer vite alors que c'était son atout majeur la saison dernière. Inquiétant, je vous le dis. Vais-je trop loin si je rajoute que nous perdons systématiquement la balle sur les remises en jeu qui suivent les temps morts ? On en reparle plus bas.

On a aimé

Beaublanc plein, comme d'habitude.

Les miss. Ben oui, nous étions de nombreux hommes dans le Palais des Sports et tant de tailles 34 et 36 sur le parquet, ça a un côté léger et agréable. Le problème est que Kyle a entendu "MISS" (to miss = louper en anglais) lors de l'échauffement, il a cru que c'était une consigne du staff pour ses futures tentatives. Discipliné le Kyle ! (Pardon pour cette légèreté mais on se regonfle comme on peut.)

L'assocation Brockman-Evtimov qui n'a duré que quelques minutes mais quel régal de voir ces deux-là ensemble. Vasco bloque, Brockman rayonne par son impact physique et athlétique. Cette raquette-là a de l'avenir, c'est certain. Le passage de Vasco fut très bon: c'est une véritable tour de contrôle. Ces joueurs puent le basket et ont un vrai sens de la passe et du placement. Pourquoi on les a pas revus ensemble lors de la seconde mi-temps? Mystère mais on n'a pas gagné l'Eurobasket nous...

Ce soir, je crois que j'ai compris ce qu'était un ultra. Alors avant d'aller plus loin, je précise que je ne suis pas la personne qui les a traité de "primates" (et je ne dirai pas non plus qui c'est...) même si je n'ai pas jugé opportuns les fameux "Poitiers, on t'en...". Ceci n'est donc pas un retournement de veste. Ce soir, j'ai compris ce qu'était un ultra: un supporter qui pousse les siens même à -28 à 30 secondes de la fin. Même si j'ai du mal avec le côté "encouragement aveugle", l'attitude est respectable. De toute façon, siffler à la fin et fustiger ne résoudra rien pour le moment.

On a moins aimé

Le match en lui-même, le pire auquel j'ai pu assister. Même la bande à Banks et Guinn me faisait plus rêver que celle de ce soir. Ce match pue 2004 et 2010. Il faut réagir... et vite !

Le coach qui balance encore et encore sur les joueurs: "C'est pas moi, c'est eux!" Cela devient fatigant. Il se remet de temps en temps en question ce monsieur ? Qui fait jouer ses joueurs à des postes qui ne sont pas les leurs ? Qui se permet de jouer sans vrai meneur ou sans pivot ? Qui passe son temps à brailler sur Walker qui a l'air d'en avoir vraiment marre et dont le départ semble plus que probable ? Qui demande des combinaisons tellement incompréhensibles sur les remises en jeu après les temps morts qu'elles se transforment à chaque fois en perte de balle ?

S'il y a un problème de vestiaire, il y a définitivement un problème Giannakis. Il ne faut pas se voiler la face : ses méthodes ne passent pas avec ce groupe. Pas assez fort ? Sûrement ! Mais c'est à qui de s'adapter ? Un grand coach n'est-il pas sensé l'être avec toutes les équipes et non seulement le top européen ? En principe, qui peut le plus peut le moins. Mais on le dit comment en grec ça ?

La sortie de Desroses dont j'ai déjà parlé plus haut.

Et maintenant, on fait quoi ?

Nous, rien ! On prie ! On prie pour que le CSP retrouve son basket, apprenne le grec et que Vasco retrouve la forme.

Les joueurs, eux, doivent se parler, mettre les choses à plat et trouver la solution ensemble.

Enfin, le staff doit s'adapter ou partir et j'ai bien peur que ce sera ni l'un ni l'autre...

Rendez-vous la semaine prochaine pour un déplacement à Nancy qui s'annonce très difficile !

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