L'arsenal limougeaud muet à Brest !

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Le CSP rencontrait ce soir un adversaire diminué (cf la rubrique Nos adversaires) mais néanmoins une belle formation qui peut compter à la veille de cette 4e journée sur son pilier intérieur Sherman GAY et sur son (notre ?) expérimenté papy Jimmy VEROVE. Face à eux les réponses sont multiples à tous les postes mais les limougeauds allaient-ils enfin se montrer dominateurs comme tous leurs supporters l'attendent fébrilement. La presse et même les protagonistes de cette rencontre ne donnaient pas cher de la peau de l'hôte avant le coup d'envoi, mais Limoges a su surprendre tout le monde et merder sa rencontre 76-67 comme aux plus belles heures de la première partie de la saison 2007-2008 ! Retour sur un gachis :

QT1 : Limoges boit une grosse tasse d'entrée
Limoges attaque fort par le biais du désormais incontournable Mohammed qui provoque des fautes et marque. Brest réagit et prend de l'avance grâce aux LF pour mener 10-6 sur des fautes de Scott Emerson qui rejoint le banc. Temps mort d'Olivier COUSIN mécontent de la prestation de ses joueurs et cette pause fut utile puisqu'à la 6e min Salmon de loin ramène le CSP à 10-9 suivi par Lukovski par deux fois à 2pts et calme la salle Marcel Cerdan 10-13 soit un 7 à 0 ! La suite des évènements s'affole un peu et Sherman GAY se régale dans la peinture limougeaude face à un Oyono aux fraises des deux côtés du terrain (caviar de Luko vendangé en attaque et misère subie par Gay en défense). Le QT se termine sur le score de 21 à 17, un score inhabituellement élevé pour la défense limougeaude la faute à Mister Gay et ses 9pts.

QT2 : L'Etendard en berne !
Le CSP repart en zone 1-3-1 afin d'écarter le jeu des brestois qui ont posé leurs valises sous les filets limougeauds mais l'Etendard trouve des solutions avec Kotti ou sur interception… l'hémorragie persiste 25-15.
12e min le CSP remarque enfin ! 25-17 grâce à Oleksiak. Ouf ! On aurait pu croire que le CSP n'arrivait plus la contrôler la gonfle. Avec une belle insistance défensive les hommes en noir grapillent des points et reviennent péniblement à 25-21 ce qui provoque un temps mort de Noam RUDMAN qui va sans doute proposer une solution à la zone cercliste. Les bretons ne profitent pas des conseils de leur technicien et c'est Humbert qui conclut une série de passe Mohammed-Emerson de dessous et Oleksiak enfonce le clou à 3pts 25-26. Après avoir encaissé un 13-0 Limoges inflige un 11-0 ! Que d'instabilité ! Nouvelle tuile pour la rotation locale déjà amputée la veille de son arrière américain Cecil Brown, notre brestois préféré s'écroule au milieu de cette 2e période s'étant blessé à la jambe… ses 38 ans pèsent lourd. Les deux équipes restent au contact mais le banc brestois se raccourcit à vue d'œil d'autant plus que les titulaires multiplient les fautes ce qui risque de faire mal en fin de match ! Nouveau temps mort breton à 33-29, la zone limougeaude perturbe toujours autant les locaux mais l'absence de Vérove en défense commence déjà à se faire sentir. Coach Rudman se voit obligé de lancer dans le grand bain le jeune Thibaut DELON (qui a fêté ses 18 ans il y a 6 jours) qui hérite d'une situation peu enviable. En toute fin de QT Brest craque et Limoges appuie où ça fait mal ce qui permet à Alhaji d'écraser un dernier dunk (7e pt pour lui) en contre attaque. 30-35 pour Limoges qui emporte donc ce 3e QT sur le score de 20 à 5 !

QT3 : Brest refait surface
Vérove sévèrement strappé revient sur le parquet après la pause mais boite lourdement. Richardson débloque le compteur local en répondant à Tensorer depuis les 6m25 33-37. Limoges travaille et domine maintenant au rebond après la sortie de Gay par le biais de Mr Emerson. Mouillard fait tourner et conclut lui-même de loin, relayé par "Tenso" avec la faute : 36-44. Olivier Cousin maintien la zone 1-3-1 mais les brestois allument de loin (par Cel et Richardson) ou en transition et recollent à 44-48 à la 26e. Limoges reprend le homme-à-homme mais les balbutiements persistent et coach Cousin se voit contraint à demander un temps mort pour hurler sur ses joueurs de plus près (il ne s'économisait pas jusque là pendant le cours du jeu). Lukovski relaie Mouillard à la baguette limougeaude mais le jeu demeure fade et le CSP n'arrive pas à distancer son adversaire du soir. L'héroïque Jimmy Vérove ramène les siens à 2pts à la 38e et réveille les supporters locaux. Après deux actions rapides où les deux équipes se sont répondues Luko fait parler le métier et assure 4 points d'avance 52-48 mais Armand et Vérove permettent à Brest d'égaliser. Aurélien Salmon dégaine une nouvelle fois un tir primé au meilleur moment dans ces dernières secondes juste avant que Dragan Lukovski ne soit sanctionné d'une faute antisportive. Richarson ne convertit d'un lancer mais Limoges se troue lamentablement sur les 2sec et 3 dixièmes restants en permettant à Kotti de ramener tout le monde au point de départ à l'aube de la dernière période : [/b]55-55[/b] (Limoges encaisse 25 points dans ce QT !).

QT4 : Touché-coulé !
Les brestois enflamment le jeu et mènent 60 à 59 après seulement 1min de jeu ! Les deux équipes resserrent leur jeu et il ne fait pas bon à être intérieur tant l'engagement est physique entre Gay et Emerson. Superman Mohammed semble avoir perdu sa cape et rate tour à tour deux lancers-frnacs et un layup en contre attaque. Gay emballe le match en fastbreak à la 33e avec en prime la 4e faute de Salmon 63-59 ! Jimmy Vérove harangue la foule qui voit son équipe revenir de nulle part (enfin dumoins c'était le sentiment à la mi-temps) ! Charles et Mouillard se répondent à 3pts 66-64 et amorcent un petit jeu de tac-o-tac jusqu'à la 36e ou Brest prend 6 pts d'avance 70-64 (14e pt de Kotti) suite à un temps mort visiblement efficace pour les locaux. Plusieurs bévues limougeaudes font que le score n'évolue pas. Olivier COUSIN prend son dernier temps mort et tente de mettre en place une stratégie pour remonter ce retard en 2 minutes. Mouillard et Lukovski reprennent le chemin du terrain mais ne parviennent pas à servir leurs intérieurs et perdent même la balle ! Sherman GAY inscrit le 72e point local (+8 pour Brest et la barre fatidique des 70pts est passée) et dans la foulée la défense cercliste cède une nouvelle fois pour se retrouver à -10 à une minute de la fin ! Une honte ! Brest euphorique régale son public et "tape" LE Limoges CSP 76-67 ! La sueur va couler à Beaublanc dans les jours à venir !

Conclusion : On ne va pas une nouvelle fois se cacher derrière les blessures ou la volonté galvanisée de nos adversaires. C'est comme ça depuis 30 ans et ça continuera (enfin sauf si on continue à jouer comme ça !). Fi donc des absents et soulignons la qualité des pigistes, acteurs luxueux que bien peu de clubs se permettent. Il n'y a donc aucune excuse à cette défaite. Le GRAND Limoges rencontre un Etendard de Brest boiteux, amputé de Brown la veille, qui joue un QT sans Vérove (qui termine finalement la rencontre sur une jambe) et avec un espoir à peine majeur en relais de son meneur titulaire. Malgré cela et sans entrer dans les détails de masse salariale (rapport de 1 à 3) Limoges se prend une fessée cul-nu dans le froid breton !

Comment accepter que cette équipe au profil défensif encaisse 76 points ?! Comment accepter que ce banc de 11 pros (oui Durand est sous contrat) se fasse défaire par la bande à Vérove toute heureuse (à 7 rotations) d'accrocher ce scalp à sa collection ?! Comment, enfin, accepter que cette équipe construite pour monter n'assure pas ces rencontres "faciles" et n'engrange pas ces points autrement plus chers qu'un Bourg en Bresse ou un Paris-Levallois ?! A quoi bon renverser des montagnes si on n'est pas capable de passer un simple col ?! Les réactions d'après match vont sûrement nous vanter les mérites et le courage des joueurs brestois qui se sont sorti les tripes pour gagner ce match… ET ALORS ??? Ils n'en ont pas de tripes nos joueurs ? Ils sont faits en quoi ? C'est ce que tout le monde leur demande de se sortir les tripes !!! et si une bande d'éclopés/papys/jeunots (plus Sherman Gay) comme Brest peut le faire pourquoi pas eux ?
Noam Rudman avait prévenu : "On sait que (…) le coach Cousin a une conception de déstructuration du jeu adverse. On va donc travailler en priorité sur nos capacités et notre faculté à les décupler en situation particulièrement délicate comme c'est le cas.

Qu'est ce qui a donc merdé ce soir ? M. Cousin avait sûrement ciblé Gay comme principale menace. En quoi n'était-il pas prenable ? Pourquoi s'est-il baladé ? Les réponses se mesureront en litres de sueur d'ici à mardi, faisons confiance à notre technicien pour cela mais c'est aussi dans le short de nos joueurs que l'on attend une réaction, autant dire que le spectacle DEVRA être beau mardi contre Clermont faute de quoi une nouvelle crise s'installerait en Limousin à un moment où tout le public en a marre des fausses-couches. Nous avons tous notre collection de prévisions baignées de louanges dans la presse spécialisée depuis plusieurs saisons… maintenant nous aimerions avoir les mêmes articles dans les magazines datés du mois de mai ! Messieurs tenez vos promesses car ce soir à Brest vous n'avez pas été dignes de votre maillot.

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