Coup de froid à St Vallier : -15 !

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Non seulement Stan avait été visionnaire dans le résultat du match dès la semaine dernière mais il a été encore plus loin avec son titre : on se les ai caillé sec dans la Drôme ! St Vallier aménageant "Les deux rives" pour en augmenter la capacité, pas mal de courants d'air s'étaient invités à la représentation du cirque CSP (peut-être la nouvelle excuse du staff ?).
Blagues à part Limoges a quand même reçu une nouvelle correction par un "petit" et cela sans bavure ! Alors renouvelons d'entrée les questions posées contre Nantes : Qu'avons-nous à envier à St Vallier ?... Pas sa salle, même si l'ambiance est géniale on se pèle les amis ! Pas son budget c'est le plus petit de la ProB ! Pas ses joueurs on en a viré 2 pour en prendre des meilleurs (Delhorbe et Prskalo) ! Que peut-il bien rester ???... un indice en fin d'article !

Récit d'une défaite annoncée.

Les deux cinq étaient clairement déséquilibrés : Limoges avec de gros noms et de la qualité à tous les postes (et un banc à faire palir la moitié de la ProA), St Vallier "ric-rac" avec des guerriers de N1 et des joueurs fraîchement débarqués (Badiane de Dijon et Schroeder de NCAA). Si on ajoute un bout de gastro pour Brocheray autant dire qu'on avait tout pour que la fête soit plus folle !
Larrouquis, Toti, Roberts, Almonte et Hayes faisaient donc face à Fields, Delhorbe, Thomas, Traoré et Badiane présentés s'il vous plait au spot lumineux dans une salle plongée dans le noir et toute acquise aux jaunes et rouges dans une ambiance qui sentait bon l'amour du basket.

QT1 : La simplicité surprend l'usine à gaz.

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Camille Delhorbe se chargeait de rappeler immédiatement à son ex-président qu'il avait eu tort de ne pas le conserver en plaçant le SVBD sur orbite 3-0 et en annonçant déjà que ce n'était pas la peine de sortir la zone des familles pour espérer trouver un quelconque salut. Fort heureusement, le CSP évoluait en individuelle ce qui permettait au grand Badiane (2m11) de faire montre de ses qualités offensives sur le nez de Roberts 5-0. Le CSP débloquait alors son compteur sur un alley-hoop Toti/Roberts. Ne nous attardons pas sur le déroulement de ce premier quart somme toutes décevant pour les limougeauds mais notons que sur un petit raffut d'Almonte sur le chouchou des locaux Bruce Fields, notre dominicain s'est assuré un accueil sans égal dans la Drôme pour la suite de sa carrière ! Le score évolue jusqu'à 20-15 après une suite de shoots précipités et ratés de Limoges, des rebonds mal assurés qui finissent dans les mains des jaunes alors qu'ils étaient "tout cuits" et surtout après une suite d'actions simples et efficaces de St Vallier : des back-doors, des écrans + shoot, du travail intérieur en poste bas et des shoots sous le cercle… bref rien de révolutionnaire mais visiblement c'est la défense du CSP qui avait besoin de révolution. Les rotations s'enchaînent sans succès, mais nos intérieurs se gênent et les "Let's go guys" d'un Salmon souvent riveté au banc n'y changent rien.

QT2 : On prend (presque) les mêmes et on recommence !

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C'est Yvan Almonte qui donne le coup d'envoi de la seconde période (il est facile à repérer, c'est celui qui est hué à chaque fois qu'il touche la balle ! Digne d'un Gadou à Beaublanc !) en s'ouvrant la voie du cercle par un bon travail d'intérieur. Le CSP semblait vouloir remonter et enchaînait en variant les solutions offensives (Stefanovic et Tucker) et défensives (passage en zone 2-3 à la 12'). Almonte (toujours hué) concluait cette embellie sur un dunk permis par un ménage en règle de Roberts dans la peinture qui permit aux "Deux rives" de se faire entendre et à Prskalo d'aller reprendre ses esprits sur le banc. Nos amis arbitres ayant "loupé" cette action comme beaucoup d'autres des deux côtés avouons-le (chapeau à Tucker qui place un drive avec au moins cinq fautes sur son avant bras).
La pseudo-remontée du CSP prenait un nouveau coup d'arrêt par Badiane qui enchaînait panier et LF puis Fields qui profitait de l'opération portes-ouvertes de la 15e minute pendant que Stefanovic mettait en place un tout nouveau concept : consigne du coach qui demande un système –jusque là tout est normal- annonce du système –Sasha lève la main et crie- et… et… et ben rien ! C'est ça le concept : un système SANS jeu-sans-ballon on regarde tous Sasha qui panique et on donne la balle à Yvan qui arrivera bien à en faire quelque chose ! Alors certes votre serviteur n'a pas de BE2 ni d'expérience en Euroleague mais quand 4 pelés regardent inertes le meneur qui attend du mouvement ça ne s'appelle pas de la ProB mais de l'honneur départ' avec un meneur qui s'arrache les cheveux ! Faisons court pour la fin de ce 2e QT, Limoges enchaine un 24' avec une réussite mitigée aux LF et parvient malgré tout à se hisser à 34-30 à 3 minutes de la pause. Là intervient une erreur de la table puisque 2 points sont ajoutés sans raison aux locaux (comme en Grèce !!!) et seuls les statisticiens limougeauds et votre serviteur s'en sont rendu compte… petit débat entre présicoach Forté et l'arbitre puis le capitaine en jeu Toti vient poser la réclamation (comme ça, si on perd de 2 pts contre le 18e ce sera à cause du cousin de Papaloukas à la table !). Le QT se termine dans la douleur après une antisportive "généreuse" de Brocheray imaginée par l'arbitre puis une nouvelle crucifiction à 3pts du même Brocheray sans doute vexé, consécutive à deux claquettes smashées ratées par Roberts et Almonte (pour la plus grande joie du public)… et le temps-mort traditionnel de Fred Forté à 6 secondes du terme… avec son efficacité traditionnelle… score inchangé : 39-32.

Petit passage du Père Noël à la mi-temps je lui ai glissé une lettre de la part des supporters limougeauds… On verra !

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Chorégraphie Tektonik sur du Lorie des fillettes de St Vallier, décidemment bonne ambiance et implication de tout une population dans son club.

QT3 : Un peu de basket… pour changer !

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Bien rencardé par un journaliste local, nous nous attendions à des progrès limougeauds : St Vallier à souvent un "trou" au 3e quart-temps ! Et là encore la prédiction se réalisa. Limoges se mit à enchainer les passes et à fluidifier son jeu en attaque tout en assurant plus de rebonds par Almonte en grande partie, le même Yvan concluant d'un dunk sur alley-hoop de Toti la remontée Limougeaude : 46-45 (25'). Malheureusement Camille Delhorbe reprenait ses gammes à 3pts sur une sortie d'écran d'école (les trucs simples qu'on est trop fort pour essayer au CSP, on préfère le shoot foireux après deux cross en dribble et une passe dans les pieds d'Almonte… oui je m'énerve mais franchement ça fait peine !). Après une partie de yoyo orchestrée par Badiane / Thomas pour les locaux et Tucker / Niakate pour les cerclistes on parvenait miraculeusement à 59-59 sur un ultime hook-shot de Gouez sur la tête de Badiane au centre de la zone perméable du SVBD en cette fin de QT. A noter les nombreux encouragements des partenaires d'Olivier Gouez depuis le banc qui tentent visiblement de lui redonner une confiance ébréchée entre autres par les récents évènements à Limoges.

QT4 : D-DAY les américains débarquent !

A l'orée de cette ultime période les jaunes arrivaient remontés comme des coucous et troquaient leur zone peu efficace pour une individuelle stricte avec agression du porteur de balle… et Hayes offrit d'entrée un motif de satisfaction à coach Coste par un marché somptueux. La salle se mit alors à peser de tout son poids sur son équipe encourageant chaque point grapillé et huant Almonte (et les autres) à chaque possession, le 24" concédé par Limoges à la 32e minute sur la zone 2-3 ressuscitée du SVBD marqua le tournant du match. Le CSP ne repassera plus en tête malgré l'activité de Tucker, Hayes, Roberts et l'inévitable Almonte. Les joueurs limougeauds tentent d'amener la balle près du cercle mais l'envergure de Badiane fait que l'on admire une collection de hook-shots old school et de tirs arc-en-ciel plus ou moins heureux pour ne pas prendre une des crèpes généreusement distribuées au cours des 3 premiers QT. 70-66 (35') Comble de malchance, le jeune Schroeder, nouvel US fraichement qualifié et pas franchement à l'aise ni efficace depuis le début du match sort alors les bons shoots (ahh ces ricains !) dans des positions jordanesques histoire de mettre un peu plus le feu à un public qui n'en demandait pas tant (après tout ils était déjà en train de taper Limoges !) pendant que Fields, lui aussi en bon ricain, enfonçait le clou sur des shoots bien choisis et propres pendant que les noirs et blancs organisaient en privé un petit shootout-bricasse contest (mais si vous connaissez : c'est quand on aligne au moins 5 briques derrière l'arc sans défense !). 80-68 à 2'41 du terme, tout le monde avait compris que le CSP allait repartir la tête basse sauf son coach qui réclamait un nouveau temps-mort histoire peut être de faire durer le plaisir des locaux… Traoré commettait sa 5e faute ce qui n'empêchait pas les hommes de Jean Claude Coste de faire tourner la balle jusqu'à l'ultime minute grâce à Thomas meneur de poche pas effrayé par les CV de ses adversaires au point de jouer le un contre un et de marquer. Badiane éteignait une dernière fois la lumière sur Niakaté et Limoges étalait un final de shoots ratés frisant le pathétique alors les dromois debouts saluaient leurs joueurs. Les limougeauds quittaient le banc avant même le buzzer (le tunnel était à l'opposé… et le walk of shame bien long !). 84-69 score sans appel (la famille Papaloukas ne sera sans doute pas inquiétée) d'une bien triste rencontre chez un petit poucet qui s'est une nouvelle fois payé la tête du CSP.

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En N1 le CSP remplissait les salles, régalait les locaux honorés d'être étrillés par le "grand" Limoges CSP. Aujourd'hui on vient contempler la bête empaillée comme on regarde sur youtube la dernière chorégraphie d'une Britney Spears bouffie confinant au pathétique. Et bien voilà, le CSP est devenu Britney Spears… une ancienne gloire spécialiste du "Oops I did it again !" boudinée dans son costume de grand d'Europe décidemment plus à la bonne taille et qui ne cesse de décevoir. Quelques séquences de jeu ont été entraperçues au QT3 mais était elles le fait du CSP ou d'un coup de barre des adversaires ? On ne peut même plus savoir ! Alors l'indice promis en introduction est là (et oui on tient nos promesses chez Beaublanc.com !) : le présitotalicoach a déclaré en fin de rencontre au micro de France Bleu Limousin "Il va falloir du changement ! Du changement dans tous les domaines, chez les joueurs, chez les entraineurs… du changement !" sans pour autant préciser QUI et surtout QUAND ?!

Une réponse raisonnable : VITE ! Et s'il vous plait Mister president, ne pourrissez pas le nouveau coach car il tentera de réussir où vous avez échoué. L'échec n'est pas une fin en soi, si vous aimez autant le club que vous le clamez aidez-le, ce n'était peut-être pas votre moment pour être coach mais Limoges et son peuple a besoin de SON cSp. Pas d'individus mais d'un club. Beaucoup sont passés et c'est le cSp qui reste, Popelier, Pastaud, même l'infame Rose ont pu accoler leur nom mais seul cSp perdure. Forte restera à jamais comme un grand joueur à côté de cSp, pas comme un grand coach, il peut encore rester comme un grand président… à vous de nous le montrer.

En attendant, Beaublanc ouvre ses portes mercredi 19 décembre pour accueillir Saint-Etienne actuel 3e de ProB, une dernière occasion en 2007 pour les limougeauds de venir exprimer leur amour du club et leurs sentiments actuels. Le malaise est réel et on ne peut plus parler de patience, nous sommes quasiment à mi-championnat et chaque point perdu coûtera cher à l'heure des playoffs. La montée directe si sécurisante est d'ores et déjà exclue et le second ticket pour la ProA s'éloigne de plus en plus tant cette équipe ne semble pas en mesure de se qualifier pour les playoffs et encore moins de les remporter.

Pour vous remercier d'avoir lu ma prose jusqu'ici une galerie photo du match en cliquant >> ICI <<
Retrouvez demain soir les interviews d'Ivan Almonte et Camille Delhorbe, puis lundi soir celles de Joah Tucker et de Mantcha Traoré.

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