comme des Brel à Dijon

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Vous avez voulu voir après Strasbourg, et on a vu après Strasbourg. Vous avez voulu voir après Boulogne, et on a vu après Boulogne. Vous avez voulu voir après Pau Orthez, et on a vu après Pau Orthez. Vous avez voulu voir après Le Mans, et on a vu après Le Mans. J'ai voulu voir Châlons, on a revu Dijon. J'ai voulu voir Holston et on a vu Carrington, comme toujours. Analyse en tour de chant d'une défaite sans contestation possible 100-84.

UNE ZONE A OUBLIER

Cancielleri met en place son cinq de départ habituel avec Crusol Harper Lang Invernizzi et Paumier. Harper répond rapidement à Holston pour l'ouverture du score des deux équipes. Paumier concrétise en claquette un joli passe en alley oop d'Harper. Carrington puis Holston nous sanctionnent malgré notre défense en zone. 14-4 pour Dijon après trois minutes. Paumier relance la marque limougeaude avec un joli move en contre attaque après un alley oop surcoté de Ducoté. Holston dans ce qu'il sait faire de mieux porte le score à 17-6 pour la JDA à la quatrième minute. La solution pour le moment, du côté des verts, reste Paumier puis Spencer dans la raquette. Après huit minutes de jeu, on continue à se faire pilonner à 6m75. Ne serait-il pas temps de couper court à cette zone ? Tout peut s'oublier, avec ce score qui s'enfuit déjà, oublier le temps des malentendus. Massinburg, tout juste entré en jeu, stoppe un tout petit peu l'hémorragie. Nicolas Lang se débloque à trois points avec un shoot en transition. Notre défense est un terrain vague où l'on prend des vagues. En défense, notre faible rebond est sanctionné systématiquement. Les dijonnais chantent et notre zone est un rêve qui nous hantent. Harper marque en and-one. 36-22 pour les dijonnais à l'issue de ce premier quart.
Pinkins se signale d'entrée à trois points. Mais bon David Holston lui continue son festival. Spencer nous gratifie d'un gros dunk dans la trafic. On défend un poil mieux ou la JDA à moins de réussite à vous de juger mais toujours est-il que Limoges semble un poil mieux avec son cinq "marins bagarreurs sur le port" composé de Jakovics - Massingburg - Ndoye - Pinkins - Spencer. Ndoye marque un joli bras roulé et permet de revenir à -10. Massingburg sanctionne la suffisance dijonnaise, en mode festival moutarde et cinéma, et le CSP revient à -7. Nenad Markovic prend un temps-mort. Ndoye, encore lui et à longue distance cette fois, nous ramène à -4. Un and-one de Massingburg on revient à un point et on se dit "et alors peut-être, alors peut-être". Oui mais non car Kelly relance les locaux. Carrington, toujours à 6m75, redonne huit points d'avance à son équipe. Après une cagade de Ndoye qui fait une faute sur tir primé d'Holston, le score à la mi-temps est de 55-43 pour Dijon.

LES BOURGEOIS LIMOUGEAUDS

Invernizzi redémarre le second acte avec deux tirs longue distance. Harper se signale enfin avec un magnifique and-one. Dois-je aller prier mon salut ? Est-il revenu ? Dijon s'en remet à Holston, comme toujours. Nos leaders jouent comme des cochons, on dirait des bourgeois. Il suffisait de le penser pour que Nicolas Lang balade Ducoté avec un une-deux avec Spencer puis fasse filoche de loin. On revient à -9. Spencer n'est pas récompensé de sa bonne défense. Holston nous brise la nuque, comme toujours. Au suivant... Jakovic prouve qu'il existe toujours en marquant de loin. Quand ce n'est pas le lutin bourguignon c'est Carrington qui sanctionne, comme toujours. Néanmoins Lang lui répond et maintient le faible espoir. Mais décidément notre défense est bien plate ce soir. 81-67 pour la JDA avant le dernier acte.
On se fait encore sanctionné de loin. Plus le temps nous fait cortège et plus le temps nous fait des tourments. On ne pense qu'à préserver le point average et tant pis pour Byzance. Spencer est bien trouvé par Ndoye. Mais Carrington... comme toujours. Ndoye en téméraire obtient un and-one. Paumier peut dunker, bien trouvé par Assane Magic Ndoye. Ndoye, encore lui, convertit un énième rebond offensif. Harper est définitivement catastrophique ce soir, adieu Demonte je t'aimais bien. Holston est un vrai bonbon pour Dijon. On approche de la barre des 100 points. Pinkins réduit l'écart à douze points. Mais David Holston fait basculer la fameuse barre fatidique. Faut vous dire que chez gens-là messieurs, on ne cause pas, on compte. La rencontre s'achève sur un score de 100-84 pour la JDA.

VALIDER LES PLAYOFFS A PARIS

Il fallait bien que la série positive s'achève un jour. Néanmoins la prestation défensive fait tâche. Massimo Cancielleri devra en tirer les conclusions mais pas uniquement du côté du parquet. Les plus optimistes du soir diront que nous n'avons pas perdu le point average et que Nanterre a perdu sur le fil à Boulogne. Certes mais il va falloir aller chercher ce ticket en Top 8 au Paris Basket car on imagine mal des matchs simples à Beaublanc face à l'ASVEL et Monaco. Espérons que dans le bus du retour, les joueurs cerclistes n'entonnent pas "Mais je vous le dis, je n'irai pas plus loin. Mais je vous préviens, j'irai pas à Paris. D'ailleurs, j'ai horreur de tous les flonflons. De la Halle Carpentier et des saisons accordéons...".

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