A 40min du titre à Beaublanc !

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Limoges s'impose une deuxième fois au Rhénus et n'est plus qu'à un match de sa dixième couronne hexagonale. Quelle aventure pour cette équipe née dans la douleur d'une fin de saison régulière chaotique ! Vincent Collet et sa troupe ont le kouglof à l'envers et sont maintenant condamnés au double exploit dans la fournaise de Beaublanc pour espérer rester en vie dans cette finale où le niveau de jeu régale. Récit.

QT1 Strasbourg veut prendre le CSP à la gorge

Diot et Leloup avaient été clairs : une réaction dès l'entame marquerait la révolte de la SIG après la déconvenue de l'épisode 1. Pas de bol, le traducteur d'Acker n'était pas disponible et du coup l'arrière du CSP a entamé la rencontre avec un 5-0 froid et concentré allumant à 3 points une nouvelle fois avec une rapidité et une efficacité à vous donner des sueurs froides si vous vous appelez Leloup ou Diot ! La SIG survécut dans ce QT par le biais (et le bras) d'Andersen qui étalait toute sa classe de près comme de loin, mais le mal était déjà fait 11-18 pour les visiteurs, une nouvelle fois confortés dans leur jeu offensif par une réussite insolente mais surtout par une défense dure sur l'homme et surtout très coordonnée par une communication qui m'étonne toujours de la part de cette équipe qui a passé la saison à se tirer dans les pattes !

QT2 Diot tout puissant

Au second quart-temps les choses se compliquent pour JM Dupraz qui voit ses hommes submergés par les assauts des locaux bien drivés par un Antoine DIOT de gala. Abromaïtis, jusque là transparent a quelques fulgurances et comme Andersen continuait son chantier, les alsaciens grapillaient leur retard miette de bretzel après miette de bretzel ! Tant est si bien qu'en conjuguant à la volonté des blancs et rouges quelques pertes de balles malvenues et des shoots ratés, le CSP perdait le bénéfice de son travail du QT1 et rentrait au vestiaire en limitant la casse à -3 sur une flèche (de la cathédrale de Strasbourg) à 3pts de Moerman sur le buzzer.

QT3 Paf paf paf... Lelouuuuup !

Cette série de playoffs baptisée "épisodes" par la LNB tient toute ses promesses. Il ne manque que la musique de Star Wars à la présentation des équipes (et la marche impériale pour l'entrée d'Edwards sur le parquet) pour donner encore plus d'intensité à ces rencontres. Le QT3 qui est habituellement le bon vieux garbage time dans notre sport a ce soir accouché d'une intensité incroyable, les deux finalistes se rendant coup pour coup : Leloup dégainant d'aussi loin que Niederschaffelsheim (et en moins de temps qu'il ne faut pour le prononcer) et se voyant répondre par Acker et Reynolds alors que NBC envoyait Zerbo au dunk ! On va en profiter une nouvelle fois pour souligner l'importance de l'apport et la progression de Fréjus sur cette post-saison. Son gabarit dissuade, ses écrans sont massifs, il lutte au rebond et maintenant il a ajouté deux éléments essentiels à son répertoire : le dunk (moins aléatoire que le tir crochet) et la faute "intelligente". Bref, vous l'aurez compris, tout le monde a contribué au QT3 jusqu'au vétéran JoGo entré à quelques secondes du terme qui vient planter un tir extérieur froid comme une lame dans le dos des strasbourgeois pour mener d'un petit point avant l'ultime période 53-54.

QT4 Froids, concentrés, appliqués et… récompensés !

N'y allons pas par quatre chemins : le CSP a remporté ce QT4 au bout du suspense après avoir creusé un écart psychologique dépassant les 7 unités (malgré un nouveau coup de sifflet EN TROP de nos chers arbitres… donner à la SIG 2LF + balle à 2min et -4 c'est peser ANORMALEMENT sur le match, là il FAUT laisser jouer !). Heureusement Thorton vacille et ne convertit qu'une de ses offrandes. Malgré une bonne gestion de Green sur la rencontre (8pts 4pds) c'es JR Reynolds qui a été décisif dans le money time, après avoir allumé à 3pts (3/5) à vous dégoûter les strasbourgeois et à vous climatiser le Rhénus au point de le confondre avec l'ambiance feutrée du parlement européen voisin, JR n'a pas tremblé sur la ligne (4/6 au final) et a laissé la SIG à distance avant que Nobel sur une interception conclue au dunk (sans l'antisportive d'Andersen…. Tiens là on laisse jouer ?!) ne vienne définitivement sceller le sort de ce second acte offrant à Limoges la joie d'accueillir dans son antre la ou les rencontres potentiellement décisives pour la conquête d'un nouveau titre !

Bilans

Non pas individuels mais collectifs, à l'image de l'attitude de cette équipe qui n'en finit pas de nous surprendre :
Les US ont géré, Acker a dégoûté par son talent, Reynolds par sa clutchitude, Edwards par ses beignes et Green par sa justesse commettant même de bonnes fautes.
Le duo NBC-Moerman a clairement montré à son futur coach en sélection qu'ils étaient les ailiers en forme de cette ProA. Mention spéciale à leur attitude, sans croquer, laissant sur ce match les responsabilités aux US, ils ont taffé dans l'ombre (17pts 11rbds à eux-deux). Président, ils signent où eux aussi ?
Fréjus ! Le pataud Zerbo qui se faisait allumer comme un bleu en ProB et qui maintenant claque du dunk sur les plus beaux secteurs intérieurs de ProA… Au diable les aveugles qui ne voient ni ses progrès ni son potentiel. Nous on te kiffe Fréjus, continue comme ça et qu'on t'emmène en Euroleague l'an prochain (par contre là ça va piquer !... Putain, on parle d'Euroleague et c'est réaliste… que c'est boooooon !!!!).
JMD / Parvaud : Grosse campagne médiatique autour de l'assistant cette semaine vous l'aurez remarqué. Le président nous en parle dans notre interview (cliquez ICI pour la lire ou la relire), le popu luiconsacre un article… le travail de l'ombre est important et le jeu de Strasbourg a bien été scouté puisqu'il est annihilé. JMD enfin qui conserve Pétro sur le banc (et qu'il le ressorte à l'épisode 3 comme facteur X !), qui rentre Gomis aux bons moments pour utiliser au mieux son expérience et son talent. Sa gestion des fautes et sa sérénité sur le dernier TM laissant toute la pression sur les épaules adverses. Impressionnant ce soir.

Les arbitres : Mais putain c'est quoi le problème dans ce pays ? Y'a pas moyen de laisser un jouer un match serré sans vouloir faire la décision à la place des joueurs ? Ce sont de grands garçons qui passent 40min à se mettre des tartes en douce et ce n'est pas une en plus ou en moins qui va changer le cours du match ! Par contre une décision aussi lourde de conséquences qu'une antisportive à 2min avec si peu d'écart c'est une sacré décision et sur quoi ? Sur un démarquage sur touche ? Faut arrêter M. Viator, c'est pas parce qu'on est le sosie d'Olivier de Carglass (ou d'un de ses collègues, je ne maîtrise pas l'organigramme de Carglass) "qu'une connerie comme ça... Faut pas la rater !"

LA SUITE ?

Ce soir, les cigognes alsaciennes auront croisé l'avion privé du CSP qui ramène les héros à Bellegarde avant de leur donner dès jeudi l'occasion d'entrer dans l'Histoire du Limoges CSP et d'accrocher une 10e bannière de champion de France aux cintres de Beaublanc, devant le public le plus chaud de France.

MESSAGE PERSONNEL :

Toutes nos amitiés à la secrétaire du club qui va devoir gérer la billeterie pour cet épisode 3 des finales LNB 2014 qui ont des chances d'entrer dans la légende comme le jour du retour au sommet pour le club le plus titré du basket français. En cas d'émeute : Keep Calm and Call Stéphane !

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