Tomas Kyzlink renfort BOSMAN

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Alors que Darrin Govens vient de terminer sa pige à Nancy et reprend la route de sa patrie d'accueil, la Hongrie, le CSP lui trouve enfin un remplaçant en la personne de Tomas KYZLINK, international tchèque récent 8ème de finaliste de l'EuroBasket et habitué de la BCL. Présentation.
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Un arrière polyvalent

Né en 1993 (un clin d'oeil à notre étoile) et affichant 1m93 sous la toise, Tomas Kyzlink est un combo arrière/ailier capable de monter la balle comme il le fait en sélection nationale. S'il a été formé en République Tchèque, il a très vite mis à profit son passeport européen pour jouer dans de multiples championnats. Des D2 dans un premier temps (Italie où il a croisé coach Massimo, Espagne, mais aussi Slovénie et France avec Bourg où il fut champion de ProB, contribuant à la montée avec le duo Sim/Peacock). Depuis 2018, il enchaîne les championnats majeurs (champion d'Italie avec Venise en 2019, une pige à la maison à Prague et une saison à Bamberg où il était un 6ème homme efficace). Son profil combo sera sûrement utilisé à merveille par Cancellieri qui affectionne ces statuts difficilement scoutables un jour meneur, un jour ailier...

Blessé mais patient

Kyzlink a vu sa saison stoppée net en septembre lors du dernier EuroBasket. Alors qu'il bénéficiait d'un temps de jeu très intéressant au milieu des stars tchèques Tomas Satoransky et Jan Vesely. Lors d'un match crucial contre la Grèce d'Antetokounmpo, Kyzlink s'est déchiré le ligament de la cheville et s'est retrouvé sans club à la reprise. Heureusement couvert par les assurances de la FIBA, il a profité de cette opportunité pour se soigner et passer du temps en famille (son second enfant venant de naître). Il a fait sa rééducation avec les meilleurs prépas physique de la sélection nationale. Il a même reçu une offre de Nymburk mais il l'a refusée préférant se concentrer sur le marché des meilleurs championnats européens. Il a rejoué en sélection nationale lors de la fenêtre internationale de novembre, endossant même le rôle de leader en l'absencedes ex-NBAers avec 12,3pts 4,8rbds et 2,3pds. Le contrat au CSP est donc une décision mûrement réfléchie pour enfin lancer sa saison 2022-23.

Rendez-vous à Bourg

Les délais sont évidemment trop courts pour qualifier le joueur pour le match de demain à Ludwisburg et les démarches administratives et tests médicaux ne permettront sans doute pas de l'aligner contre Roanne (coucou le fax de Tonton Béral !). Ironie du sort, Kyzlink devrait revêtir la tunique verte contre son ancienne équipe Bourg-en-Bresse ! Il sera aussi là pour compliquer la tâche de scouting de Ludwisburg pour le retour crucial à Beaublanc.


Recrutement bouclé

Alors que Pau se voit autorisé à recruter malgré un déficit abyssal (ahhh les Copaings !), Limoges qui a toujours une masse salariale encadrée depuis les exploits des Dalton boucle donc son recrutement. En effet, Kyzlink rentre dans l'enveloppe budgétaire initiale prévue avec Govens (malgré les indemnités de transfert) et l'effectif retrouve le profil voulu par Massimo avec un extérieur polyvalent supplémentaire. La quête fut longue mais force est de constater que l'équipe a bien performé malgré un banc plus court. La recherche d'un Bosman n'est pas chose aisée avant la fin des premiers tours des différentes compétitions européennes (certains non-qualifiés n'hésiteront pas à "alléger" leur masse salariale une fois revenus dans leur modeste championnat local). La situation russe n'est pas non plus sans impact. Alors que ce marché aujourd'hui mis à l'écart hébergeait de nombreux talents européens, très peu ont tenté le pari de l'isolation. Les clubs russes ne sont plus accueillis dans aucune compétition européenne et la Fédération française a même annoncé que les joueurs qui signeraient chez Tonton Vlad seraient blacklistés en équipe de France (Coucou Heurtel et Labeyrie). Dans cette situation tendue, le CSP a tenté de faire ses emplettes mais s'est buté à des offres impossibles à contrer ou des situations ubuesques où des joueurs ne sont pas libérés par des clubs qui ne les utilisent pas. Recruter des américains sur catalogue à grands coups de dollars est une chose (coucou le pilote des rond-points) mais dénicher un européen dans le profil et le budget du CSP est une autre paire de manches. Notons aussi que le déplacement du directeur sportif du club à Las Vegas (camp d'exposition NBAGLeague) n'était sans doute pas destiné à remplacer Govens mais plutôt à prospecter en vue de la prochaine saison, nos américains étant particulièrement en vue, les offres devraient pleuvoir au printemps et il est bon d'avoir un coup d'avance...

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