Saint Étienne : -2 à l'aller, +24 au retour.

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Petite entorse au déroulement normal du championnat, Beaublanc accueillait ce soir Saint Étienne pour le compte de la 30° journée (soit avec 4semaines d'avance). Ce genre d'entorse semble sourire aux Limougeauds, puisqu'après s'être inclinés de 2 petits points en prolongation à l'aller, ils ont cette fois dominé nettement les Stéphanois, par rien moins que 24 points d'écart. Score final : 95-71.

Saint Étienne rentre bien dans son match avec un premier panier rapide de Melody. Si des Stéphanois lisent ces lignes, qu'ils en profitent, Limoges a dominé les 39 minutes restantes du match (et désolé pour le suspense). Nash ne semble pas en aussi grande forme que samedi dernier, et sort rapidement après avoir lancé quelques briques. Le duel attendu entre les deux meneurs US, Dixon et Robinson, ne commence pas immédiatement, car pour l'heure, Dixon a comme un pitt-bull sur le dos... et dans ces conditions, les 6 points qu'il inscrira en ce premier quart temps sont déjà une performance ! Les deux équipes sont pour l'instant très statiques et la balle circule bien peu, et à ce jeu Robinson emmène paisiblement les débats (18-15, 8°min). Et puis Limoges frappe. Un premier coup, 9-0 pour finir le quart temps (27-15, QT1). L'entrée de Gouez en fin de période a bien aidé à décrisper ses équipiers, des deux côtés du terrain.

Au début du deuxième quart temps, le duo arbitral attire un instant l'attention en sanctionnant coup sur coup Wampfler et Dioum. Cela permet d'attiser le jeu, qui accélère assez nettement. Les contre-attaques s'enchaînent, Nash se montre sous un jour plus favorable qu'en début de rencontre, et tient en respect les Stéphanois (34-22, 14° min). Les intérieurs Limougeauds prennent ensuite le relais, laissant les visiteurs sans solutions se réfugier au lancer franc pour suivre (46-33, MT). Tout n'est évidemment pas rose dans cette première mi temps, Le jeu n'est pas toujours enthousiasmant et Limoges s'appuie beaucoup sur des performances individuelles. Mais les locaux ont déjà clairement mis une option sur la rencontre.

La deuxième période débute pour le mieux. Nash est de plus en plus chaud et se trouve à la conclusion d'une superbe combinaison collective sur un tir à trois points, Wampfler joue les pickpockets... et Limoges s'envole. À cheval sur les deux mi temps, les cerclistes viennent d'infliger un 16 à 2 à leurs hôtes (55-33, 23° min). 5 points de Rey ne changent rien à la donne, le match est déjà quasiment plié. D'autant que les Stéphanois commencent à perdre leurs nerfs et enchaînent les fautes. Limoges joue nettement mieux, et la vingtaine de points qui sépare les deux équipes ne semble pas usurpée (69-47, QT3).

Dixon et Staelens tentent de faire le jeu, peut être plus pour la forme qu'autre chose. Renaux réalise une bonne fin de match en défense, tandis que Dennis, Dioum et Robinson (qui poursuit son show individuel) se chargent de l'attaque. Au delà des 20 points d'écart, les quelques oublis défensifs des Limougeauds sont excusables, surtout quand ils sont compensés par de belles actions collectives aboutissant à un dunk de Gouez, ou à un exploit individuel de Robinson volant la balle à Dixon sur une remise en jeu. Le petit meneur Stéphanois en perdra d'ailleurs complètement ses nerfs, commettant deux fautes anti-sportives coup sur coup. Le dernier shoot au buzzer de Ragauskas ne fait que corser une addition déjà salée pour les joueurs de la Loire (95-71, score final).

Les limougeauds n'ont finalement jamais été soumis à une quelconque menace de la part de Stéphanois pourtant mieux classés qu'eux. Bien sûr, leur jeu comportait son lot habituel d'imperfections, trop individuel par ci, pas assez construit par là, mais on ne va pas faire la fine bouche après une victoire aussi franche. Amis supporters, vous avez donc jusqu'à samedi pour savourer ce goût délicat de la victoire, car contre Nancy il n'est pas impossible que l'écart soit dans l'autre sens... il n'est pas certain que toutes les qualités de Robinson, le shoot d'un Nash en forme, les rebonds d'une paire Dennis-Dubos au galop ne suffisent face au premier de ProA. Pas plus hélas que contre Vichy une semaine plus tard. Savourons donc un temps ces 24 points, délectons nous des 25 points de Robinson (7 fautes provoquées et 23 d'éval, mais « seulement » 4 passes), des 14 points de Dennis, Dubos et Nash (respectivement 6, 8 et 3 rebonds), des 5 rebonds offensifs de Wampfler. Réjouissons nous de l'intégration de plus en plus utile de Dioum et de la bonne tenue de toute l'équipe (précisons toutefois que Lazare n'a pas joué et ne s'est pas échauffé).
Et samedi, nous retiendrons soit un exploit inespéré de ces joueurs, soit une belle soirée de gala ou Beaublanc aura accueilli ce qui se fait de mieux ou presque dans le basket Français. Ce soir on avait déjà un petit goût de champagne.

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