Roanne 78 - Limoges 66, Girard : "Je suis content !"

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Pas de surprise, Limoges s'incline logiquement face à la Chorale de Roanne qui a tout de même pêché un ou deux quart-temps laissant le CSP revenir alors qu'elle avait les moyens de nous coller une pilule bien plus conséquente. Alors on pourra râler sur les 28LF accordés aux locaux contre les 3 (!) au CSP mais cela ne fait pas tout. On pourra se ravir des jeux de mots "Biggs-Banks" comme le coach qui semble heureux de cette prestation mais il va vite falloir comprendre que du côté des supporters on ne va pas accepter une saison comme ça ! Le staff devra réagir et modeler une équipe à la hauteur des ambitions (grandes !) du budget (qui n'est PAS l'avant-dernier !) et de l'attente du public (immense !). Analyse.

Limoges a joué aux montagnes russes toute la partie : un bon départ avec une première flèche de Wright qui fait mouche et le CSP mène rapidement 9 à 2 ! Mais Roanne n'est pas le premier venu et après un 19-0, Limoges accuse le coup. Comme coach Choulet l'a expliqué en conférence de presse, les intérieurs roannais ont été très agressifs sur Chrise Massie dès le début afin de lui faire commettre rapidement des fautes et donc éloigner cette menace. De même, Raphaël Desroses a été attaqué en un contre un dès qu'il était sur le terrain, son passé d'ancien roannais valant à Choulet une bonne connaissance du garçon et de ses points faibles.

Au 2e quart temps, Limoges reprend un peu d'air et remonte petit à petit son retard par Banks qui revit offensivement parlant. Sans être transcendant Limoges fait douter Roanne mais les hommes au maillot jacquard semblent surtout un peu trop sûrs de leur fait. Fred Weis se bat en relais de Massie (déjà 2 fautes) mis au repos par coach Girard mais notre géant a bien du mal face au dynamisme et à la puissance de Nsonwu. Retour aux vestiaires sur le score "flatteur" de 40-32 alors qu'encore une fois, en impliquant plus ses titulaires et en maintenant la pression du QT1 Roanne aurait pu mettre Limoges à distance bien plus largement.

Massie-time au retour de la pause avec 4pts très rapides puis Wright, Guinn et Desroses ramènent Limoges à égalité (47-47 dès la 4e min). On se dit que Limoges va avoir la réaction d'orgueil tant attendue et va enfin régaler son public en tapant un gros à l'extérieur, mais Amagou décide alors de montrer pourquoi il est actuellement le meilleur marqueur français et Roanne gardera une légère avance au buzzer du 3e QT, 58-52.

Le début du 4e QT se résume à l'opposition des leaders respectifs des deux équipes : Massie se démène pendant qu'Amagou fait enfler la marque. On ne reviendra pas sur l'aveuglement partiel des hommes en gris (ils voyaient très clair d'un côté du terrain) mais à ce moment de la rencontre les LF commencent à s'accumuler et derrière Choulet demande fort intelligemment à ses hommes de faire tourner la balle... provoquant des fautes... et des lancers. A -5, on ne voit pas comment Limoges peut sortir de cette spirale sachant que les starters sont tous criblés de fautes et que les bleus et blancs respectent scrupuleusement les consignes de leur technicien qui nous joue le money-time à l'ancienne. Malgré un dernier 3pts de Desroses le CSP s'incline 78-66 dans une salle blindée heureuse de ce beau match de basket.

Alors, pas la peine de tirer sur untel ou untel... Limoges dans son ensemble n'est pas à la hauteur des espoirs placés en son potentiel de présaison. Certes on intègre encore Biggs... voire Banks qui aura eu beaucoup de mal à trouver ses marques mais à titre personnel j'ai beaucoup de mal à entendre qu'on se satisfait de ce résultat dans un match où il y avait la place pour passer. Alors peut être pas intrinsèquement dans la mesure où Roanne est une équipe taillée pour jouer une compétition européenne et qui vise clairement le dernier carré de ProA, mais devant les circonstances, la suffisance des roannais et le talent des limougeauds on pouvait espérer mieux. Le CSP a malheureusement grillé ses cartouches dites "faciles" (Vichy et Poitiers) et devra obligatoirement signer quelques exploits à l'extérieur pour ne pas s'installer durablement dans la zone rouge.

M. Girard ferait bien de s'inquiéter... si l'ASVEL et Vincent Collet ne relèvent pas la tête avant la trêve sa place pourrait très vite devenir bouillantissime !

Retrouvez sur >> CETTE PAGE << les interviews des deux coaches ainsi que de Desroses et Amagou (lecteurs audios en haut à gauche)

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