OAJLP-Limoges, une vieille histoire

Avant la rencontre Antibes-Limoges de demain, le quotidien Nice-Matin nous donne un petit avant-gout d'une confrontation qui a souvent eu le gout des grands matchs :

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L'actualité pousse forcément à dire que demain soir à la salle Jean-Bunoz (20 heures), deux équipes en quête de leur première victoire de la saison se croiseront. L'une vient juste d'être sacrée championne de France de N1, l'autre a stoppé sa course en quarts de finale des play-off de Pro B l'an passé.

Donné favori pour l'accession en Pro A, malgré sa défaite initiale face à Levallois, Limoges dispose a priori d'un effectif plus costaud que celui de l'OAJLP, encore en reconquête. Mais tous les amoureux de basket le savent : un Antibes-Limoges ne peut vraiment pas se résumer à cela. Trop de souvenirs, trop de matches épiques, trop de titres pour faire de cette rencontre une simple ligne de plus sur un calendrier. Dans un coin de leurs albums-souvenirs, les collectionneurs gardent précieusement les articles retraçant les duels mythiques des années 90 entre les deux formations. Ostrowski, Rivers, Y. Bonato, Redden, Adams...

Grandeur et décadence

Une autre époque pour le basket, qui squattait encore les écrans de télé et les unes de journaux.

Clubs phare de la scène français, les rivaux ont peu à peu abandonné leur place parmi l'élite. Après son titre de 1995, l'Olympique d'Antibes s'est retrouvé face à la réalité, avec 30 millions de francs au passif. Au CSP, la chute a été plus lente, mais pas forcément moins douloureuse. Après un incroyable triplé (Coupe, championnat de France et Coupe Korac), Limoges perd pied financièrement. Les trophées semblent bien poussiéreux chez les deux géants, qui tomberont jusqu'en N1.

Deux saisons après leurs dernières confrontations en Pro B (et deux défaites pour les Antibois), le duo « ennemi » va être reformé, le temps d'une soirée.

« Au total, j'ai dû faire 16 ou 18 matches avec eux dans la division, espoirs compris. C'est vrai que c'est toujours un match particulier à domicile. Ce n'est pas comme PSG-OM au foot, mais s'il y a un match qu'il faut gagner à la maison c'est celui-là » affirme le capitaine Yann Mollinari. « C'est sûr, ça rappellera de bons souvenirs aux spectateurs. Il y aura toujours cette comparaison avec les rencontres de l'époque ».

À Antibes, en tout cas, on aimerait bien que l'atmosphère soit aussi bouillonnante qu'à Beaublanc, salle mythique du CSP.

Jimmy Boursicot

Nice-Matin

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