Kazan s'est montré plus russé

Illustration

Orphelin de son Président pour la première fois à Beaublanc, le CSP s'est incliné sur le score de 66-69. Au-delà de la défaite, handicapante d'un point de vue mathématique, le sport a repris ses droits : l'équipe semble s'être remis la tête à l'endroit et s'est montrée prête à affronter courageusement la 2e partie de saison. Analyse et expressions russes à tout va.

Le match

Bien rentrés dans la partie malgré une émotion palpable, les Limougeauds ont rapidement pris le large avec un train plus un petit chariot de points d'avance, sans jamais se mettre à l'abri.
En 2ème mi-temps, les Russes ont arrêté de tirer la queue du chat et durci leur défense pour prendre les commandes. Et dans une fin de match haletante, chatouillé par l'espoir d'un come-back, le CSP s'incline en laissant quelques regrets sur le parquet.

On a aimé

• L'hommage à Fred Forte.
À l'unisson, Beaublanc s'est offert une grosse minute d'applaudissement forte en émotion avant le coup d'envoi, avant de remettre le couvert pour la 4ème minute de jeu. Le résultat ? Une ambiance un peu surréaliste quand 5500 personnes se lèvent pour faire du bruit indépendamment du jeu... À jamais les premiers !

• Le suspense.
La dernière minute, faute de faire basculer Beaublanc dans une autre dimension et de nous faire bondir de notre pantalon, aura rappelé la beauté du suspense dans le basket. Quel bonheur quand tes voisins de tribune grognent « Bon, c'est cuit... » et sont les premiers à sauter de joie quelques secondes plus tard quand le CSP revient à une possession !

• La défense retrouvée, notamment en 1ère mi-temps (27 points encaissés à la pause).

• William Howard, MVP limougeaud avec 14pts à 71% et 7 rebonds en seulement 23 minutes.

• Jamar Smith, El Pistolero, qui n'a rien perdu de son talent malgré un petit 2/8 à 3pts !

• Se dire que Kazan est « prenable ». Dans la cambrousse russe (appelons ça la cambrusse, si vous le voulez bien), rien ne sera facile. Il faudra croquer le granit de la science sur les vidéos avant le match retour, mais à l'instar de l'ASVEL la semaine dernière, Limoges a montré qu'il jouait bel et bien dans la même cour que l'Unics.

On n'a pas aimé

• La dernière possession, ultime munition gâchée dans la précipitation et conclue par une 16ème perte de balle. À trop compter les corbeaux, on perd des ballons...

• 4, comme le nombre de points qu'on aurait aimé avoir en plus à la fin du match pour tuer le ver.

• 4, comme le nombre de milliers de claques qu'on aurait voulu coller aux arbitres.
Ils nous ont quand même bien mis les nouilles sur les oreilles, si vous voyez ce que je veux dire.

• 4, comme le nombre de paniers immanquables manqués par Mam Jaiteh sous le cercle.

• Moins 4, comme l'éval de Jeff Morency. Un hommage ? Autant dire qu'on aurait préféré 4 interceptions, 4 passes décisives, 4 dunks et 4 rebonds.

• L'absence du #4, évidemment, comme le numéro fétiche de Fred Forte qui a dû se ronger les ongles d'où il est, ce soir encore !

• 4, comme le nombre de matchs qu'il reste à gagner en Eurocup.
Si le chemin s'avère sinueux et plein d'embuches, ne perdons pas de vue que la 2e place pourrait vraisemblablement se jouer entre l'ASVEL et le CSP.
La double confrontation franco-française à venir sera décisive. En remportant ces 2 succès, les Limougeauds pourraient revenir dans la course au TOP8... Allez, on ne se souhaite ni duvet, ni plume !

  • Autour du match
  • Commentaires (27)