Forte :"On a toujours peur quand on voit l’adversaire qui revient à 5-6 points

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Aurélien Salmon (8pts/6rbs), Thomas Larrouquis (23 pts/3rbs) et enfin Frédéric Forte sont revenus sur le match au micro de RTF. Tous soulignent l'importance des absences au sein de l'effectif et l'apport non négligeable d'Almonte et Stefanovic. Cependant, c'est peu dire que leurs propos restent assez hésitants… Merci à eux pour leurs impressions.

RTF : Alors, Aurélien Salmon, le cSp Limoges s'impose ce soir, victoire assez logique face à une équipe rémoise qui justifie sa dernière place d'ailleurs ?
Aurélien Salmon :
Ouais, logique, par rapport à la prestation qu'on a livré ce soir, je pense qu'on a bien joué collectivement, tous ensemble. Après on savait que l'équipe de Reims était une équipe avec une seule victoire mais on a vu les résultats qu'ils ont fait derrière. Ils ont perdu des matches serrés donc ce n'était pas joué d'avance. Il fallait surtout bien couper Block et Bradford qui sont deux gros joueurs de chez eux. On a su le faire donc, maintenant, c'est une bonne victoire ce soir, il faudra continuer comme cela cette semaine avec une bonne semaine d'entraînement.

RTF : La série des trois défaites consécutives s'arrête mais est-ce que vous êtes rassurés pour autant ?
A.S. :
Je pense qu'on n'est jamais rassurés. Il faut toujours travailler et prouver ce que l'on sait faire. Je pense qu'avec le retour de Ivan et l'arrivée de Sasha, le nouveau meneur, ça fait un gros plus. C'est clair que l'on peut maintenant faire de bonnes séances d'entraînement toute la semaine et qu'on peut viser plus haut.

RTF : Par moments, on vous sent un peu tendus. Est ce que vous n'oublieriez pas de jouer tout simplement plutôt que de vouloir trop bien faire ?
A.S. :
Oui. Des fois, on peut mettre dix points d'affilée à l'adversaire et il y a des fois dans le match où va s'arrêter de jouer. On va se regarder jouer, entre guillemets. Mais bon, à cause des blessés et tout, on a encore du mal à se trouver sur le terrain. L'entraînement va nous permettre de jouer ensemble et on va, je pense, faire de meilleurs matches.

RTF : Malgré tout, vous arrivez à vous faire plaisir sur le terrain ?
A.S. :
Je pense qu'on se fait plaisir. De toute façon, on ne se cache pas notre objectif donc on essaie de se faire plaisir tout en jouant collectivement comme on l'a fait ce soir.

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Thomas Larrouquis rajoute :

Thomas Larrouquis : Ben on s'est dit qu'il fallait défendre plus fort et être plus des guerriers sur le terrain, plus s'entraider. On a un nouveau meneur qui a de l'expérience et qui nous a bien guidés dans ce sens là. Ivan aussi, qui est un vrai guerrier dessous. Même si c'est son match de retour, il a fourni de gros efforts, il a fait un bon match et s'est bien battu. Tout ça, ça nous pousse tous vers l'avant. On va tous au rebond pour l'aider et pour se donner à fond et c'est vrai que son enthousiasme nous aide beaucoup.

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C'est au tour de Frédéric Forte de répondre aux questions de Mickaël Vaillant. Tout comme ses joueurs, il paraît clair que M. l'entraîneur était assez « hésitant » dans ces propos.

RTF : Victoire ce soir certes mais, il faut le reconnaître quand même ce soir, c'est une victoire face à une formation de Reims qui n'a pas les mêmes ambitions que Limoges.
Frédéric Forte :
Vous savez , en début d'année, ils visaient le Top4. Donc, c'est vrai qu'après huit matches, ils ont revu leurs ambitions à la baisse mais , de toute façon, nous, on ne s'occupe pas tellement d'eux. C'est vrai que c'est une équipe qui doutait, elle l'a prouvé par moments ce soir. Parce que je pense aussi que défensivement, on a plutôt été bien en place lors de trois quart-temps sur quatre. On prend un gros bouillon sur le troisième où on encaisse, dans ce quart-temps là, 27 points et ceci n'est pas tolérable si on veut être capable de revenir sur les équipes qui ont pris le large au classement et surtout qu'on est à domicile. On a fait une très bonne première mi-temps, notamment défensivement, où on a bloqué leur points forts : leurs deux américains. Par contre après, c'est vrai que ça a été un tout petit peu plus difficile en attaque. On a peut-être cru que le match était plié trop vite et on n'a pas eu cette force de caractère pour continuer à leur mettre la tête sous l'eau. Heureusement, on s'est bien repris dans le quatrième et on a fait les choses qu'il fallait pour ne pas avoir de frayeur sur la fin de match.

RTF : Alors, passage à vide lors du troisième quart-temps, vous avez eu peur à certains moments de la rencontre ?
FF :
On a toujours peur quand on voit l'adversaire qui revient à 5-6 points. Parce que du coup, un coup de folie, et ils peuvent nous passer devant. Surtout que leur ailier américain, Kévin Block qui met normalement 20 points par matches, n'avait pas encore trouvé le chemin des filets donc on se dit qu'à des moments, s'il est capable de faire la différence sur 2-3 actions individuelles, ça peut nous poser de gros gros gros problèmes. Donc forcément qu'on a peur, forcément qu'on y pense mais les joueurs ont su réagir à ce moment-là. Parce que, quand ils reviennent à 6 points, moi j'y pense mais les joueurs aussi y pensent, le public y pense, tout le monde y pense. Mais Reims pense aussi que le coup est jouable et ils finissent à 21 points ce qui prouve que sur le quatrième quart-temps, quand il a fallu resserrer un petit peu la défense, on a su le faire et ils ne marquent que 9 points et ça, c'est « grâce à ces 9 points encaissés » que l'on peut avoir une chance de voyager.

RTF : Point positif : retour fructueux d'Almonte ?
FF :
Il a été pas mal oui (soulagé). Il a été pas mal, on va pas faire la fine bouche, on savait qu'il avait manqué énormément à l'équipe et, au delà de ses 15 points marqués, c'est surtout ses 12 rebonds, la présence qu'il a dans l'équipe tout simplement ; parce que c'est une guerrier, c'est un mec qui ne se pose pas de questions, il est là, il pousse tout le monde, il a envie de ballon, il n'a pas envie que ce soit un autre qui le prenne, il a envie d'aller le chercher. Il est présent partout. A la mi-temps, il a 9 points et 9 rebonds, il a déjà montré: quand il a fallu aller défendre sur Bradford, c'est lui qui allait défendre sur Bradford car celui-ci commençait à mettre 2-3 shoots de suite. Il s'est dit « OK, laissez-le moi. Maintenant, il est pour moi ». Et c'est toutes ces choses-là, on savait qu'Ivan était un joueur, à ce niveau-là, incontournable et il l'a encore montré ce soir. C'est de bonne augure mais souvent le premier match est souvent le bon. Il faut être capable d'enchaîner après un retour de blessure. Mais l'intégration d'Ivan s'est plutôt bien passée, l'intégration de Sasha Stefanovic aussi pas mal. Maintenant, on va continuer à avancer et il faudrait que l'on soit capable de faire une très grosse défense à Poitiers pour être dans le match.

RTF : Je voulais aussi parler d'un autre point positif : C'est justement Stefanovic, pour une nouvelle recrue qui n' a pas encore trouvé ses repères, il a quand même scoré 16 points, c'est plutôt bien aussi ?
FF :
C'est plutôt bien ! Dans les points, même s'il n'a pas eu beaucoup d'adresse ce soir, il ne pourra faire que mieux mais ce n'est pas vraiment dans les points qu'il fera la différence, c'est surtout dans le rayonnement qu'il aura sur l'équipe. On le voit, quand il est sur le terrain, on a deux visages différents car il a cette expérience, ce contrôle du dribble, ce contrôle du jeu, il voit les choses, il anticipe les passes, il sait quand un joueur va être libre avant même que ce joueur-là le sache. Donc, c'est toutes ces choses-là, il est un peu à court physiquement. Il a joué 25 minutes, ça s'est plutôt bien passé, on a une semaine pour travailler et l'amener un peu plus dans l'équipe, dans l'attaque et dans sa condition physique, c'est quelque chose que l'on va faire petit à petit et j'espère qu'il va continuer son intégration comme il l'a fait ce soir.

RTF : Alors, justement, deux mots sur Poitiers qui est un peu l'équipe surprise du haut de classement de ce début de saison. C'est une équipe très collective aussi, il va falloir bien jouer pour s'imposer là-bas.
FF :
Oui, c'est une équipe avec 10 joueurs capables de faire la différence. Ce soir, on savait que si on arrêtait un joueur comme Bradford ou un autre comme Block, on avait fait 80% du travail. A Poitiers, ils n'ont pas 2 joueurs, ils en ont 7 ou 8 capables de faire la différence. On ne peut donc pas les cibler d'avance et on ne peut pas se dire que si on arrête untel ou untel c'est gagné. Donc voilà, il y a peut-être des joueurs un peu plus forts mais on a 7 ou 8 joueurs à arrêter, et ça c'est individuellement, comme ce soir, où des joueurs devront être capables de se sacrifier en défense et ça ne passera que par là.

Merci à Mickael Vaillant et RTF Illustration .

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