Deux champions au bord du gouffre

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Et oui, on ne le souligne peut-être pas assez mais les champions 2015 et 2016 vont s'affronter pour espérer arracher un strapontin en playoffs. Après le CSP titré qui rate la postsaison suivante, l'ASVEL est en passe de renouveler l'exploit, l'excuse de l'épuisante Euroleague en moins... Beaublanc sera donc la scène d'un curieux ballet où le vainqueur gagnera le titre du moins minable. Peu reluisant pour des ex-champions. Présentation.

L'effectif

Tuile après tuile, JD Jackson s'est dit que c'était dans les vieux pots qu'on faisait les meilleurs plat et a rappelé des anciens de la maison verte pour renforcer son équipe : David Andersen champion 2016 remplace Adrian Uter qui s'est fait les croisés en mars. Un autre champions, Livio Jean-Charles formé à l'ASVEL a lui aussi fait son retour après une expérience écourtée en NBA puis DLeague chez son président Parker. Troisième titré a revenir à l'Astroballe : Casper Ware MVP des dernières finales LNB, il a poussé vers la sortie le valeureux Trent Meacham mais dans le business du basket d'aujourd'hui le gendre idéal n'a pas pesé lourd face à celui qui vient ramasser quelques dollars de plus après une saison australienne déjà bien rémunératrice.

Les "autres" sont restés : Walter Hodge le meneur/scoreur (13,4pts 5,6pds) et Darryl Watkins le pivot aux dread-locks sont bien là ! Bandja Sy et le solide serbe Dragovic viendront bûcheronner sous les cercles de Beaublanc accompagnés par Nicolas Lang et DeMarcus Nelson sur les lignes arrières. Enfin, l'Homme, Charles Kahudi sera là, remis de sa longue blessure, il pèse oins sur les rencontres qu'au Mans mais ce sera un sacré client pour Buford et Wojcie.

L'ASVEL

Sur le papier une très belle équipe, certes remaniée tardivement, qui peine toutefois à s'imposer face aux grosses cylindrées ou aux équipes en forme du moment. Comme quoi, le budget élastique et la construction "tactique" d'une équipe n'est pas gage de résultats.

Le CSP

Sur le papier une très belle équipe, certes remaniée tardivement, qui peine toutefois à s'imposer face aux grosses cylindrées ou aux équipes en forme du moment. Comme quoi, le budget élastique et la construction "tactique" d'une équipe n'est pas gage de résultats.

LES ENJEUX

Ou plutôt "L'ENJEU"... après avoir tout raté : la Mickey Cup, la Coupe de France, la coupe d'Europe (pour l'ASVEL) les deux formations sont dos à dos pour tenter de se cramponner aux playoffs. RIEN d'autre à jouer, rien à espérer sachant comme nous l'avons expliqué dans cet article que les deux seront vraisemblablement européens l'an prochain. L'ASVEL a annoncé via son président qu'il acceptera une invitation en EuroCup. C'est donc plus pour l'honneur (ou pour éviter le déshonneur on vous laisse choisir) que les deux clubs les plus titrés de l'hexagone vont s'opposer (et aussi un peu pour faire vendre des places à Beaublanc et des espaces de pub sur SFR Sport 2). A noter : Limoges devra reprendre les 3pts de goal-average pour réellement sortir vainqueur de ce duel.

Notre pronostic ?

AUCUNE IDEE ! Les deux équipes sont aussi irrégulières et imprévisibles l'une que l'autre. Nous avons autant de chances d'assister à un duel au sommet qu'à un garbage-time de 35 minutes. Disons qu'en toute logique on aura un match de séquences et que l'un des lutins géniaux donnera la victoire aux siens... reste à savoir quel maillot il portera.

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