Un épilogue Té-LE MANS navrant

Illustration

Le CSP conforme à ce qu'il nous a montré cette année s'incline à Beaublanc face au Mans (79-83). Triste prestation, triste soirée, triste saison, triste coaching. Difficile d'écrire quelque chose de positif. Plein le dos de cette saison. Analyse.

Enfin, oui enfin le dernier match de la saison. Ouf ! A beaublanc.com, on n'en peut plus de ces mauvais matchs, de ces rencontres qui commencent et se terminent mal ; de ces matchs qui paraissent maîtrisés et qui se délitent indubitablement ; de ces conférences de presse très doctes pour nous servir une doxa sans intérêt (pléonasme).

Ce soir, on ne croyait pas à une issue qui pouvait nous être favorable. La machine est bloquée par le coach et les performances tout aussi inconstantes( au sein d'un même match et d'un match à l'autre) de l'équipe J'aurais presque préféré m'intéresser aux pousse-cailloux. Quand on écrit cela, c'est qu'on est au bout du rouleau. Les psy ont comme nouveaux patients des supporters du CSP. Extrait :
- "Oui, on y a cru. On avait une équipe qui pouvait réaliser une belle saison et on a tout raté !
- Que s'est-il passé ?
- Rien justement.
- Le hand-ball, vous y avez pensé ?
- Le lancer à 7 mètres c'est pas trop mon truc et ils ont perdu 9 matchs d'affilée, alors.
- Ah oui quand même ! Restez chez les cerclistes, mon confrère Emile vous aurait préconisé une autre solution. C'est pas terrible chez vous, mais c'est pas mieux chez les autres. Il va vous falloir des vacances".

Des vacances pour nous, c'est certain, et un nettoyage non pas de printemps mais estival va de soi.

LE CSP finit sa saison par une défaite

1QT :. Le CSP réussit son premier quart-temps (30-15)

Un cinq de départ avec Smith, Scrubb, Lang, l'inévitable Invernizzi et Boutsiele.
Début de match où le CSP et le Mans sont au coude à coude : 8-7. Les cerclistes mènent 11 à 7 avant qu'Eito ramène le Mans à moins deux. 14-9 avec Invernizzi puis 17 à 9. Trois points d'Invernizzi : 20-9. Smith mène 22 à 9. Lang réussit un and one (+4) : 26 à 9. Faute de Beyhurst suite à un shoot raté de Lampe. Puis 28-12. Cabloco remplace Invernizzi. Lampe permet au CSP de mener 30-12. Keane permet au Mans de revenir à moins 15. Les cerclistes font une bonne entame de match.

2 QT : Le Mans gagne le quart-temps (50-39)

Scrubb obtient une faute. Cabloco et Lampe constituent le duo intérieur. 32 -15 grâce à Lampe. 34 à 17; pour le CSP. Retour du Mans : 34-22. Cabloco redonne 14 points d'avance : 36-22. Puis Lang et Smith donnent 20 points d'avance : 44-24 puis 46- 31. Maladresses des deux côtés : 46-34 avec un trois points de Bigote. Boutsiele s'impose dans la raquette : 50-37. Deux lancers-francs pour le Mans.
Bonne défense du CSP et une attaque efficace des cerclistes.
Un chiffre : 23 rebonds à 15. C'est aussi la meilleure alternance jeu intérieur:extérieur depuis bien longtemps. C'est énervant de voir cette implication ce soir. Est-ce que ça allait durer ? La réponse est dans la question.

3 QT : Le CSP coince comme d'hab tout en restant en tête(62-60)

Boutsiele permet d'avoir une avance à +12. Retour du Mans à moins 10 puis moins 8. et moins 5 avec un panier à trois points de Bigote. Ce début de troisième quart-temps ressemble à ce que font les cerclistes depuis le début de saison. Le CSP reprend 6 points d'avance puis égalité des manceaux (56-56). Le CSP reprend 3 points d'avance (69-66). Le CSP est à la peine et ne garde qu'un point d'avance.

4 QT : LE CSP S'INCLINE AS USUAL

Les manceaux passent devant (72-71). Lang permet au CSP de mener de deux points. Crusol sort pour 5 fautes. Boutsiele permet de repasser devant (76-75) puis le CSP s'est délité comme il le fait depuis plusieurs rencontres. Bronca pour Mehdy Mary qui prend un temps-mort. Les manceaux mènent de cinq points. La défaite se précise. Les locaux s'inclinent 84-88.

L'ANALYSE :

Ce match illustre l'incapacité de cette équipe à s'imposer. Quelque chose est cassé dans cette équipe. Lors de la première mi-temps, l'équipe a développé un bon basket. Le troisième quart-temps a permis de déceler les limites de cette équipe Enfin, le dernier quart-temps est le copier coller des matchs de ces dernières semaines où le résultat est malheureusement connu à l'avance.

Les tops :

Nicolas Lang : pour l'ensemble de son œuvre la qualité de son basket et son état d'esprit irréprochable.
L'année dernière, il avait déjà effectué une bonne saison alors qu'il revenait de blessure. C'est ce qu'on appelle un pari gagnant, à mettre au crédit du club.

Jerry Boutsiele : il est la deuxième satisfaction des cerclistes cette saison où il nous a montré qu'il était très fort même si le jeu stéréotypé basé sur de la réussite extérieur ne lui a pas permis de s'exprimer totalement. On lui souhaite de belles choses pour la suite de sa carrière.

Le match de ce soir parce qu'il est le dernier de la saison : il est une sorte de délivrance. Regarder ces matchs ; rédiger les articles devenait un véritable calvaire avec un scénario convenu à l'avance. C'est vrai que le metteur en scène du jeu manquait d'imagination et nous a servi le même "soap" à chaque soirée du championnat.

Jérôme Ostermann et François Renaux sur France bleue Limousin ont montré tout au long de la saison en dépit des difficultés rencontrées un véritable attachement à ce club. Jérôme Ostermann fait montre parfois d'une mauvaise foi assumée qui fait beaucoup de bien et François Renaux d'une véritable analyse critique des prestations du CSP dans un langage contrôlé. J'aime ces moments où Jérôme Ostermann s'indigne des coups de sifflet du corps arbitral ou s'enthousiasme pour un panier cercliste. On se sent moins seul les soirs de déconvenue. A l'année prochaine pour suivre les cerclistes qui devront présenter un tout autre visage.

Les flops :


La saison :
On a vécu une saison pourrie de chez pourri. Avec pourtant des joueurs talentueux, malheureusement mal utilisés ou non utilisés. Il faudra à tête reposée réfléchir aux dysfonctionnements qui ont conduit à cet échec. Le directeur sportif déniche deux beaux joueurs qui mal exploités n'apporteront pas la plus-value attendue.
Après l'année 2011, année de la descente en Pro B, le CSP, sous la responsabilité d'un président à poigne, était reparti de l'avant. Le recrutement effectué par notre président avait aussi été très contesté. Il n'y a pas de raison qu'on ne rebondisse pas même si le contexte est difficile.

L'équipe
A l'exception de Nicolas Lang et de Jerry Boutsiele. il est difficile de décerner un satisfecit à d'autres joueurs. Paumier a été une belle surprise qui n'a pu être confirmée puisqu'il a été écarté par Mary.
Caboclo et Lampe n'ont pu montrer ce qu'ils savaient faire par la mauvaise d'utilisation qui en a été fait et le faible temps de jeu. L'implication et la motivation de ces deux joueurs s'en est ressentie. Quel gâchis ! Alors qu'ils étaient de belles pioches.
Invernizzi et Ginyard sont les "tops of the flops". Tout a été dit sur eux. Temps de jeu important et peu d'impact en terme de points et d'influence sur le jeu.
Smith n'avait pas le niveau pour être un meneur dominant en futur ex Jeep Elite. Il ne correspondait pas au profil de DeMarcus Nelson et n'a pas répondu à ce qui était attendu de lui. A joué de plus à contre emploi Recrutement loupé à une période où le marché ne regorgeait pas de bons meneurs disponibles. Les deux meneurs back up (Beyhurst et Crusol) ont alterné le bon et le moins bon.
Phil Scrubb très bon joueur, n'a pas toujours été utilisé comme il aurait du l'être, occupant le poste de meneur., par intermittence.

Le coaching
Il a été dépassé par les enjeux et resté pétri de certitudes, avec l'incapacité de s'adapter à l'arrivée de deux joueurs très forts qu'il a laissés tomber en déliquescence (13 minutes pour Lampe et 12 pour Cabloco hier soir). La confiance aveugle qu'il a eu pour Invernizzi (27 minutes ce soir) mais aussi pour Marcus Gyniard prête à discussion. Je rajouterai l'attitude qu'il a eu vis-à vis de Paumier, privé du jour au lendemain de temps de jeu quel que soit le contexte sur le terrain.
Son jeu stéréotypé est mis en cause. Son incapacité d'adaptation aux nouveaux joueurs de qualité est aujourd'hui reconnue. La communication auprès des siens est catastrophique.
Ses heures semblent comptées. La marche était trop haute. La pari est raté. Les belles promesses entrevues en début d'année ont vite été annihilées par la réalité.

Un mot sur les conférences de presse du coach : les éléments de langage sont plus destinés à se protéger vis-à-vis de ses employeurs qu'à délivrer une véritable analyse du match.
Celle de hier soir était un message destiné aux dirigeants du club : j'ai fait mon travail, les mauvais résultats sont le fait de l'éternelle incertitude du sport. Le garçon se protège. Je me souviens de son intervention suite à sa non prise de temps-mort à Pau : "Je n'ai rien à dire sur ce sujet". Oui, que dire face à de tels propos.

L'ambiance à Beaublanc
Le public allait être remonté, c'est certain. Enfin, la petite chambrée présente à beaublanc. Mehdy Mary craignait l'acceuil du public : "J'espère que le public va supporter l'équipe". Les ultra green étaient absents Beaublanc était bien vide. Le public présent a été bruyant en première mi-temps, puis une partie du public s'est mise à siffler l'autre interdite face à la prestation ratée de la fin de match.

Dans ces moments difficiles, chacun réagit à sa manière. On râle, on se détache. Lors de la finale de coupe de France 2011 à Bercy, j'étais en colère contre le club suite à la redescente du club en pro B. Je m'étais rendu au dernier moment à Bercy cinq minutes avant le coup d'envoi. On ne peut pas vivre que des moments de succès et de réussite.

LA SUITE : LA SAISON S'ARRêTE SUR CET éCHEC, CONDENSÉ DE LA SAISON RATéE

Le coach et l'équipe ont décidé que la saison était trop longue et qu'il fallait bien s'arrêter ce soir. Vu la soupe servie en fin de match, on est soulagé.
La Direction et le staff ont des choix à faire. Courage pour cette difficile entreprise. Il va falloir voir ce qui n'a pas marché et ce qu'il est possible de faire, à tête reposée.

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