Limoges CSP 92-73 Clermont

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Le CSP a clairement dominé les débats l'opposant au Stade Clermontois et s'est imposé sans encombre sur le score de 92 à 73. Un match agréable dont voici l'analyse en images...

On se demandait si la victoire face à Vichy en Coupe de France était un coup d'éclat au milieu du gouffre ou une renaissance du Limoges CSP. Le match de ce soir nous apporte un début de réponse, puisque cette victoire est globalement satisfaisante.

Pour ce derby, Eric Girard a choisi de donner d'emblée sa chance à Aurélien Salmon, en pleine confiance actuellement. Il est accompagné sur le parquet par KB (KOBEEEEEEEEEEE.... BRRRRYYY... euh non, KEVIIIIIN... BRASSWELLLLLL), Alharue Mohammed (oui bon ça va, c'est un peu sévère pour un type qui a tant fait pour cette équipe, mais fallait bien la placer un jour. Et puis il va me faire mentir en plus !), Karim Souchu et John Ford à l'intérieur. Beaublanc est bien là, en nombre et fidèle à son équipe malgré les récents résultats.

1er quart-temps (21-15)

Voilà, le décor est planté, et le nouveau meneur du CSP annonce la couleur en faisant une offrande à Karim Souchu sous le panier auvergnat avant d'enfiler les trois premières perles de son collier du soir (elles seront 26 au total, avec un excellent 6/7 à 3 points, rien que ça). Le score est très vite porté à 7-2, et John Ford, bien en jambes lui aussi, va s'amuser à claquer 2 dunks coup sur coup. Et il continue de voir double avec ces 2 rebonds offensifs consécutifs (17-10). En ce premier quart temps, Clermont s'en remet à William Gradit de loin. Mohammed participe à la fête et lui répond (21-13), lançant déjà les "ohé ohé, Limoges..." du côté des supporters. 21-15, c'est le score après 10 minutes et il reflète parfaitement la bonne entame limougeaude. C'est un bon point, mais quand on sait à quel point ces grands gaillards sont irréguliers, on se méfie.

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2eme quart-temps (39-31)

Johan "le Duc de Teil" a fait son entrée dans un bain tout chaud et se révèle rapidement précieux en défense. Mais voilà, ça ne suffira pas. Et Clermont inflige aux locaux un 11-0 notamment grâce à un Justin Ingram très juste. Mohammed stoppe la cata, et une grosse grosse présence au rebond offensif permet de relancer la machine, par Braswell et Momo. Leur complicité n'est pas sans rappeler celle qu'entretenait le Ghanéen avec Darnell Hinson, en témoigne ce premier alley-oop du match. Premier oui, je n'en dis pas plus ! En tout cas, à eux deux, ils font tout le boulot, et c'est sacrément agréable à voir. 8 points d'avance, rien n'est fait mais cette capacité de réaction nous avait tellement manqué qu'on ne peut s'en réjouir !

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3eme quart-temps (66-51)

Tiens et puisqu'on parlait de Momo... Le revoilà qui continue d'enterrer les visiteurs. Une interception qui donne 10 longueurs d'avance, puis un autre lay-up qui vient en donner 12. John Ford claque son 3e dunk de la soirée. Le récital de Kevin Braswell est un délice pour les yeux. Le mot récital colle parfaitement au style du bonhomme, son jeu est musical, rythmé, coloré, léger et... Oh un papillon ! Euh pardon je m'égare, mais ça n'empêche pas qu'après 3 matchs, il semble déjà parfaitement intégré au sein du groupe. Merci Kevin ! Raphaël Desroses fait lui aussi son job au bon moment pour faire souffler un peu les piliers du 5 majeur. Et voilà qu'on s'achemine tout doucettement vers une fin de match plutôt tranquille, avec cet écart de 15 points qui s'est installé avec discrétion.

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4eme quart-temps (92-73)

Notre chef d'orchestre attitré donne le La, mais ne s'en contente pas. Il va crescendo et nous fait toute la gamme avec 3 nouvelles notes dans une partition de haute volée. Pour la traduction de cette minute de poésie : en l'espace de quelques secondes, Kevin Braswell a ajouté 9 points dans la musette, sans jamais trembler. La classe, la classe, la classe ! Les Clermontois, malgré Ingram et malgré Gradit, ne s'en remettront pas. Une technique pour le théâtre de Racine (on a désormais l'habitude) n'arrangera rien. 83-65 après un joli mouvement de... bah, Kevin encore lui. Et attention, s'en suit un, non que dis-je, deux alley-ooooooops d'Alhajiiii Mohammeddddddd ! Et de trois au total ! Mister Momo assure le show en cette fin de soirée ! Et pour que la fête soit totale - malgré la ola ratée, mais faut dire qu'on n'a plus l'habitude à Beaublanc... - Éric Girard fait jouer son French Team composée de Lucas Durand à la mène, Rodrigue Maza, Johan Passave-Ducteil, François Renaux et Aurélien Salmon pendant deux minutes.

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Cette victoire en bref

> Cette victoire est une victoire collective, et il s'agit d'un match relativement plein malgré un petit coup de mou en début de 2e QT.
> Kevin Braswell a définitivement pris ses marques. 34 d'éval, 26 points (6/7 à 3 points), 11 passes décisives, 3 rebonds...). Quel match, quel joueur !
> Et si grâce à ça, Momo faisait son come-back ? Avec 22 d'éval, autant de points, 6 passes et un jeu spectaculaire, c'est le 2e grand bonhomme du soir.
> Les 2 John font un bon match, comme à leur habitude. Ford et McCord ont respectivement 16 et 11 d'éval, 20 points et 10 rebonds à eux deux. C'est net et sans bavure.
> Les "joueurs de banc" comme Salmon, Passave-Ducteil, Desroses, Souchu voire même Renaux ont su apporter une plus-value ce soir. Que ce soit le début d'une série !
> Beaublanc s'est fait plaisir, je crois. Et si l'on excepte la venue de Pau, il y avait longtemps qu'on n'avait pas été aussi sereins.
> Limoges reste second au classement, mais Pau ne faiblit pas. Il faudra compter sur les play-offs...

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