le csp s'incline face à la belle andalouse

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Malaga, je jalouse ce vent qui vous caresse prestement la joue. Depuis cette province andalouse aux stars américaines, ce vent suave du basketball est si doux. Je ne donnais pas cher de ta peau Limoges CSP. Malgré la défaite 99-88 contre l'Unicaja, force est de constater que les hommes de Cancellieri ont poussé les andalous à une reconquista en seconde période pour l'emporter. Analyse ou presque...

rodriguez c'est pas une merguez


En l'absence de son Kaizer, souffrant d'une entorse de la cheville, le coach transalpin entame la partie avec Klassen, Jones, Kyzlink, Rodriguez et Yeguete. D'entrée de jeu, on ne lésine pas avec Kravish et l'on prend l'éclat traditionnel à 8-2. Bryce Jones tente de mettre du rythme mais à chaque missive andalouse l'avouerais-je, cette attente comme des missiles notre tête grège, grège...15-7 en quatre minutes. La barre des vingt points encaissés sera atteinte en seulement sept minutes. On sent ce vent qui nous caresse la joue. Il faudra que Kadji vienne se poser, dans la raquette, avec sa peau d'acajou pour que l'on recolle au score. Le premier acte se solde par un 26-22 pour Malaga.
Le duo Sima Kalinovski est venu ce soir pour nous faire danser sur un air de guitare. Les choses mais surtout le ballon nous échappent. Pourquoi les retenir par le bout de l'écharpe ? Mais quand Desi Rodriguez bouge, ses cheveux noirs, ses lèvres rouges, il se balance sur Will Thomas, le reste n'a plus d'importance. Comme un soleil, il nous brûle et nous réveille. Après avoir égalisé, le CSP, drivé par Jones qui fait courir le rouquin Diaz, cela nous rajeunit et on creuse l'écart après deux dunk de Graves. Toi, toi ma belle Andalouse, aussi belle que jalouse, quand tu danses sur notre zone, le temps s'arrête, tu perds le nord, tu perds la tête. 52-46 à la mi-temps pour Limoges après un magnifique 30-20 sur le second quart-temps.

les charlots de la mène nous font l'Espagne


Le redémarrage est un peu poussif et Yankuba Sima, natif des contrées d'où Cortes est venu, trouve notre haine et fait fortune. On encaisse un 14-4 en trois minutes. Osetkowski, de mémoire ancienne du match aller, sait se méfier de nos braves, de nos soifs inopportunes. Rodriguez fait courir nos chimères à coups de fusil. Face à Perry qui ondule, Jones puis Klassen ont les pensées qui se bousculent. Comme la lumière, il n'y a plus que Kyzlink qui nous éclaire. Le Cercle Saint Pierre souffle le chaud et le froid mais Kalinoski, clinique à 6m75, aura notre peau avec un 31-17 sur le quart. 77-69 pour l'Unicaja avant le dernier acte.
Grâce à Wojciechowski, ivre de gloire après un deuxième tir primé, redonne un peu d'allant. Ont-ils pensé que notre cœur serait conquis percé de flèches et de rancœur. C'est mal connaître Rodriguez qui ramène l'écart à -4. Avec le retour de Jones et sa danse le temps s'arrête, on reperd le nord, on reperd la tête, il ne voit plus le monde autour. Ce n'est pas ça ce que j'appelle l'amour. On redescend sur terre comme un jeune en jean, clio, swatch, basket qui aurait voulu dragué dans la jet set. Quand Will Thomas bouge ses épaules, Malaga ne voit plus le monde autour. C'est peut-être ça l'amour. Kyzlink puis Graves tenteront d'atténuer la cuenta por favor mais Carter telle la malinche nous dira qu'il n'y en aura qu'une : la victoire de Malaga 99-88. Et on reste dans la panade...oh oui !

Rendez-vous la semaine prochaine à Beaublanc face aux turcs de Galatasaray, histoire de terminer sur une bonne note et ne se manger le jambon jusqu'à l'os...

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