Laborieuse victoire en Périgord

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Mené de 5 points à la 39° minute, Limoges a su redresser la tendance pour arracher la prolongation, dans laquelle les visiteurs ont enfin su faire la différence après avoir souffert pendant quarante minutes. Limoges s'impose finalement 75-85, mais sans réellement montrer ce que l'on serait en droit d'attendre d'un très gros client à la montée.

Pour débuter la rencontre, Éric Girard aligne Braswell, Souchu, Mohammed, Salmon et Ford. Le début de rencontre est assez laborieux, et Boulazac inscrit les premiers paniers. Ce n'est qu'à l'aube de la quatrième minute que Ford inscrit les premiers points de joueurs en noir. Salmon prend ensuite le jeu à son compte en inscrivant la bagatelle de dix points consécutifs. Aka semble tout aussi seul du côté Périgourdin, tant et si bien que les deux hommes se neutralisent (11-14, 6° min). Le jeu se répartit alors un peu mieux, et chacun apporte son écot. Deux lancers de Braswell maintiennent la balance du bon côté après dix minutes. QT1 : 19-20.

Le jeu se fait alors un peu plus dense. Moins de déchet, moins d'observation, plus d'action, les deux équipes accélèrent le rythme sans jamais se lâcher. Limoges s'appuie plus sur ses shooteurs, mais chaque éclat est immédiatement rattrapé par Craven et les siens. Le dernier point Limougeaud de la mi-temps est symbolique puisque c'est le premier marqué par Fredzilla sous son maillot préféré depuis une décennie ! Un tout petit point qui ne suffit pas préserver l'avantage Limougeaud. Boulazac rejoint les vestiaires avec 7 points d'avance. MT : 44-37.

La reprise continue de sourire aux locaux, qui en deux assauts franchissent même la barre des dix points d'avance. Loin de se laisser enfoncer, les Limougeauds sonnent la révolte, et enchainent 4 paniers pour revenir au coude à coude (48-46, 25° min). Aka et les siens repartent alors et se redonnent de l'air, et il faut une nouvelle cavalcade noire de trois paniers et deux lancers consécutifs pour attaquer le dernier quart sans handicap. QT3 : 59-58.

Le premier shoot du dernier quart est pour Mohammed, et Limoges repasse devant pour la première fois depuis un bon moment. Cela ne dure malheureusement pas, Jones-Jennings entendant bien faire respecter sa loi dessous. Les minutes s'égrènent, sans que Limoges ne parvienne à inverser la tendance. Deux dunks de la dernière recrue Boulazacoise emmènent les siens dans de bonnes dispositions vers la dernière minute (69-64, 39° min). Mais on ne la fait pas à SuperMomo ! Notre maître artilleur transperce la raquette, et arrache en prime la cinquième faute de Gaillou. Braswell se sent inspirer, et provoque à son tour la cinquième faute de Darrigand. Un panier un lancer, puis deux lancers, le compte est bon, Limoges obtient la prolongation. Les longs bras de Weis suffisent à contenir tout nouvel assaut des locaux dans les secondes qui restent. Fin du temps réglementaire : 69-69.

Aka venge alors Darrigand et provoque la faute de Braswell. Deux points d'avance pour Boulazac qu'un missile de Mohammed annihile aussitôt. Braswell n'a jusqu'à présent jamais semblé fébrile devant un money-time, et prend une nouvelle fois le jeu à son compte. Deux shoots plus deux lancers, et c'est Limoges qui a cinq points d'avance, pour la première fois depuis la quinzième minute. Et ca ne s'arrête pas là ; Weis et Mohammed enfoncent le clou, les locaux ont déjà un genou à terre. Par quatre nouveaux lancers, Braswell porte l'estocade, et Limoges l'emporte 75-85, un écart bien flatteur que Limoges n'avait jamais atteint dans cette rencontre, mais qui est aussi le fruit d'une prolongation parfaitement gérée.

Boulazac mérite mieux que son actuel classement. Après avoir été un cador annoncé et une des grosses déceptions du début de saison (15° après 14 journées), les Périgourdins ont amorcé un beau redressement, enchainant en particulier 6 victoires en sept matches juste après l'arrivée de Sylvain Lautié aux commandes de l'équipe. Un des points notables de se soir est l'apport considérables des nouvelles recrues. Côté Boulazacois d'abord, ou Jones-Jennings livre sa meilleure prestation (29 d'éval) depuis son arrivée en février, et est clairement l'un des hommes du match. Arrivé en décembre, Craven n'est pas en reste avec 16 d'éval. Côté Limougeaud enfin, Braswell a une nouvelle fois été très précieux, régulier, et indispensable dans le money-time. Avec 21 points, 9 fautes provoquées, 6 rebonds, 2 interceptions et trois passes (ainsi que 6 balles perdues en 35 minutes), il rend une nouvelle fois une très belle copie. Mais pour son premier match en près d'un an, notre Fred Weis a su faire une reprise solide. Alors qu'il était censé jouer quelques minutes pour remplacer celles assurées d'ordinaire par Passave-Ducteil, Le grand Fred a passé presque la moitié de la rencontre sur le terrain. 6 points, 5 rebonds et 2 passes en 22 minutes, et une influence sur le jeu qui va très au delà des statistiques. Présent sur tous les shoots, sur toutes les trajectoires, il a projeté une sacré ombre sur la raquette, a tel point que ces adversaires directs semblaient parfois hésiter, façon « Non mais faut vraiment que j'aille me frotter contre ça moi ? ». Merci Fred, et hésites pas à coller la même aux Manceaux mardi ! Bien sûr, ceux qui tiennent leur place depuis le début de saison n'étaient pas complètement à la rue non plus, enfin en tout cas McCord, Salmon et Mohammed ont également pesé lourd sur l'issue du match.
On sort donc encore avec un sentiment mitigé de ce match, où on apprécie la gestion de la prolongation, mais où on aurait aimé qu'il n'y ait pas besoin de prolongation pour se défaire du douzième au classement. En passant quarante minutes à jouer les chasse-patates, Limoges ne s'en tirera pas à tous les coups. Néanmoins, Limoges se montre nettement plus à son avantage depuis quelques rencontres (certes face à des équipes moyennes), et donne des signes encourageants pour la suite.
Prochain match mardi contre Le Mans en coupe, puis vendredi à Brest (chez Hugues Occansey donc).

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