LA GESTION DE MEDHY MARY DONNE LA VICTOIRE à PAU

Illustration

Les cerclistes tombent à Pau (70-78) après un mauvais départ comme d'habitude, une belle remontée, puis un contrôle du match jusqu'à 6 minutes de la fin. C'est là qu'intervient la gestion calamiteuse de Mehdy Mary qui attend le retour des palois pour prendre son temps-mort, tout en gardant sur le terrain Hugo Invernizzi. Cabloco magnifique reste sur le banc en fin de partie. Le costume était trop grand pour le coach du CSP ce soir qui ne supportant pas la pression, effectue une gestion apocalyptique de fin de partie. Analyse.

Les matchs Limoges-Pau ne sont jamais des matchs comme les autres. Ces rencontres ont peu d'équivalent en France.

Même si le folklore s'est étiolé avec le temps, la pandémie, les difficultés rencontrées de part et d'autre, les béarnais restent nos meilleurs ennemis. Les supporters limougeauds aimaient batailler aimablement avec Philippe Scholastique de Mulhouse (on a bien aimé le détester celui-là) jusqu'au début des années 80. Et puis avec les premiers titres du CSP et la jalousie qu'ils ont suscités chez les béarnais corroborée par une forte et vraie rivalité sportive. D'autres bien plus tard qui s'étaient auto proclamés meilleurs adversaires des limougeauds ont essayé de faire naître une nouvelle rivalité mais cela ne se décrète pas. C'est historique et culturel ou ça ne l'est pas.

La seule chose qui importait ce soir était la victoire même en jouant comme des manches, on était preneur. Un seul point nous allait. J'y ai cru jusqu'à moins de 6 minutes de la fin où les cerclistes s'arrêtent de jouer, avec d'une part, une absence de coaching et d'autre part des joueurs présents sur le terrain incapables de faire face à l'adversité, à la pression et à l'enjeu.

LE MATCH : une fin de match calamiteuse en deux temps PERMET AUX PALOIS DE L'EMPORTER (70-78)

1QT : un début raté puis un retour : la routine en somme (18-15)

Que dire de ce premier quart-temps. Je me refuse de détailler cette sempiternelle mauvaise entame de match où tout le monde est mauvais. On voit (à peu près la même chose) toutes les semaines. Un 4-15 après 6 minutes avec des joueurs qui jouent de manière approximative. Retour des cerclistes à moins deux (13-15) pour se rapprocher à moins trois en fin de premier quart-temps.
Ce mal de début de match est endémique. Les joueurs semblent tous empruntés, tel Lampe qui pourtant devrait commencer ses matchs en confiance.C'est la tête docteur, sûrement et notamment la tête de l'équipe.

2QT : Le CSP est à DEUX POINTS DES PALOIS à LA MI-TEMPS (31-33)

Les cerclistes sont dans le match. Une action pour illustrer cette confiance revenue.
Caboclo prend un rebond de dingue puis termine en dunk. Le CSP revient à 5 points (28-23).
Jerry s'y met aussi et permet un retour à trois points (28-25). Bonne séquence limougeaude. Bibbins redonne 4 points d'avance aux palois. Speedy Smith revient à un point. Williams reprend trois points d'avance. Leloup réussit ses deux-lancers. Dernière possession pour les cerclistes. Scrubb réussit un superbe tir à trois points qui permet de terminer à deux points des palois à la mi-temps (31-33).

La première mi-temps permet de constater des faits de jeu positifs. Il convient de noter l'implication de Bruno Cabloco par ses rebonds ; Lampe va mieux après un début de match difficile ; Lang n'est pas en réussite mais compense par des interceptions. Les cerclistes nous donne l'impression que ça peut passer.
Invernizzi passe déjà à côté de son match : 0/3 à trois points.

3 QT Le CSP remporte le 3ème quart-temps avec un Bruno au top (57-53)

Le CSP prend les commandes en début du troisième quart-temps : 37 -35. Le panier à trois points de Lang est validé (+5). Caboclo réussit un deux points : 42 -35. Lampe met un shoot main droite : 44-38. Ils reviennent à moins quatre puis moins deux.
Smith remplace Crusol. Caboclo permet de reprendre 4 points d'avance. Scrubb réussit un tir improbable : 48-42. Caboclo par un tir à trois points donne 6 points d'avance.
Bonne faute de Speedy Smith. On est (déjà) dans la pénalité. L'Elan revient (47 -51).
Cabioclo redonne 4 points d'avance.
Faute sur le brésilien qui est énorme ce soir. Boutsiele prend un rebond utile. 57 -50 pour le CSP. Mauvaise séquence offensive où Invernizzi et Gyniard ne savent pas quoi faire. Retour à 4 points pour les béarnais. Gyniard rate un shoot sous le cercle.

Le CSP fait un beau troisième quart-temps tout en laissant les béarnais le soin d'espérer en fin de quart, avec une fébrilité qui pourrait s'installer.

4 QT : Le CSP COMMET UNE FIN DE MATCH COLLAPSOLOGIQUE (70-78)

Maladresses de la part des deux équipes. Invenizzi rate un shoot. Toujours hors du coup, il est sur le terrain. Marcher de Vee Sanford. Tir à trois points des cerclistes mais hors des trente secondes. Lampe prend le rebond. Gyniard dunke : 59-53. Bibbins ramène Pau à moins 4. Lampe redonne 6 points d'avance.
Speedy rate une passe. Mais Pau prend trop de temps sur la remise. Rebond de Scrubb. Faute sur Scrubb à moins de 6 minutes de la fin : 63-55.
Arrêt sur image, c'est le début de la fin. On pensait apercevoir le soleil d'Austerlitz, nous ne verrons plus que les troupes en déliquescence de Waterloo.
Bibbins fait revenir Pau à moins 5 puis moins deux points : 63-65. Pau égalise. Temps-mort tardif, voire très tardif de Mahdy Mary. Invernizzi est sur le terrain. Pau passe devant : + 2 puis + 5. 46-39. Les joueurs sont fautifs certes. Pourquoi n'y t-il pas eu une boite sur Bibbins qui nous met le bec dans l'eau.
Ce retour,des béarnais, c'est pour Mary.
Le CSP revient à moins trois puis moins un grâce à Nicolas Lang. Les palois reprennent le large. Lang par un trois ramène le CSP à moins un à une minute de la fin. C'est le chant du cygne des cerclistes qui se liquéfient lors de la dernière minute qui en dit long sur le doute qui les habite. Le temps-mort de Medhy Mary à 14 secondes de la fin discrédite définitivement son coaching.

L'ANALYSE

Le résultat :

Le résultat comptait ce soir pour permettre au CSP d'aborder la dernière ligne droite en bonne position. Or, on se retrouve à la neuvième place après cette défaite.
Le compte n'y est pas.


Le niveau de jeu présenté ce soir :

La fin du deuxième quart temps était passable plus avec de belles prestations individuelles. J'ai bien aimé le troisième quart-temps ainsi que le début du quatrième, même si des baisses d'intensité et de la fébrilité étaient déjà perceptibles. Le niveau de jeu a baissé à 6 minutes de la fin où la défense a laissé Bibbins faire son show. Les cerclistes sont revenus notamment grâce à Lang pour rester spectateurs lors de la dernière minute.
C'est aussi la tête, docteur.

Le COACHING :

En parlant de tête, la voilà. Le costume était vraiment trop grand pour lu ce soir.Il a été paralysé par l'enjeu et par la rigidité de ses choix techniques. Pas de temps-mort en fin de rencontre pour éviter que Bibbins s'enflamme.Il en prend un en fin de match alors que la messe est dite.

Les rotations, il nous les fait aux lancers de dés. Il ne s'adapte plus au jeu alors qu'il est intrinsèquement un bon technicien.
Les débuts de match ratés, c'est encore lui. Quels que soient les joueurs présents en début de match. Il a le devoir de trouver des solutions aux débuts de match difficiles.
Quelle déception !
Son analyse de fin de match est lunaire. Il constate comme vous et moi cette fin de match ratée et donne l'impression par ses propos qu'il était dans l'incapacité de pouvoir y apporter une réponse. Il essaie de trouver des solutions par la lecture des statistiques. Or, il doit avoir en tête de ce qui n'a pas marché.
Il gagnerait à se remettre en cause.
Il avait l'air marqué lors de la conférence de presse et ça me fait un peu peur.

LES SATISFACTIONS DU SOIR :

Le beau match de Bruno Cabloco : il a allié le talent pur aux shoots et une implication de tous les instants par une forte présence au rebond. Ses statistiques l'en attestent. 18 points ; 9 prises de rebond ; 25 d'évaluation pour 25 minutes. Quel match ! Il ne lui manque plus qu'un coach qui lui fasse véritablement confiance et qui lui donne les clés offensives et défensives dans les moments importants d'un match, dont les fins de match.

Nicolas Lang pour son implication tout au long du match et sa rage de vaincre en toute fin de rencontre qui nous a fait espérer. Et puis, à l'exception du premier match contre l'ASVEL où il se rate, il a été d'une constance remarquable.

LE MYSTèRE INVERNIZZI :

Fan de la trilogie des trois mousquetaires et notamment du Vicomte de Bragelone, il y apparait le personnage du masque de fer, frère du roi. Le joueur qui se fait passer pour Hugo Invernizzi tel qu'on l'a connu par le passé ne serait -il pas un nouveau masque de fer contemporain ? Frédéric Forte parlait lui de lointain cousin lorsque son joueur n'apportait plus ce pourquoi il était venu au club.. Ce soir, il ne fut que l'ombre de l'ombre de lui-même. Aucune action ne peut lui être mise à son crédit. Pourtant, il a été présent sur le terrain (19 minutes) et notamment en fin de match. Il est quand même dans la constance (Bonacieux) d'une saison pas trop réussie.

LA DERNIère LIGNE DROITE PASSE PAR LA RéCEPTION DE GRAVELINES :

Cette dernière ligne droite est réservée aux amateurs de paris ; de probabilités voire d'onirisme.
L'écart est on ne peut plus serré entre les différents protagonistes pour l'accès au top 8. Bien malin qui pourra dire ceux qui feront partie des heureux élus, même si chacun peut avoir des intuitions par rapport à ses souhaits, craintes ou prédictions.

Si la défaite de ce soir fait mal à notre orgueil, elle est surtout préjudiciable sur le plan comptable, Orléans et Le Mans nous passe devant. Relégués à la neuvième place, il va falloir jouer serré.

Je ne vous ferai pas le dernière blague éculée sur qui vous savez (pas trop envie non plus). On doit y croire encore après avoir usé de notre joker ce soir et surtout avoir donné le match à Pau.

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