Girard : "J'aimerais que ça aille plus vite"

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Cette semaine, Beaublanc.com vous propose une interview exclusive d'Eric GIRARD en guise de présentation de la rencontre Quimper-Limoges, nouveau piège tendu par une équipe au bord du gouffre et qui n'a rien à perdre. En face, le CSP se cherche encore et déçoit sur la forme, le technicien apporte son éclairage sur la question. Bonne lecture.

Beaublanc.com : Sur le dernier match de Bordeaux, même si le score est flatteur le résultat n'est pas fameux, où se situent les défauts selon vous ?
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Des défauts il y en aura toujours dans le basket moderne quand on est un peu exigeant on peut toujours faire progresser une équipe. Celle ci en particulier, suite à la dernière prestation contre Bordeaux qui n'était pas brillante il faut le reconnaitre. Mais pour être bon il faut un bon adversaire, il faut de bons arbitres et il faut que Limoges soit bon et samedi soir contre Bordeaux je crois qu'il n'y avait aucun de ces trois paramètres là ! Malgré tout on a gagné le match et même si c'était dans les dernières minutes on a gagné plutôt facilement. Ce qu'il ne faut pas oublier c'est que depuis début mars, on a joué 9 matches et on en a perdu un après prolongations, en incluant Vichy et Le Mans qui sont quand même deux des leaders de ProA, alors je signe des deux mains aujourd'hui si on doit continuer de mal jouer et gagner tous nos matches dans les dernières minutes.

BBcom : Pour avoir assisté à votre entrainement, on voit que vous vous attendez à un match rugueux à Quimper avec des contacts. On connait le style Cousin, la défense "costaude" voire limite, comment abordez-vous cela ?
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On travaille en conséquence, Quimper est dans la situation de beaucoup d'équipes qui jouent leur survie, c'était le cas de Bordeaux qui a joué dur tout le temps à la limite de la faute. Alors après l'arbitrage tolère ou ne tolère pas, on sait qu'à St Vallier c'était la même chose et qu'à Quimper ce sera pareil ! On essaie de se mettre dans les mêmes conditions avec une agressivité à la limite de ce que peut accepter le basket et pour nos joueurs de jouer sous pression, c'est à dire que ce n'est pas parce qu'il y a une faute, ce n'est pas parce que l'arbitre n'a pas sifflé qu'il faut laisser tomber, bien au contraire, il faut rester dur mentalement et physiquement.

BBcom : En fait, il vaut mieux jouer des ProA pour être mieux sifflé et pour avoir le rôle du petit poucet ?
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Je ne sais pas si c'est mieux de jouer des ProA mais j'ai l'impression qu'on est mieux sifflé parce que le basket est plus plus propre, plus athlétique mais plus propre, et on a joué des équipes bien classées, je ne sais pas si des équipes comme Rouen ou Strasbourg qui sont menacées par la descente comme Bordeaux ou Quimper auraient la même agressivité, et seraient toujours à la limite, je n'en ai aucune idée car j'ai eu beaucoup de chance dans ma carrière et je n'ai jamais coaché des équipes qui étaient en bas de tableau. Ce que je sais c'est que quand on rencontre ces équipes en fin de saison, soit elles lâchent complètement le match soit elles se battent jusqu'à la dernière seconde pour ne rien avoir à regretter. Là on sait que Quimper va jouer son va-tout sans trop de pression parce que c'est Limoges, c'est le match phare, la salle est pleine et on essaie toujours de nous battre pour afficher le scalp du CSP. Ca nous rend la tâche encore plus dure mais je pense que pour l'instant les joueurs le gèrent bien.

BBcom : On arrive sur la post-saison, est ce que vous sentez votre groupe prêt par rapport à ce que vous voulez mettre en place collectivement, est-ce que l'intégration de Braswell et Weis est acquise, où en est le groupe ?
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Non, on est loin d'être prêt, on est dans un phase où il nous manque encore quelques matches pour boucler cette fameuse 2e place. Il y a encore beaucoup de travail à mettre en place. Par rapport à l'incorporation de Kévin Braswell, il est arrivé et à tout de suite été flamboyant et il a sans doute cru que c'était assez facile de jouer en ProB, maintenant les équipes adverses s'adaptent, jouent plus dur contre lui et il va falloir qu'il se réajuste par rapport à ça et il a peut être aussi eu un "coup de mou", parce que dès qu'il est arrivé il a du jouer beaucoup avec beaucoup de pression parce que l'équipe attendait vraiment un meneur de jeu digne de ce nom. On joue aussi depuis plus de six semaines sans "Jo" Passave-Ducteil, John Ford a repris l'entrainement aujourd'hui mais il a quand même raté trois matches donc on a tiré sur les mêmes intérieurs depuis trois semaines. Alors certes on peut toujours voir la bouteille de Bordeaux à moitié vide puisque le match n'était vraiment pas bon, ou voir la bouteille à moitié pleine et se dire que même en n'étant pas bon on a quand même gagné d'une quinzaine de points et que depuis le 1er mars on est à 8 victoires sur 9 rencontres y compris, je me répète, deux grosses équipes de ProA ! Ca veut dire que l'équipe avance doucement. J'aimerais bien que ça aille plus vite mais il ne faut pas non plus se précipiter. Je pense à un garçon comme Fred Weis, on pourrait le faire jouer plus, on pourrait s'entraîner encore plus dur mais si c'est pour le blesser au bout de 15 jours ça ne sert à rien ! Je trouve qu'on a bien géré l'incorporation de deux nouveaux joueurs par rapport au lourd programme qu'on vient de traverser. A nous de confirmer même en faisant un mauvais match à Quimper, même en gagnant d'un point ça me suffira !

Beaublanc.com tient à remercier Eric GIRARD pour sa disponibilité et Johan PASSAVE-DUCTEIL pour avoir assuré un fond sonore sur tout l'enregistrement en faisant le pitre derrière nous !

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