Fabien Dubos : "Maintenant tout est jouable"

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Voici les réactions de Fabien Dubos et de Frédéric Forté recueillies par RTF à la suite du match contre Boulazac.

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Fabien Dubos : Oui on savait que ça allait être un match haché, tendu, beaucoup de fautes sifflées, de la tension de part et d'autre. On n'a pas fait forcément le meilleur match de basket . Mais on s'est bien battu, on n'a rien lâché et à la fin le résultat est là. L'essentiel est préservé, on était quand même très heureux après cette victoire. On avait l'a pression, on ne peut pas dire le contraire, on avait la pression dans ce match là mais elle s'est transformée en bonne pression!

RTF : Une superbe entame de match, vous menez 15-4 rapidement ?

Fabien Dubos : Ce n'est pas toujours bon quand on démarre bien comme ça, sur l'euphorie. Inconsciemment, il va y avoir des temps morts, on va se relâcher, c'est ce qui s'est passé. Ils sont revenus dans le match mais à chaque fois qu'ils sont revenus, on a réussi à remettre un petit coup de booster derrière. On a su avoir des bonnes défenses, des interceptions, ou des paniers importants qui nous ont fait du bien. Mais cette victoire fait plaisir. On est en playoffs, c'était l'objectif. Maintenant tout est jouable.

RTF : Il a fallu tenir nerveusement car vous avez toujours eu 7-9 points d'avance mais ils revenaient à chaque fois ?

Fabien Dubos : Oui c'est clair, ils revenaient à chaque fois mais on le savait. On ne pensait pas gagner de 20 points sur un match comme ça où ils jouaient leur vie. Donc on savait qu'ils allaient revenir. On a fait des bêtises à un moment qui les a fait revenir mais on a su remettre le booster, piquer un ou deux ballons, mettre un ou deux paniers importants qui ont fait basculer le match. Moi, j'ai fait énormément de matchs, et des équipes qui démarrent bien, ce n'est jamais bon. A un moment donné, je me disais c'est bien, il vaut mieux bien démarrer que mal démarrer mais je me dis d'un autre coté, c'est … comment dire.. on a tendance à se voiler la face, on démarre bien, on est euphorique c'est bien, et les autres reviennent et on perd la confiance. C'est ce qui s'est passé. Mais l'important est préservé : c'est qu'on a su mettre le coup de booster. Les autres, ils jouaient leur vie, ils n'allaient pas nous laisser gagner tranquillement parce qu'on prenait 7-8 points d'avance. Nous on aurait aimé enfoncé le clou. Ca n'a pas été le cas mais on a réussi à ne pas trop se faire peur sur la fin.

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Frédéric Forte : Oui ce sont des matchs très difficiles. On a déjà mis un pied en playoffs avant même le match parce qu'au niveau de l'intensité, de l'énergie et de l'engagement c'était un vrai match de playoffs avec des hauts et des bas, avec beaucoup d'énergie sur le terrain des deux cotés.
On a fait une excellente entame de match où on leur a vraiment posé d'énormes problèmes, on a provoqué des fautes, on avait ciblé leurs deux pivots et c'est vrai que le fait qu'ils aient 3 fautes assez rapidement, ça nous a fait beaucoup de bien. Mais après, on s'est un petit peu, comme à l'accoutumé, un peu relâché. On n'a pas été constant pendant 40 minutes.

On est une équipe capable d'avoir des pics de forme et des pics de confiance extraordinaire où on est capable de faire des écarts et à coté de ça, pendant 2-3 minutes, on est capable de passer complètement à coté, de ne plus mettre un shoot et de rater, comme à la fin dans les 5 dernières minutes, 4 shoots vraiment sous le cercle. Au moment où on doit tuer le match, on ne le fait pas.

Donc si on doit retenir quelque chose de ce match là évidemment c'est la victoire, c'est la première des choses, c'est le fait que l'on se qualifie pour les playoffs. C'était l'objectif du club cette année et on est tous très content.

"On est capable de monter très très haut"

Mais aussi ce qu'il faut qu'on apprenne, c'est à faire ce qu'à fait Boulazac : c'est à dire ne jamais s'affoler, de rester dans les matchs même quand ça ne va pas même quand on est un peu moins bien, on ne descend pas trop bas, on essaye de trouver d'autres solutions pour avoir un minimum, un seuil sous lequel on ne descend pas. Et ça aujourd'hui on est capable de monter très très haut et on est capable de descendre très très bas et pour les playoffs, il va falloir qu'on le corrige et qu'on le corrige vite. [...]

C'est vrai que ce sont des matchs de playoffs où on ne peut pas se permettre de laisser un shoot ouvert, où on ne peut pas se permettre de ne pas passer sur un écran. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de défense, c'est vrai que malgré tout il y a eu beaucoup de réussite, enfin surtout pour Boulazac plus que pour nous sur les shoots extérieurs. Mais c'est vrai que malgré tout, on a été serein , on a su malgré les fautes, parce que l'on a eu énormément de fautes sur les joueurs majeurs, on a su trouver les solutions. On a su faire en sorte d'appuyer là où ça faisait mal et de gérer la fin de match pour être devant. Donc on est content. On est content d'être là. […]

Ca va être difficile les playoffs. Toutes les équipes sont très très proches. On voit qu'il y a deux journées, Levallois pouvait finir 3ème voire à la deuxième place et il devrait finir très très bas au classement, enfin aux alentours de la 7ème ou de la 8ème place.

"Limoges est Quimper sont très proches"

A coté de cela, nous face à cette équipe de Quimper, ça va être un match très serré. On l'a vu au match aller : alors qu'on n'était pas très très bien, on était en début de saison où on n'avait pas suffisamment de constance, on n'avait perdu que de 4 points là bas. Et au match retour, en faisant un match énorme, on a seulement gagné de 4 points. Donc effectivement, les deux équipes sont très très proches.
Maintenant, il y a tellement de facteurs, de paramètres qui rentrent en jeu sur une série de playoffs, surtout avec un ce championnat où tout se gagne où tout se perd sur le dernier match à Bercy, où l'équipe la plus mal classée reçoit sur le premier match dès le mardi et donc en gagnant le premier match a un avantage psychologique même si derrière il y a deux matchs potentiels chez notre adversaire.
Donc, il y a tellement de facteurs, là il faut réussir à récupérer de la fraîcheur. Il faut être capable de récupérer de la fraîcheur, il faut être capable de récupérer de la maîtrise. Et puis sur les playoffs, il y a une part de chance, une part de baraka. Il va falloir que l'on joue notre carte à fond. Il y a une personne l'année dernière qui m'a dit qu'un objectif est atteint que lorsqu'il est dépassé. Donc l'objectif c'était d'être 6ème. Avec un peu de chance on a fini 6ème. On aurait pu finir 4ème ou on aurait pu finir 8ème. Mais on est dans nos objectifs. On a maintenant un challenge, les joueurs, les coaches, à relever et l'objectif ne sera atteint que s'il est dépassé. Ca veut dire qu'il ne faut pas voir plus loin que le bout de son nez, mais qu'il faut jouer ce match de Quimper à fond.
Il ne faut pas voir la série sur 3 matchs mais sur un match. Il faut gagner à domicile, leur mettre un maximum de pression et après être capable d'être serein à l'extérieur et pourquoi pas avoir ce petit brin de réussite et de chance qui nous a fui quelques fois. […]

"C'est une reconnaissance fabuleuse"

Je pense que Beaublanc va être plein. La seule chose c'est qu'il va falloir qu'on finisse par pousser les murs parce que je crois que Mardi prochain il va y avoir du monde comme Beaublanc n'a pas vibré depuis très très longtemps. C'est vrai que pour 50 raisons, les playoffs c'est quelque chose de fabuleux parce que, un, on revient dans une série de playoffs, donc ça marque vraiment le coté professionnel des choses, de la ligue.
Et puis c'est une satisfaction pour tout le monde, pour tout ceux qui y ont cru, qui ont aidé le club à partir de 2004. Et pour le public c'est une reconnaissance fabuleuse, c'est un énorme merci qu'on leur renvoie. On s'est battu aussi pour ça , pour nous d'abord parce que l'on veut ramener le club le plus haut possible. Mais on voulait ces playoffs aussi pour qu'il y ait ce frisson . Et ce soir, quand on voit le public comment il a été, comment il a encore poussé dans les moments chauds, je me suis retrouvé dans des temps morts où j'étais à 30 cm des joueurs et ils ne m'entendaient pas. Et ça franchement, c'est irremplaçable.

Encore un ENORME merci à
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