Aux sombres héros de l'amer

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Aux sombres héros de l'amer qui ont sû traverser les océans du vide. À la mémoire de nos frères dont les sanglots si longs faisaient couler l'acide. Always lost malgré Nikolic. Always lost in the SIG !!! Analyse d'une nouvelle défaite à domicile 73-80 pour la première d'un Jean Marc Dupraz les yeux du vide.

nikolic l'homme pressé


Le sombre héro de 2014 démarre avec un cinq identique à la semaine passée : Appleby - Beaufort - Lang - Nikolic - Udanoh. A noter l'absence de Nenadic, apparemment blessé à l'entraînement mais dont l'agent trainait bizarrement à Limoges... La défense limousine est aussi permissive qu'une raquette trouée. Quand Danilo Nikolic touche le ballon, tout part dans les flots au fond des nuits sereines. Paul Lacombe, vieille connaissance, en face se démène, ne vois-tu rien venir ? Lang a les plus grandes difficultés face à l'ancien monégasque. Lorsque son vis à vis est changé pour Maille, bizarrement il n'est plus lost in the cible. 18-17 en faveur du Limoges CSP après 10 minutes.


On voit ensuite des naufragés et leurs peines qui jetaient l'encre ici et arrêtaient d'écrire leurs lignes aux rebonds. Always lost in statistiques. Always lost McGusty. Always lost face à McGee. Always lost in systeme Cancellieri qui nous rappelle ses plus belles heures où Demonte Harper faisait briller le vide. Après avoir été averti sur flopping, Appleby est sanctionné d'une anti-sportive débouchant sur une séquence à -5. Nikolic est au four et au moulin compensant certains de ses amis, qu'on crève d'une absence. Ou qu'on crève un abcès c'est le poison Lacombe qui coule. Après un dunk en contre d'Udanoh et le fameux post-up de Lang, le CSP reprend le leadership. Le pivot américano-nigérian rate le coche en vendangeant un shoot trop rapide. On avait dit Ike "pas de tir à plus de 2m50 du cercle" ! Franchement y'a des blagues qu'on ne fait pas sur un chantier à 100 briques. Après enfin un move de McGusty, les cerclistes mènent à la mi-temps 35-34.

un autre jour en rance


Le troisième acte repart sur un tir primé avec la planche. On assiste à un rude combat. Nysier Brooks ne nous fait pas une parodie comique à la Mel dans la raquette. Lang et Appleby se signalent enfin. Malheureusement certains, comme Ugolin, nageaient sous les lignes de flottaison intimes. A l'intérieur des foules on rage de ses deux actions négatives entraînant un déficit net de -4. Malgré un trois points de McGusty, l'autre "fils de écossais" McGee redonne l'avantage aux alsaciens 58-57 à la fin du 3e quart.


Pour entamer le final, les verts et blancs redeviennent de sombres héros de l'amer qui n'ont su traverser les océans du vide au rebond. Jean Baptiste Maille utilise la machine à Guillotin pour stopper Appleby ce qui débouchera sur une simple faute. Le rookie est dans un dernier jour de condamné. McGee fait son show du dimanche, je préférais clairement quand c'était avec Rosy Varte et Jean Marc Thibault. En parlant de Jean Marc, il paraitrait qu'il y en a un assis sur le banc limougeaud. Il ne semble pas inquiet et il nous rappelle à la mémoire de nos frères en gérant les temps morts comme Peronnet. Nicolas Lang égalise par un tir primé mais cela manque clairement de fluidité. Le trio Booth, Lacombe et always l'autre de McGee donne des sanglots si longs faisant couler l'acide dans les travées. L'avis du commissaire des comptes tombe à -9 et deux minutes à jouer. Dupraz prend enfin un temps mort. Le voir échanger longuement avec ses assistants et perdre de précieuses secondes pour rendre l'enthousiasme à ses joueurs n'est pas pour nous rassurer. Appleby et son 3+1 n'y changent rien puisque Nikolic rate le shoot de l'espoir à -5 et 40 secondes. Always lost in the SIG 73-80.

tostaky dans beaublanc


A la manière du slogan "todo esta aqui" des révolutionnaires mexicains zapatistes, les travées de Beaublanc ont une nouvelle fois rugi contre une direction qui n'a de forte que le patronyme face aux révélations sur l'état financier du Limoges CSP. La goutte d'eau a sans doute été la procédure de licenciement lancée à l'encontre de son directeur sportif Kévin Anstett. Seul véritable compétence au sein d'une structure digne d'une autoroute en friche, il pourra s’enorgueillir d'avoir eu les faveurs d'une banderole de soutien d'un public reconnaissant d'un travail réalisé dans une diagonale perdue. A l’atterrissage soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien car cela fait aussi partie des destins du monde sportif. Pour imager cette vie, on pourrait paraphraser Robert De Niro et son personnage Neil McCauley dans Heat : "Si tu veux faire de vieux os dans ce métier, sois libre comme l'air. Tout ce qui a pu prendre une place dans ta vie, tu dois pouvoir t'en débarrasser en trente secondes montre en main dès que tu as repéré un seul flic dans le coin"...

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