Vague de froid à Paris : -26

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Humilié. Piétiné. Laminé. Défoncé. Ridiculisé. On vous laisse le choix, mais ce soir le CSP ne s'est pas montré digne de son statut de champion, de son statut européen, et de ses ambitions hexagonales. Certes Paris-Levallois est la dernière équipe française qualifiée en Eurocup mais Limoges leur a servi de paillasson ce soir. Si Fred Forte attendait une réaction suite à l'éviction de Curry et Plaisted, il l'a eue : s'agit-il d'un lâchage du coach ou du président ? En tout cas, les deux américains doivent bien se taper sur le bide depuis Limoges et coach Dupraz cherche déjà un camion de déménagement. Analyse.

Autant vous dire qu'on n'a pas très envie d'écrire sur ce massacre. Si quelque chose est "consommé" entre les joueurs et l'entraineur que ça sorte officiellement, que quelque chose se passe, parce qu'en l'état, le CSP serait capable de rater les playoffs.

QT1 : -17 et encore c'est bien payé

Pas de pression excessive de Beaublanc, pas de Curry ou Plaisted sous-motivé. Théoriquement les joueurs limougeauds sont dans des conditions idoines pour se rassurer après le fiasco chez Mickey. Sauf que le CSP prend 5 tirs à 3pts dans les dents en 4min et se retrouve à 15-5 sans avoir fini de faire ses lacets et malgré le TM pris par JMD après 3min. Ajoutez 3 paniers intérieurs de Mike Green sous le nez de notre attaquant brésilien (bah oui il n'est qu'attaquant !) et vous avez une série que Mike Gélabale interrompra sur LF à 2min de la fin du QT : 24-6. Quelle honte, quelle impuissance. Une petite bataille de LF et un 3pts de Smith viendront miraculeusement limiter la casse à 29-12 mais personne n'est dupe.

QT2 : +11 en 10min, comme quoi les ressources sont là...

Avec Amagou et Smith en costume de pompiers (9pts chacun sur le QT2) tentant de se débattre et de remettre cette locomotive en panne sur les rails, Limoges remonte difficilement. Au four et au moulin, les arrières limougeauds sont tantôt marqueurs tantôt passeurs. En pénétration ou à 3pts, ces deux là donnent tout ce qu'ils ont, ce seront sans doute les deux seuls à sauver de ce naufrage pour ce QT de rébellion. En face Christmas et Lang tiennent la baraque et assurent le minimum pour rester à 48-40 à la pause sur un nouveau 3pts de Jamar.

Le président suit les joueurs au vestiaire.

Dans un club lambda, ça veut dire qu'ils vont prendre une danse de premier ordre et qu'ils vont ressortir motivés comme jamais faute de quoi ce sera tintin pour les primes de match et plus de chauffage dans la salle aux entrainements jusqu'au printemps. Sauf que Fred Forte est déjà intervenu à plusieurs reprise auprès de ce groupe, dans la presse, sur les réseaux sociaux, en coulisses avec les suspensions-sanctions... alors on se demande ce qui lui reste sous le coude sachant que le groupe est plutôt remonté contre ces "pratiques". Le coup de boule ? Les excuses ? (non c'est pour rire) La prime exceptionnelle ? Mystère...

QT3 : Ah ben raté, -18 !

On ne saura peut être jamais ce qui a été dit par le président mais force est de constater que ça n'a AUCUNEMENT boosté la motivation des limougeauds qui encaissent un 29-11 au retour des vestiaires. Dunks, 3pts, lancers-francs... tout y passe et Blake SCHILB se réveille au plus mauvais moment (8pts dans les 5 denières min) pour annihiler toutes les velléités de Gélabale et consorts. JBAM et FORD se baladent dans la peinture et on retrouve ce CSP sans inspiration et sans envie qui désespère son public depuis deux mois. 77-51 soit un delta de -18 sur ce QT3... le message de Fred Forte n'est pas passé.

QT4 : Match nul... dans tous les sens du terme.

Les deux équipes lèvent le pied dans cette dernière période, pour des raisons différentes mais le constat est là. 15pts chacune alors qu'au moins une des deux tutoyait les 30 unités sur les périodes précédentes. Sans pression et face à un adversaire impuissant, le PL prépare au mieux son 8è de finale d'Eurocup. Louis LABEYRIE poursuit son apprentissage et marque des points. SCHILB prend soin d'étouffer tous les débuts d'initiatives limougeaudes. Côté CSP, Batista fait ses stats (pas folle la guêpe !) sur la ligne de LF et gobe des rebonds dont personne ne veut. Pour l'anecdote, Valentin ESTIENNE a enfin droit à quelques minutes de temps de jeu (à la place de Jamar et aux côtés de Léo... on vous laisse juger de la pertinence de la rotation...). 92-66, la messe est dite, les inoxydables Ultras-Greens quittent la salle avant la fin de la boucherie... arriver à décourager des Ultras, c'est peut-être le seul exploit dont pourra se targuer ce CSP à Levallois.

A relever :

- Le zéro pointé de Nobel BOUNGOU-COLO (0/8 aux tirs) avec un -4 d'éval pour 21min. Une soirée à oublier.
- La hargne d'AMAGOU et SMITH comme expliqué plus haut.
- La feuille de stats toute propre de Batista avec 9pts 5rbds 1pd pour 11 d'éval, si c'est pas de l'illusionnisme c'est quoi ça ? Il se murmure que Chris Massie est jaloux d'une telle performance de fumiste.
- Le peu de temps de jeu de Curry et Plaisted... ah non pardon, on me signale que c'était une tactique.
- Les évaluations cumulées des deux équipes en forme de soirée au Carlton de Lille : 118 à 55 !

Alors on danse ?

En ces périodes de doute, il est bon de citer les grands auteurs et avec 192cm sous la toise, il faut avouer que Stromaé est un grand auteur ! Et maintenant on fait quoi ?
Si les joueurs ne veulent plus du coach, il faut sacrifier Jean Marc dont le discours ne passe pas depuis deux ans. La différence c'est que les caractériels de l'an dernier sont allés chercher un titre en forme de pied de nez alors que les gendres idéaux de cette année vont sagement partir en vacances avec leur petite famille le plus tôt possible.

Si c'est le président qui fait débat, les joueurs vont devoir réviser l'organigramme du CSP, si le coach est un des moins bien payés, le président est tout en haut et ce n'est JAMAIS lui qui saute !

Qui sera privé de dessert la semaine prochaine ? Ce non match était-il une réaction à l'éviction des deux américains ? Les joueurs veulent-ils publiquement désavouer le coach pour forcer son départ ? A quoi ça rime ? Comment peut-on avoir regardé dans les yeux le champion d'Europe en titre et se faire broyer par Paris-Levallois ou Nancy sans broncher ?

La fierté certains en ont. Le talent ils en ont tous (oui même JPB !). Alors, on danse ?

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