Une bulle en Champagne !

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Après une première mi-temps poussive (31-31) où Limoges n'est pas parvenu à maîtriser son rebond et a souffert d'une réussite en berne face à la défense polymorphe du CCRB, le CSP n'a pas su emballer le match et a couru après le score pendant 20 minutes supplémentaires dans le sillage d'un Matt Goatens stérile ou d'un Will Daniels perméable au possible. Les solistes ont tenté de trouver la solution sans penser à l'équipe et ce qui devait arriver arriva : défaite 73-58, soit -15 avec moins de 60pts marqués. Analyse.

Une première mi-temps pour rien

Au terme du QT1 le CSP accusait une dizaine d'unités de retard la faute à une adresse aux abonnés absents et à une défense en retard laissant encore une fois des rebonds offensifs en pagaille aux champenois qui n'en demandaient pas tant. Motivés et clairement en mission contre le champion de France, les locaux appliquaient un plan soigneusement élaboré par coach Antic. En gros, les ballons affluaient à l'intérieur où le CSP est notoirement faible, en particulier sur le vis à vis de Daniels qui pouvait travailler sur un 1/4 de terrain, en dribble, dos au panier ou en périphérie pour passer tranquillement son vis à vis dont la meilleure réponse était la faute. Les aides défensives en retard n'arrangeaient rien.

Au QT2 le CSP haussa un peu son intensité défensive et devint plus agressif en zone avant, ce qui montra rapidement qu'il n'y avait pas besoin de grand chose pour retourner ce Châlons-Reims appliqué mais moins talentueux que Limoges. Ceci permit aux limougeauds de refaire leur retard mais les pertes de balles et la maladresse devenue habituelle aux LF ne permettaient pas de faire un break alors qu'il y avait la place.

Une deuxième mi-temps cauchemardesque

Alors on ne va pas en écrire des kilomètres sur cette prestation indigne qui relève de la faute professionnelle. Avec un QT3 calqué sur le QT1 où Limoges regarde son adversaire mettre l'intensité qu'il n'arrive pas à mobiliser plus d'un match sur trois (et je suis gentil). Un Shaffartzik pas aidé par ses coéquipiers pour se démarquer, un Westermann qui déjoue et se lance dans un récital solitaire dissonant, un Gatens inutile au possible vendangeant ses tirs puis finissant par refuser les positions, un Boungou-Colo qui nous pète un cable sur un (mauvais) arbitre comme aux plus belles heures de la ProB et un coach au Xanax qui ne comprend pas pourquoi chacun veut faire sa sauce dans son coin alors qu'à chaque fois que l'on s'applique à faire tourner le ballon et à mettre en valeur son partenaire on surclasse ce pourtant vaillant CCRB, laissant au passage Lesca faire son show habituel contre nous. Vous savez quoi ? Les limougeauds ne méritaient pas de gagner ce match. Philippe Hervé avait demandé que l'intensité et la révolté affichées contre Milan ne soient pas un one shot... et bien il a maintenant la certitude que son groupe a un mental de chips. Parfois bien croquant et capable de renverser des montagnes... et totalement amorphe le reste du temps, sans créativité et -plus inquiétant- sans discipline.

ON PEND QUI ?

Comme les premiers commentaires semblent l'indiquer, il FAUT un coupable !
Certains réclament déjà la tête du coach, d'autres celle de Randy Culpepper (pour laisser la place à un nouveau joueur qui pourrait redynamiser ce groupe). Fred Forte buvait du petit lait au micro de Ma Chaine Sport expliquant que Culpepper était "très talentueux mais qu'il n'avait pas la bonne communication" avec le coach. Toutefois il laissait deviner à demi-mot que l'arrière pourrait être remplacé rapidement.
Pour répondre à ma propre question, j'ai envie de dire personne ! Le sort de Culpepper n'est plus entre les mains du coach qui a clairement fait son choix et la tête du coach est bien trop précieuse quand on connaît un peu le basket français pour s'en séparer ainsi.
Et s'il fallait AJOUTER quelqu'un ? Pas un joueur miracle mais plutôt un coach mental car clairement le problème de ce groupe ne réside ni dans son talent ni dans sa capacité à comprendre les consignes, mais bel et bien dans sa psychologie. Philippe Hervé tournait en boutade le fait que la préparation du match de Milan s'était faite au bowling mais il était plus près de la vérité à ce moment là qu'en hurlant ses consignes exaspéré (à juste titre) sur le banc à Chalôns.

Et maintenant...

Que vais-je faire ? Ta Ta Ta Tan... Moi ? Regarder le prochain match désabusé. Eux ? Option 1 continuer à jouer pour leur gueule sans passion et se bananer encore et encore... Option 2 Réagir... mais ça commence à faire un paquet de fois que l'on attend une réaction cette saison et quand elle intervient (quasi-miraculeusement) ce n'est que feu de paille. Alors si au lieu de réagir ils pensaient et prenaient des résolutions durables, nous pourrions caresser l'espoir de construire et travailler pour arriver aux playoffs sereins sans avoir à compter sur un renfort miracle à la Jeter pour tenter un 3e hold up en juin.

PS : MAKAN VAS-TU TE TAIRE ?

On va en remettre une couche sur MaChaineSport et ses stagiaires de 3e David Vangerder et Makan Dioumassi, mais franchement c'est d'un pénible ! Des anciens basketteurs qui savent parler il y en a des dizaines alors pourquoi aller chercher ce mec qui s'exprime avec difficulté ("faute offensif"), qui ne maîtrise même pas le vocabulaire basket (faute flagrante !) et qui a de la merde dans les yeux ("Will Daniels fait son match"... Le mec coûte 20pts à son équipe en inscrivant 3 pauvres paniers et "il fait son match"... Dans ce cas Makan a aussi "fait son match" !). A remplacer d'urgence, Fred Weis n'attend que ça et ça aurait une autre tronche.

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