Sans démériter

Le lundi 10 novembre 2025 10:35 par pointguard

Dans une rencontre où le CSP a proposé une résistance agréablement surprenante surtout en première mi-temps, Paris s'est largement imposé en maintenant un rythme soutenu qui a eu raison des 6 pros et 3 espoirs une nouvelle fois très utilisés. Les amateurs de défense passeront leur chemin devant ce bel acte de candidature à la future NBA Europe, pour le reste la défaite était prévue. Analyse.

Un match étonnamment disputé

Une première mi-temps assez équilibrée

Les limougeauds ont affiché de bonnes dispositions offensives dès l'entame. Paris semblait tout miser sur une orgie offensive à haut rythme pour prendre à la gorge l'effectif cercliste aussi dégarni que les tribunes hautes de l'Adidas Arena (fermées par des rideaux). Le Macumba de la porte de la Chapelle a donc pu s'enjailler sur un festival de tirs extérieurs et de dunks sur des défenses que l'on qualifiera poliment de "peu impliquées". A ce petit jeu, c'est Nadir HIFI qui ouvre le bal, visiblement décidé à sortir un carton offensif face à une bête blessée, et invariablement c'est l'Atlas Gavin WARE qui se met en avant côté limougeaud tenant la baraque sur ses larges épaules. en milieu de QT1 un écrat d'une dizaine d'unités semble se créer mais c'était sans compter sur le talent et la percussion d'Armaan FRANKLIN et la régularité de Théo MAGRIT aux LF. 33-27 au buzzer, un moindre mal quand on s'attendait à prendre la foudre, en revanche le score présage déjà d'un total final imposant.

QT2, les affaires reprennent de plus belle avec Nico LANG et Gavin WARE qui n'ont pas encore quitté le parquet. HIFI, BAKO et WILLIS recreusent rapidement l'écart de 10pts mais LANG veille au grain et enchaîne les tirs alternant entre flèche longue distance, flotteur dans le trafic ou fade dans l'aile comme il les affectionne. Comme la semaine passée, Hugo INVERNIZZI se met en valeur au second quart-temps, l'alsacien apporte 8 de ses 15pts en quelques actions derrière l'arc et derrière la ligne de lancers. La fin de QT fut un FRANKLIN-show (16pts à la pause) : le feu-follet américain a répondu aux assauts parisiens permettant au CSP de regagner les vestiaires avec 6 petits points de retard en ayant fait jeu égal 29-29 dans un QT une nouvelle fois à sens unique offensif. 62-56, de l'avis général, Limoges défend crânement sa chance, utilisant ses espoirs mais tirant toutefois fortement sur la corde des cadres qui regagnent le tunnel essoufflés.

Le CSP craque, 2 joueurs éliminés, zone 2-3, 3 espoirs pour finir

Les parisiens visiblement peu inquiets des boulevards défensifs accordés aux limougeauds reviennent sur le parquet avec la ferme intention de hausser le rythme. Une sorte de philosophie du Run'n Gun mais sans le talent offensif pour taper les 130pts. Les points pleuvent de nouveau rapidement mais Mouhamed FAYE fait gronder le tonnerre, jugez plutôt :

L'écart enfle mais se stabilise à 14pts pendant de longues minutes, les limougeauds rendant en LF les coups reçus dans le jeu. En fin de QT3 Justin ROBINSON remet un coup d'accélérateur et porte la différence à 20pts, laissant les limougeauds que l'on sent lâcher physiquement à 21 longueurs 96-75.

Dernier acte, les fautes pèsent : Lang qui a déjà écopé d'une antisportive imaginaire (oui il met une gifle en plein visage de son adversaire mais celui ci est derrière lui et le geste ne semble pas intentionnel, le capitaine limougeaud n'ayant même pas sa "victime" dans son champ de vision... arbitrage FFBB à son plus beau niveau d'incompétence !) s'aligne avec 3 fautes, Franklin en a 4, Kenny COURSET lui aussi est chargé... HERRERA et HOMMES décident de noircir leur colonne de stats face à un CSP qui fait tout pour ne pas craquer. Nico LANG qui se fait charcuter sur son drive se voit siffler une faute offensive plus que contestable et écope d'une Technique alors qu'il conteste. Disqualification immédiate puisqu'il a vait déjà reçu une antisportive. Comme malheureusement trop souvent, les postiers sifflent contre le sens du jeu et non-contents de pas "sentir" le basket ils s'enferment dans leurs erreurs et insistent à grands coups de techniques pour imposer une autorité qu'il ne parviennent pas à mériter. Dans ce match sans réel enjeu, c'est anecdotique, mais sur des rencontres à éliminations ou en post-saison, les coups de sifflet erratiques eurent été les mêmes. quelques minutes plus tard, c'est Armaan FRANKLIN qui rend les armes sur une faute grossière pour aller s'asseoir sur le banc limougeaud laissant aux anciens Gavin WARE et Hugo INVERNIZZI le soin de fermer le ban accompagnés d'Erwann BUSSING, Kenny COURSET et Clément DUBOS (le fils de Fabien) en zone 2-3 pendant que les parisiens continuaient de faire leurs stats, offrant tout de même 6 minutes à Ilian MOUNGALLA, leader de leur formation espoirs. Au final un petit 115-93 pour lequel on aurait signé des deux mains sans regarder avant la rencontre.

Analyse

Comme la semaine passée, peu d'enseignements à tirer dans le contexte actuel. On pourra s'inquiéter que Dario GJERGJA ne tire trop sur la corde des valides : les trentenaires que sont Lang, Ware Invernizzi ne tiendront pas éternellement à 30-35min et une éventuelle intégration à la Team-infirmerie serait très préjudiciable tant les cadres tiennent le CSP à bout de bras pendant cette période difficile. Quelque part, Limoges a "la chance" d'affronter cette série noire dans un calendrier qui s'annonçait déjà bien sombre. On peut espérer que l'abnégation affichée et la responsabilisation importante des espoirs seront des atouts dans des joutes plus équilibrées et que le CSP pourra se mettre en conformité avec ses ambitions de début de saison.

Pour le moment, on reste dans le dur, l'ASVEL se profile après une belle performance (+21) face à Gravelines et cette rencontre sera peut-être l'occasion de remettre en rythme un ou deux revenants sans trop de pression sur le résultat de la rencontre.