Match terne, victoire large

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Ce soir devant une salle bien peu enthousiaste, Limoges s'offre un succès facile face à une belle équipe... de N1. Sans forcer son talent (si seulement) Limoges l'emporte contre Le Portel 90-66.

La présentation des équipes fait partie des moments les plus animés de la soirée. Si « doudou » Choquet n'a reçu qu'un accueil mitigé pour son retour à Limoges, Gouez et Forte n'ont eux pas fait dans la demi-mesure et son rentrés sous l'hostilité affichée de Beaublanc. Le géant mal-aimé n'est pas dans le cinq de départ, contrairement à Toti, Larrouquis, Hayes, Almonte et Roberts.
Le dominicain sert bien son capitaine (Larrouquis) et permet à Limoges d'ouvrir les hostilités de la meilleure manière (3-0). Les deux équipes défendent en individuel, mais ne se privent pas d'arroser à 3 points pour autant. La défense du Portel pose quelques soucis à Limoges, dont les joueurs ont du mal à se démarquer et se retrouvent acculés au bout des 24 secondes. Recoura bénéficie lui d'un peu plus de construction et trouve plusieurs fois la mire pour garder les siens à portée de tir (11-9, 4° min). Roberts et Larrouquis, très en forme, survolent pour l'instant la rencontre, en s'appuyant sur le dynamisme d'Almonte. Stefanovic tente d'ajouter un peu d'agrément dans le jeu Limougeaud avec une belle passe dans le dos pour Salmon, mais sans succès. La stratégie du banc Limougeaud consiste pour l'instant essentiellement à sortir les joueurs qui atteignent les deux fautes. Le quart-temps s'achève sur un contre énorme de Roberts, 30-21. Limoges n'a clairement pas besoin de forcer son talent (ou plutôt, ses talents individuels) pour dominer nettement la rencontre.

Roberts, dans un bon jour, est partout en début de deuxième quart-temps. À la conclusion derrière Salmon, à l'interception puis au dunk, à la provocation de fautes, au contre... Stefanovic et Hayes servent simplement de compléments de luxe pour appuyer la domination installée par l'américain (42-24, 13° min). Gouez fait son entrée en jeu sous une nouvelle volée de huées. Niakate prend ensuite le jeu à son compte, tandis que Knight et les siens procèdent surtout par contres-attaques, ou en exploitant les fautes Limougeaudes. Toti enchaine un tir lointain, puis un autre plus proche après une interception de Niakate sur la remise en jeu. La fin de quart-temps est l'occasion d'une scène assez surréaliste : après un dunk raté, Gouez a l'occasion de se rattraper sur la ligne de réparation. Contrairement à l'habitude qui veut que les locaux tirent leurs lancers dans un silence religieux, ces lancers sont ici l'occasion d'une confrontation sonore entre ses détracteurs (qui le sifflent), et les supporters qui le soutiennent (et l'applaudissent). Sans doute troublé par la confusion, il ratera finalement ses deux lancers. Cela n'empêchera pas Limoges d'assoir très nettement sa domination à la mi-temps (54-35).

Au retour des vestiaires, Niakate et Hayes marquent de loin et volent des ballons utiles. Niakate enchaine toutefois avec deux shoots ratés à la même distance. Renaux revient insuffler son énergie à l'équipe, et rattrape le ballon que Toti venait de laisser traîner pour conclure au lay-up. Limoges dispose d'une belle avance (65-44, 27° min) mais n'est pas exempt de tout reproche pour autant, avec deux contres-attaques bêtement gâchées, avant que Niakate ne réussisse enfin à cet exercice. La domination Limougeaude est toujours aussi franche après 30 minutes (71-50). Le Portel attend désormais le coup de grâce.

Larrouquis alterne le bon et le moins bon dans le 4° quart temps, en enchainant un trois-points avec une contre-attaque ratée (à trop vouloir faire le spectacle). Avramovic est un des rares à faire encore de la résistance pour le Portel, et inscrit deux paniers ; un trois points de Stefanovic ramène Limoges aux 20 unités d'avance (77-57, 33° min). Choquet profite de son retour à Beaublanc, et vole quelques ballons, ou fait jouer Avramovic. Almonte et Roberts assurent l'essentiel, puis Renaux et Toti creusent l'écart en fin de rencontre. Le match s'achève sur le score de 90 à 66, et les applaudissements offerts aux joueurs en fin de rencontre sont finalement un des moments les plus animés de la soirée.

Victoire large, individualités en forme, collectif au bistro, et soirée somme toute ennuyeuse... Du classique à Beaublanc donc. Le Portel a gardé l'essentiel de son ossature de l'an dernier, et ça se sent. Le collectif est rôdé, mais le niveau se situe en haut de la N1. Pas besoin donc pour Limoges de forcer son jeu, ou de surexploiter ses individualités pour dominer une équipe qui dans sa composition a une division d'écart avec le csp. On retiendra surtout un excellent premier-quart temps de captain Larrouquis, une grosse envie d'Almonte pas aussi blessé qu'on voulait bien le dire cette semaine, et le match très homogène de Roberts, qui se rapproche encore un peu de son niveau de l'année dernière. À part ça... un match bien terne, devant des travées plus clairsemées qu'à l'habitude et complètement éteintes. Et sur le terrain, un minimum syndical amplement suffisant ce soir, mais qui le sera peut être moins samedi prochain pour la réception de Boulazac et notre ancien pitbull, Jacques Wampfler, qui aura à coeur de briller chez lui après avoir dominé ce soir Poitiers, le co-leader du championnat.

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