Limoges réagit avec la manière !

Après la débâcle de la semaine dernière, les joueurs limougeauds ont su réagir suite aux propos d'Adrien Moerman qui fustigeait l'attitude de certains de ses coéquipiers. Collectifs, battants, motivés, les cerclistes ont montré un tout autre visage et ont écarté Orléans sur le score de 70 à 87. Seul gros bémol de la soirée, la blessure de Fréjus Zerbo, probablement victime d'une entorse à la cheville... Analyse ...

Un début poussif

Avec un 5 classique pour le CSP (Green, Acker, Boungo Colo, Moerman, Zerbo), le début de match fut très délicat. Entre la réussite d'Orléans et les tirs complètement à l'ouest coté CSP ou alors les ratés de Fréjus sous le cercle suite à de bons rebonds offensifs, les incroyables mauvais choix de Boungo Colo, on pouvait croire à la catastrophe dès le début du match.
Mais malgré une évaluation de 21 à 7 pour Orléans à la fin du 1er quart temps, le CSP n'était qu'à 2 longueurs après avoir compté 6 points de retard. Pourtant on pouvait sentir dès ces dernières minutes que le trio Gomis - Moerman - Petro se sentaient déjà bien sur le terrain orléanais

Un beau jeu

Le trio précédent resta sur le terrain et on a pu s'apercevoir immédiatement de l'apport de Petro dans le jeu offensif limougeaud. Alors, certes, on pourra nuancer que le jeu intérieur orléanais était quasi inexistant avec un Raposo à coté et un duo Loum - Green bien trop light physiquement parlant pour contenir Petro. Mais ce dernier est un énorme point d'ancrage dans la raquette et surtout il lit le jeu comme peu d'intérieur et ne force que rarement son jeu. Avec un Gomis de feu, le CSP prend 12 points d'avance et on se dit que c'est vraiment dommage d'avoir laissé filer le match contre Pau et de ne pas avoir utilisé plus ce duo. Mais ce soir, pas le choix, sans Edwards et avec la blessure à la cheville de Zerbo, Moerman et Petro allaient devoir tenir longtemps (seul Boungo Colo pouvant dépanner en 4).
Pourtant, le CSP était près de retomber dans ses travers à tout moment.
Témoin de ce fil très fin, la remise en jeu à 41 - 35 pour le CSP à 3,6s de la fin. Suite à un temps mort, on se dit qu'on pourrait revenir aux vestiaires avec 8 ou 9 points. Peine perdue, mauvaise passe, interception, dunk orléanais et seulement plus 4 à la pause..

Petro Gomis Moerman

Au retour des vestiaires, le CSP reprit sa marche en avant avec le trio en question toujours au four et au moulin (le jeu sans faute de Gomis, la présence de Petro à tous les niveaux et la hargne de Moerman associée à une réussite qui le fuyait depuis trop longtemps). Le CSP jouait bien ensemble, défendait bien ensemble, avait 11 points d'avance. Et là problème : ces 11 points d'écart.
Pourquoi ?
Car alors qu'on pensait le CSP dans sa bonne phase, cet écart a fait changer le comportement de l'équipe en attaque. Ce fut alors le festival solitaire d'Acker avec des choix à faire palir d'envie Trevor Ruffin pénétrant dans la raquette, sautant et ... réfléchissant après. Bref, des mauvais choix en attaque, du jeu en solo (Green notamment). Le maestro du soir Gomis sorti, c'était carnaval.
Par chance, la défense, elle, restait là et ces 3mn sans marquer sont passés sans heurts grâce à elle. Le CSP prenait même 14 points d'avance à 10 minutes de la fin

C'est beau une équipe qui joue ensemble

C'est le beau CSP qui entama ce 4ème. Des joueurs jouant pour les autres (tiens tiens, Gomis et Petro étaient sur le terrain, rapport de cause à effet ??) en attaque, faisant circuler la balle jusqu'à l'extra extra extra passe pour des tirs ouverts. Et comme en défense, les joueurs continuaient à se battre, le CSP fleurta avec les 20 points d'avance sans se désunir et sans jouer pour sa tête. Hervé, le coach calimero orléanais, ne prenait même pas de temps mort et semblait dépiter par l'impuissance d'Orléans devant le jeu de Limoges. Incroyable suite à la bouillie vue mardi à Beaublanc. La fin du match permit de faire souffler Petro et Gomis et de faire jouer Curier (après Ade Hussein lors du quart précédent).
Et le CSP s'imposa sans trembler 87 - 70.

Ca c'est fait

Ce soir, le CSP a fait le job et même plus. Il s'est imposé dans une salle où peu de clubs ont gagné cette saison. Il a proposé par moment un jeu offensif d'excellente facture (même si on a senti que, par moment, les joueurs pouvaient retomber dans leurs travers). Les joueurs ont défendu ensemble par rapport au choix du coach (les tirs ouverts de Harris sont liés aussi à un cadenassage en règle de KMac).
La stat qui le montre : 39 rebonds à 25 pour le CSP, une correction.
Le jeu collectif : 20 passes décisives.
L'évaluation : 106 !!!!
On peut presque parler de match référence quand on voit ce que peut proposer ce soir (même si Orléans a proposé une raquette très très très faible).

Et maintenant ?

Il ne reste plus qu'à savoir ce que va proposer le CSP et de connaitre la nature de la blessure de Zerbo (car avec 2 intérieurs valides, on risque souffrir contre Strasbourg et Nanterre).
Mais si les joueurs jouent tous ensemble comme ce soir, alors, on peut espérer une bonne fin de saison.
Et pitié, on ne veut plus revoir la bouille de mardi, on veut voir des joueurs se battre ensemble, s'encourageant même sur le banc. Bref, une EQUIPE, comme ce soir. En attendant, malgré quelques imprécisions et quelques ratés, merci pour cette victoire.

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