Les Phénix chassés de leur nid
On manquait de remous ces derniers temps, l'équipe arrivait même à glaner quelques matches... mais Dallas s/Vienne n'est qu'un volcan en léger repos. Depuis ce weekend, les frasques se passent en tribune. Le CSP veut délocaliser les Phénix tout en haut du palais des Sports. Explications.
Historique
Petit rappel : les Phénix (ex-Yellow Boys, puis Yellow) club de supporters historique du CSP (bien avant que les Eagles ou les Ultras ne pointent le bout de leur nez) est positionné depuis toujours en tribune A, cette petite tribune démontable située devant les portes donnant de la salle sur le hall de Beaublanc.
Le clash
Depuis ce weekend, les tensions se sont faites apparentes entre d'un côté le club qui cherche à monétiser Beaublanc au maximum (les offres de réabonnement pour 2018 publiées en novembre témoignent de cette ambition "dévorante") et ces fidèles supporters qui traversent la France voire l'Europe au gré des montées et descentes du CSP. Car oui, c'est bien là que le bas blesse, en 2004 quand "Limoges CSP" était synonyme de "lépreux" et que les affiches n'étaient plus l'ASVEL ou Malaga mais bien Quimper et Liévin, les Phénix étaient là. Aussi fidèles à des laborieux Harrington qu'à des géniaux Moerman ils ont été de tous les combats, de toutes les virées perdues à Bercy de toutes les fêtes mais aussi de toutes les désillusions. Comme l'explique leur présidente Sandrine Gilles dans les colonnes de France Bleu Limousin "Qu'on change d’emplacement, pourquoi pas. Mais on a quand même notre mot à dire ! On aurait au moins pu discuter plutôt que nous imposer cette décision."
Pourquoi "vider" la tribune A ?
Aujourd'hui au prétexte de travaux qui nous serons présentés dans 15 jours (et oui on va ENFIN bricoler une tribune de ce côté de Beaublanc) on en profite au nom de l'argent tout puissant pour reléguer ces "simples supporters" (à lire avec le plus de condescendance disponible) dans les hauteurs de Beaublanc... tout ça pour contenter quelques bobos limougeauds ou quelques partenaires avides de se montrer les soirs de match histoire de s'occuper entre les coupes de champagne du VIP. Alors certes, ces partenariats sont nécessaires mais à quel prix ?
L'âme de Beaublanc ? Son public !
A-t-on besoin de sacrifier un groupe sympathique de passionnés sur l'autel du bénéfice ? Les nouveaux tarifs (rappelons-le IDENTIQUES au coût/match à une saison d'Euroleague), la ségrégation envers les étudiants, les bénéficiaires de tarifs réduits, les enfants ou encore la multiplication des "offres commerciales" prennent le risque de diluer l'âme de Beaublanc. Ce petit quelque chose d'inexplicable qui fait que de génération en génération les Limougeauds vibrent pour leur équipe de basket. Beaublanc était jusque là un lieu de communion (parfois de fusion) où les barrières sociales n'existaient plus, et où le peuple limougeaud au sens large partageait une passion fédératrice.
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— Basket le Mag (@basketlemag) 17 novembre 2016
◣Grand entretien avec @Fred_Forte
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Demain, en suivant les préconisations d'une agence marketing certainement compétente, nous risquons de nous retrouver avec un public "à la Rhénus", aux ordres d'un speaker/DJ, public aussi amorphe qu'ignare et susceptible de se désintéresser une fois les paillettes de l'élite disparues. Un sacré pari sur l'avenir de la part d'un président qui s'affiche en couverture du #3 de BasketMag avec le titre "A Limoges, notre force c'est le public". A trop cultiver l'ironie et à s'éloigner de sa base, ce club va finir par y perdre son âme... et parvenir à éteindre un volcan qui rugit depuis plus de 30 ans. Décidément un club pas comme les autres...
NB : La direction du club a décliné notre demande d'interview et a refusé de commenter cette polémique.
NB2 : Les Phénix ont lancé une pétition pour contester ce déplacement forcé que vous pouvez retrouver en cliquant sur CE LIEN
# 48 - FF
04/12 - 9h54
#47 c'était juste un peu d'humour pour les pleureuses. ...