LE CSP OSTRACISé AU DERNIER QUART-TEMPS

Illustration

Après un début de match euphorique, le CSP laisse revenir l'AEK dans le deuxième quart-temps avant de livrer une piteuse dernière période (72-62), où seuls 7 points ont été inscrits avec une attaque en périphérie statique et inopérante, même si l'équipe a défendu jusqu'au bout. Analyse.

Si le début du match a montré le véritable potentiel de l'équipe, la dernière période illustre les maux actuels de celle-ci. Si Kadji m'a particulièrement plu, Kyzlink m'a horripilé tout au long du match. Jones n'a pas joué.
Beaublanc.com avait son envoyé spécial en la personne de Pointguard.

LA FAUTE à LA SOIRÉE DéMONIA

A qui la faute demandait Café des sports samedi soir dans son papier ?
A beaublanc.com, ne reculant devant aucun sacrifice, on a enquêté. Elle incombe bien évidemment à la nuit Démonia organisée samedi soir au yoyo au palais de Tokyo qui avait sa succursale au palais des sports de Bourg-en Bresse où les bressans tels des samouraï ont usé de fouets en seconde période pour laminer les cerclistes. Le CSP a pratiqué un masochisme échevelé, conforme au thème "in the mood for lust".
Well, "la fête est finie", il faudrait repartir du bon pied. Gagner enfin ou poursuivre cette dynamique de défaite, c'est Solon ce que le CSP proposera. Espérons une défense Draconienne des cerclistes qui devront jouer en hoplites sur le parquet. Je sais, on est devant la tyrannie des résultats, mais le sport c'est ça. En espérant être en thète au premier quart-temps, où le jeu proposé est souvent anémique, pour ne pas traîner tel un Boulé nos mauvais démarrages quasi chroniques et arriver en dernière période en isonomie pour pouvoir espérer l'emporter.

UNE FIN DE PARTIE PAS CHOUETTE POUR LE CSP (72-82)

C'est dans une salle muette, sans public, que le CSP se déplace sur cette terre qui l'a vu monter sur le toit de l'Europe, il y a 30 ans. Que de souvenirs pour beaucoup d'entre nous.

Limoges accède puis redescend de l'Olympe (42-37)

En haut de l'Olympe en ce premier quart-temps, le CSP prend le match par le bon bout en dominant son vis-à-vis (25-14). Le début de match voit Graves, Hawkins et Miller se mettre en évidence. Le match est tendu (12-10)à trois minutes de la fin du premier quart-temps., avant qu'Ugolin et Graves permettent au CSP de prendre 11points d'avance.

Le CSP est sur sa lancée en cette deuxième période puis retombe dans ses travers (42-37).
La période démarre en trombe avec Graves, Kadji et Hugolin qui donnent 17 points d'avance au CSP (34-17). Miller en rajoute et permet de faire un écart de 20 points.
Le jeu commence à se dérégler avec une perte de balle de Graves.
Les sorties de Miller et de Kadji coïncident avec un jeu d'attaque plus haché, sans inspiration permettant à l'AEK de revenir en fin de quart-temps à moins sept. On assiste au début du festival de Mitchell. Un symbole de cette fin de première mi-temps sont les deux dernières actions du CSP avec une perte de balle de Kyzlink et un parpaing de Hawkins.

Les cerclistes résistent puis s'effondrent dans une tragédie grecque (72-82)

Limoges résiste dans le troisième quart-temps (65-59 ). Même si Miller réussit pour son retour un tir primé 45-37), le jeu se cantonne en périphérie. Graves en faisant ficelle permet d'avoir 9 points d'avance (49-40). Mitchell nous met la misère (59-53). Ugolin n'est plus en réussite. On laisse trop de points aux lancers-francs. L'équipe est en plein doute.

Un dernier quart-temps en période obscure avec un CSP qui subit le match en s'accrochant, avant de se faire déborder, dans l'incapacité de trouver la moindre solution offensive. Seuls 7 points seront inscrits par les Limougeauds.

Deuxième tournant du match. La pression offensive et défensive des locaux émousse les visiteurs. A plus de 7 minutes du terme de la rencontre à 67-64, Lang rate un shoot ouvert. Temps-mort pris par le coach grec.
Les Thermopyles limougeauds ne vont plus tenir longtemps. Retour sur le parquet de Yeguete et de Wojcie. Graves laisse lui aussi un lancer-franc en route. Quelle misère ! On assiste à un one man show de Mitchell qui après avoir égalisé donne trois points d'avance (71-68). Ugolin déjoue lui aussi. L'AEK mène de 5 points à quatre minutes de la fin de la partie. La victoire s'est éloignée. Les solutions offensives sont limitées. Athènes mène de huit puis clôt le match en laissant les limougeauds à 10 longueurs (82-72).

FIN PRéMATURéE DE L'Odyssée EUROPéENNE !

Le CSP est dans le dur, les résultats dans le mou, le seum est présent un peu partout côté public et supporters.

La compétition est déjà terminée, même si on s'en doutait fortement, la formule ne qualifiant que les deux premiers. Si les deux premières formations rencontrées nous ont outrageusement dominés, ce soir le CSP peut avoir des regrets. Le match était prenable, dans nos cordes même si Mitchell et Miles ont été monstrueux, bousculant sérieusement la raquette limougeaude.
Le tournant du match se situe à 19-39 à 7 minutes de la fin du deuxième quart-temps. Quelque chose casse. Yeguete remplace Kadji. L'arrivée de Mathieu un peu plus tard fiminue les champs du possible en attaque. La machine se grippe, les athéniens reviennent dans le match. Le CSP retrouve ses travers offensifs. De plus 20, on passe à plus 7. Si la troisième période fut héroïque, le CSP a souffert, maintenant son intensité défensive mais ayant perdu son efficacité offensive.

Et puis, Limoges a subi lors de la dernIère période, impuissant en attaque sans solution offensive face à une équipe grecque qui a très bien défendu. Un jeu tout en périphérie, avec notamment Kyzling en incapacité d'apporter du souffle, en retard et en approximation permanente en tête de la ligne des trois points répétant à l'envie les mêmes attitudes.
Il fut difficile pour Lang défendu de près et pour le fantasque Hawkins de trouver le chemin du filet. C'est tellement vrai que lorsque Nicolas a trouvé une position de shoot ouvert, il avait perdu confiance. La fin du match fut un vrai chemin de croix.
En définitive, seuls Graves et Kadji ont été efficaces. Avec Ugolin en première période avant de sombrer en seconde.
Quant à notre contre-performance aux lancers-francs, elle constitue une circonstance aggravante au gâchis offensif.

FAIRE LA BASCULE à NANTERRE

Pour être dans le creux, on est dans le creux. Pas de doute là dessus, même si le match de ce soir a montré que l'équipe pouvait côtoyer l'excellence puis tomber dans le néant.
Si le CSP arrive à être plus constant face à une équipe elle aussi en mauvais état, le talent pourrait permettre de retrouver le sourire et de ne pas retomber dans la tragédie, cette fois-ci face au théâtre des amandiers.

  • Autour du match
  • Commentaires (22)