GIRARD : "Ce public est tellement passionné..."

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Retour sur la belle qualification du CSP pour les demi-finales grâce à RTF et Mickaël Vaillant avec les réactions d'un Girard logiquement satisfait, et un Racine qui ne veut retenir qu'une chose, la saison de Clermont...

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Mickaël Vaillant : Un match comme vous les vouliez ce soir à beaublanc, vous gagnez, vous êtes en demi-finale, en plus avec un super public, c'est presque parfait ?
Eric Girard : Bien sûr, on ne va pas faire la fine bouche. On a fait je pense 25 minutes de basket cohérent. Il faut qu'on arrive maintenant à travailler pour en avoir 40 parce que contre Paris ou Saint-Etienne il faudra qu'on soit capable d'élever notre niveau de jeu. Mais la communion qu'il y a eu ce soir entre l'équipe et le public, c'est quelque chose dont je ne doutais pas du tout. Quand je suis arrivé à Limoges on m'a dit le public stresse un peu certains joueurs etc… Ce public il est tellement passionné que si on arrive à donner le maximum, il sera derrière l'équipe et va nous aider à gagner des matches. C'est ce qui se passe en ce moment.

M.V : Vous l'aviez dit avant les play-offs, votre objectif c'était de préparer ces play-offs. Là on peut dire que vous être prêt vous l'avez prouvé. 2 matchs, 2 victoires.
E.G : Oui c'est vrai que certains ont peut-être pu se poser quelques questions puisque quand on est arrivé on a fait des choix. L'objectif ce n'était pas obligatoirement de gagner les matches de fin de saison régulière . C'était de préparer l'équipe dans la direction dans laquelle on souhaitait, incorporer un joueur et être prêt on va dire au maximum de ce qu'on pouvait faire en très peu de jours de travail depuis notre arrivée. Mais être prêts au maximum pour pouvoir gagner un match à l'extérieur pour reprendre entre guillemets l'avantage du terrain. C'est ce que les joueurs ont fait, brillamment je ne sais pas, mais ils ont bien entendu le message, ils ont travaillé dans la direction dans laquelle on souhaitait. Aujourd'hui le premier objectif est rempli, se qualifier pour les demi-finales. Maintenant on va se pencher sur le prochain qui va venir, Saint-Etienne ou Paris on verra.

M.V : Une préférence ?
E.G : Pas spécialement. Bon, Paris parce qu'on les connait, on a joué la bas, on a perdu de 2 points là bas sans Steffon Bradford, plus facile à préparer. Après si c'est Saint-Etienne, on aura toutes les infos qu'il faudra, et on aura une belle chez nous ce qui n'est pas négligeable. Sincèrement, je crois que St-Etienne a du donner toutes ses forces là, sur un match à suivre comme ca, je crois qu'il risque d'y avoir un écart relativement important en faveur de Paris comme un petit peu le match 1 de ces quarts de finale. Tout peut arriver, je souhaite à St-Etienne le meilleur, mais pas de priorité pour nous, on ne peut pas choisir de toutes façons et on prendra l'équipe qui viendra.

M.V : Vous parliez avant les play-offs de l'état physique des joueurs et ce soir vous avez usé l'équipe de Clermont physiquement, c'était pas mal quand même.
E.G : Oui, c'est pour ça qu'on a fait des choses sur le terrain, en dehors du terrain, dans la gestion humaine, dans la gestion physique, dans le travail du basket, pour que cette équipe soit au maximum de son potentiel à l'approche des play-offs. Ca nous a sans doute coûté quelques matches de championnat, il ne fallait pas perdre confiance, mais moi je ne la perds pas donc c'est pas un souci. Après que des gens puissent douter des choix qui ont été faits par le président il y a quelques semaines, de la valeur de l'équipe sur le moment présent, ce n'est pas très grave. Ce qu'il fallait c'est que les joueurs soient conscients et acceptent le discours qu'on leur a tenu, qu'ils nous fassent entièrement confiance, ils l'ont fait et je crois qu'aujourd'hui ils ne le regrettent pas.

M.V : Dernière question. Il y a toujours quelque chose à améliorer selon vous ? Qu'est-ce qu'il faut améliorer pour espérer la montée en Pro A?
E.G : Espérer gagner le match à Paris (ou St-Etienne), d'abord il faut de la constance. Ce soir on manque un peu de constance. Mais ce qui est un peu paradoxal, c'est qu'on a certains joueurs qui n'ont pas été brillants ce soir, et malgré tout on arrive à gagner facilement contre Clermont qui a fait une très belle saison, qui a les 2 MVP dans son équipe, donc ça nous laisse de la marge. Quand on arrivera à avoir tout le monde au même niveau, est-ce qu'on aura assez de temps pour mettre tout le monde au même niveau sur les matches qui vont arriver je ne sais pas. Mais voilà ce soir on a eu des joueurs qui ont été très brillants, d'autres qui ont été moins bons. Il faudrait que tout le monde arrive à être un peu plus constant. Là je crois qu'on aura avec le public derrière nous une équipe qui sera pas évidente à manœuvrer. Mais attention on va jouer sans doute Paris qui a fini premier, qui a une grosse armada, qui a une équipe de ProA aujourd'hui. Nous pour l'instant on n'a pas prouvé qu'on avait une équipe de ProA, donc il faut qu'on travaille pour le prouver prochainement.

Interview de Régis Racine :

M.V : Régis, que dire sur la prestation de Clermont-Ferrand ce soir, vous n'avez pas été mauvais ce soir, mais Limoges a été bon ?
Régis Racine : Que dire sur la prestation. Ecoutez moi je vais retenir une seule chose. Nous étions en difficulté en début de saison puisque nous étions complètement mort-nés. Au niveau des prédictions, nous étions annoncés entre 14 et 18. Soit disant j'ai récupéré des garçons qui étaient des deuxièmes voire des troisièmes couteaux. Le recrutement s'est fait mi-juillet. Aujourd'hui nous avons eu la chance de pouvoir évoluer et de pouvoir faire un match de play-off, nous perdons aller-retour contre le CSP Limoges. Ecoutez ce que je retiendrai c'est que je suis fier des mes garçons, je suis fier de la saison, et j'aspire à ce qu'il y est aussi une grande place du basket français au plus haut niveau de l'élite, c'est ce qui m'importe. Et je suis assez bien placé pour vous dire que c'est très important pour nous. Ce que nous avons vécu depuis plusieurs semaines c'est très très gratifiant pour le basket français, pourquoi ? Parce que non seulement on fait parler du basket, c'est le plus important, mais surtout, Clermont a existé pendant un certain temps, on a existé jusqu'à la fin, on a combattu. Le cœur de Clermont on l'a transposé sur le terrain et c'est ce qui nous importe. Maintenant l'aventure est terminée, nous sommes satisfaits et place à la suite tout simplement.

Un grand merci à Mickaël VAILLANT et à Illustration

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