Chemin de croix à Bercy !

Illustration

Une première mi-temps en état de grâce aura suffit à la société d'événementiel parisienne pour déborder un CSP peu concerné. Des runs en seconde période nous laissent savourer à quel point il y avait de la place pour bousculer la formation de GLeague de la capitale. Score final trompeur quand on a accusé 27 unités de retard à la pause. Adieu playoffs (et probablement Europe) ce groupe n'en veut plus.

BERCY à LA MODE PARIS BASKET

C'est un Bercy bien rempli avec notamment l'opération "retap" type sortie des écoles sans la façon pervers pépère, (avec la ferme intention d'accrocher de futurs clients dans les rangs des grandes écoles parisiennes) qui accueille le CSP.
La colonie limougeaude a répondu présent, avec les clubs de supporter bruyants derrière le panneau situé du côté du banc visiteur.

Que dire de l'ambiance ? Basketix. à l'image du jeu run and gun pratiqué par l'équipe. Tout est à l'avenant. La speakerine sort d'une autre galaxie. Les temps-mort sont l'occasion d'une pseudo contre culture de bazar, à destination d'un public jeune, branché et au pouvoir d'achat potentiel affirmé. Le panneau d'affichage du scoring et des fautes est perpétuellement obstrué par leur sponsor (et ce n'est pas une blague).
Et nous, amoureux du CSP, nombreux dans la salle, qu'allions nous faire dans cette galère ?

UN CSP PAS CONCERNé, RETROUVE UN PEU DE FIéRTé EN DEUXIèME MI-TEMPS

HONTEUX (26-53)

Oui, vous avez bien lu : -27 à la mi-temps.Paris a presque marché sur l'eau de la Seine jouxtant Bercy en première mi-temps alors que les cerclistes ont été inexistants, ne trouvant aucune réponse à ce festival d'adresse et à cette domination insolente au rebond.
Le CSP est dominé au premier quart-temps par une équipe parisienne qui met plus d'intensité dans le combat (19-26). Il est déjà en difficulté, notamment aux rebonds (défensif et offensifs) face à une équipe qui met de l'intensité offensive avec ses pistoleros et fait la loi dans la peinture. Seuls Yeguete et Desi scorent. Le match se transforme en correction. Dominés dans tous les compartiments du jeu, l'équipe est complètement perdue. Nous aussi, d'ailleurs, qui tel Simon, semblons porter la croix de qui vous savez.

Les clubs de supporters venus en nombre derrière le panier du banc limougeaud grondent derrière le panier. C'est une révolte supporters ? Non Massimo, c'est une révolution. La tension est perceptible autour de l'équipe limougeaude. Les joueurs sortent des vestiaires et 0vont s'échauffer...du côté du banc parisien. Tendu. Plutôt tendu.

LE CSP SE MET ENFIN à JOUER...BUT IT'S TOO LATE (81-88)

L'équipe met d'entrée plus d'intensité offensive et prend enfin des rebonds. Jones, Rodriguez et Lang sont en réussite, Limoges inflige un 19-6 aux locaux. Graves et Ugolin se mettent au diapason. Le CSP revient à moins douze en fin du troisième quart-temps (53-65).

Le CSP allait-il réaliser un hod-up ? C'était sans compter sur Goulding qui en corner allait nous empêcher d'espérer tout retour, nous laissant dans un étiage de quinze points d'écart. Le CSP ne se rapprochant qu'en fin de match pour terminer à 7 longueurs des locaux.

In fine, le CSP a dominé les deux derniers quart-temps face à des parisiens qui n'avaient plus à opposer que le matelas brillamment acquis en première mi -temps et l'adresse de Goulding (les fameux points Goulding). Limoges parti de trop loin n'avait plus assez de jus pour perturber fortement le niveau de jeu des parisiens devenus bien ordinaires.

Ils nous doivent une sacrée revanche !

Après le basket façon céleri rémoulade à la mayonnaise indigeste de la première mi-temps, la deuxième mi-temps a vu un CSP mettant plus d'intensité, l'ensemble des joueurs étant enfin concernés. Malaise dans la civilisation. Cette équipe n'y est malheureusement plus pour pouvoir limiter les dégâts dans les moments difficiles.

Enfin, étrangeté de ce match. Les supporters limougeauds vus dans les couloirs de Bercy et dans le hall de Bercy en fin de rencontre semblaient tout autant soulagés de ne pas en avoir pris une rouste que déçus par l'issue de la rencontre.
Etrange en effet!
Seul aspect positif de la rencontre : quel que soit l'avis que nous pouvons porter sur l'équipe, même en réalisant une partie totalement médiocre, celle-ci trouve la capacité de revenir dans la partie avec de l'implication.
Encore étrange.

Even fallen in love

La réception des métros est l'occasion de revivre ce moment où le CSP était sur le toit de l'Europe. Madeleine proustienne de tout amoureux du CSP, la date du 15 avril est celle de la juste mémoire des amoureux du CSP ; 9 millions et demi de spectateurs étaient scotchés devant leur écran ce soir là pour nous voir remporter le plus beau des trophées.
À tout jamais les premiers.
Que la fête commence avec le menu gastronomique préparé le 15 avril prochain par notre club. Tavernier champagne.
Et que l'équipe vue ce soir puisse se sentir enfin concernée, dès le début de match, pour ne pas gâcher la fête.

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