10 minutes de trop à Chalon, défaite 83 à 77

Illustration

Lors d'un match que tout Chalon attendait (enfin, surtout Tchicamboud qui avait en travers la défaite lors du trophée des champions) et que tout Limoges appréhendait d'un côté et attendait de l'autre (pour voir le nouveau duo US), c'est Chalon qui a pris sa revanche. Mais cette victoire fut loin d'être un long fleuve tranquille pour l'Elan qui a du compter avec un CSP accrocheur et jouant sa chance à fond. Analyse

1er quart : Wanamaker, Gomis, Mipoka, Traore, Zerbo

Giannakis a donc choisi de débuter sans son duo américain qui devait faire peur à Greg Beugnot.
Malheureusement pour nous, ce qui était à craindre de Chalon, c'est son adresse à 3 points. Sans cette adresse, Chalon est une équipe normale. Avec, elle est injouable. Et bien, ce soir, Chalon était l'équipe injouable qui se profilait à l'horizon avec un 7/11 à 3 points en 1er quart temps.
Et même Banks pourtant à 0 panier depuis son arrivée à Chalon tournait à 2/3.
Lors de ce premier quart temps, Chalon fera 7/11 à 3 points soit 66% des points marqués à 3 points.
N'en jetez plus, 31 points en 10 minutes, une équipe en feu, et pour couronner le tout, nos 2 US ne jouant que 1 petite minute en fin du quart temps.
31 - 20. A ce rythme, la correction pointait le bout de son nez. Ah si, ca faisait longtemps que ça n'était pas arrivé donc autant le signaler, Giannakis a pris un temps mort à 13 – 6 soit seulement 7 points d'écart.

2nd quart temps : la doublette intérieure US sur le terrain

avec Tsamis, Nobel et Kmac soit le 5 le plus cohérent et costaud sur le terrain.
Ajouté à ça la caractéristique du CSP de ne plus lâcher (après les 2 doudounes du Havre et de Nancy), le CSP tenait tête à une équipe de Chalon qui continuait à s'acharner à 3 points avec Banks qui continuait son festival (il avait un truc à prouver lui !?) et était déjà à 15 tirs à 3 points tentés en 15 minutes de jeu !!! Mais ce festival, ça nous vexe un shooteur et donc Kmac essayait de répondre lui aussi (2/2) grâce aux bonnes fixations intérieures.
Du coup, le CSP revenait à 3 points (grâce à un 3 points de Nobel) (38-35) à la 15ème au cours d'un match parti sur de grosses bases … offensives (8/15 à 3 points pour Chalon, 4/6 pour le CSP et 70% aux tirs pour Limoges !!!!!).
La suite, un duel entre Kmac (ok ok) et Banks (non mais dites moi que je rêve !) derrière la ligne. Et Tchicamboud termina la période par un …. 3 points pour porter le score à 49 à 45. (Ne fermer pas votre navigateur, ce n'est pas la fin du match, juste la mi temps, il y a la suite dessous).

3ème quart temps : "Nobel time" grâce au collectif et l'envol

Tout est dans le titre de ce 3ème quart temps. Ce quart temps fut un bon et beau quart temps. Avec le duo de fixation US, le jeu est plus simple. Ajouté à ça, des systèmes qui commencent à rentrer pour les autres joueurs, ça joue bien. Et c'est Nobel qui récolte les bénéfices du jeu collectif avec, tenez-vous bien, 9 points en 7 minutes de jeu. Et en face, et bien, l'incompréhension commence à gagner les rangs chalonnais. Comment cette équipe de Limoges pouvait leur tenir tête. Pire même (pour Chalon), le CSP virait en tête à la 27ème minute et prenait 4 points d'avance 58-62 puis 6 à la suite d'un temps mort posé par Greg Beugnot. Et à la 30ème, c'était 58 à 69 pour le CSP qui menait de 11 points à Chalon à 10 minutes de la fin du match !!

Si Chalon conservait presque 50% à 3 points (12/25), le nombre de points marqués par quart temps était en chute libre : 31, puis 18 puis 9 alors que le CSP restait sur des gros chiffres (20, 25 et 24).
Par contre, le gros point d'interrogation était la réussite aux tirs du CSP.
Jugez plutôt : 24/36 aux tirs soit 66% (et 12/15 aux LF) mais seulement 36 tirs à comparer avec les 22/50 soit 50 tirs à Chalon (donc un différentiel de 10 tirs environ si on tient compte des lancers). Si l'adresse du CSP chutait pour refaire un quart temps à 2 points, la fin pouvait être compliquée. Sinon ....... le spectre du Sportica se profilait.

4ème quart temps : La maitrise ou la tension ?

10 minutes, 10 minutes pour revenir avec une victoire au combien importante dans la course au maintien. Ou 10 minutes pour se faire rattraper mais après avoir prouvé que le CSP pouvait tenir la dragée haute face au champion en titre.
Et quand la situation dérape à Chalon, c'es Schilb qui prend les choses en main : 4 points, une interception et une passe décisive pour Williams et Chalon était revenu à 4 points en moins de 2 minutes. Puis son premier 3 points pour ramener tout le monde à égalité 70-70 puis 73 partout à 4 minutes de la fin.
Et non, nous n'interrompons pas nos programmes pendant le temps mort de Giannakis vu qu'il n'en avait toujours pas pris malgré un Hack A Shaq (ah non Hack A Trent !) terrible.
Il a attendu un nouveau 3 points de Lang et donc un 18 à 4 pour prendre son premier temps mort.
Alors, oui, Giannakis a un beau discours, très propre, des idées bien arrêtées pour lesquelles on peut difficilement lui donner tort. Mais il est tétu comme .... et préfère laisser ses joueurs réagir plutôt que de tout revoir avec eux. Sauf que ce n'est pas Papaloukas et Diamantidis sur le terrain et du coup ... ça réagit moins bien.
L'adresse étant partie, les espoirs s'envolaient et Chalon pouvait terminer la partie sur un 25 à 8 pour s'imposer 83 à 77 face à un bon CSP

Une défaite encourageante mais une blessure inquiétante

L'adresse de l'Elan Chalon à 3 points, la renaissance de Blake Schilb qui avait du mal à digérer les 2 matchs par semaine (Euroligue et Championnat), tous les ingrédients étaient réunis pour que le CSP prenne le bouillon. Ce ne fut pas le cas et le CSP s'est battu et a tenu.
Présence d'un vrai duo US à l'intérieur et un rôle de remplaçant plus adapté pour Traore et Zerbo ?
Assimilation meilleure des systèmes ?
Ou simplement une adresse exceptionnelle pour le CSP.
La question reste pour le moment entière. En attendant, le CSP a tenu tête au champion, a bien joué et est tombé les armes à la main.

On en saura plus mercredi avec la réception d'Orléans qui reste sur 5 victoires consécutives. Ce match sent donc déjà la poudre (grâce à la présence je vous le rappelle d'Antoine Eito en animateur principal).

Par contre, il sera intéressant de prendre des nouvelles de Tsamis dont la blessure semblait être inquiétante. Sans Desroses, ni Tsamis, le secteur extérieur du CSP se réduirait de plus en plus. De 12 pros voulus par Giannakis, il n'en resterait que 9 (Evtimov, Desroses et Tsamis en moins)

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