Si tu défends sur May, fais ce qu'il te plait !

Illustration

Après de chaleureuses retrouvailles avec les champions d'Europe 1993, Beaublanc a de nouveau vibré un 15 Avril lors d'une écrasante victoire (79-61) d'un CSP brillant et inspiré. Analyse

Sincèrement, elle n'est pas facile celle-ci et pour plusieurs raisons. La première est que la prestation fut très belle et oser une once de critique serait clairement mal venu. La deuxième est que je me suis laissé porter par l'euphorie collective et ne me suis pas trop penché sur l'aspect technique de la partie et la troisième est que je sis encore sous le charme de cette soirée pleine de légèreté.

Le contexte

Est-ce vraiment nécessaire de le répéter ? Limoges fêtait ce soir les 20 ans du titre de 1993 avec le retour des héros athéniens sur le parquet. A cette occasion, le CSP s'était remis aux couleurs de l'époque, ce qui aura permis de voir resurgir des placards de vieux t-shirts, bombers, casquettes, écharpes, jerseys jaunes et grenats.

Outre les aspects festifs et émotionnels d'une telle manifestation, rappelons que d'un point de vue sportif, ce match pouvait être celui du maintien en Pro A grâce au très beau succès acquis en terre alsacienne deux jours auparavant.

Le match

Malgré le manque de suspense, le match fut très plaisant à regarder. D'une part, Limoges a été bluffant et d'autre part, Paris a tout raté ou presque.

Si c'est Diot qui donne très rapidement l'avantage 1-0 sur LF dès la première minute, le collectif francilien se voit très rapidement infliger un 10-0 par un CSP brillant à tout point de vue à l'image d'un Vasco Evtimov au four et au moulin et très en verve. Auteur de très jolies passes bien senties, d'une présence au rebond, notre géant ne marque pas mais gobe tout ce qui traîne sous son panier et distribue cavair sur caviar.

Très vite l'écart va se creuser, Limoges réussissant tout ce qu'il veut et Paris manquant cruellement d'adresse sur les quelques tirs ouverts glanés ça et là. Au bilan, le PL n'inscrira que 12 points lors du premier quart et seulement 6 lors du deuxième. Autant dire qu'à la mi-temps, les sourires sont légions à la buvette. Rendez-vous compte: seulement 18 points pris à la mi-temps, du grand art défensif.

La seconde période est du même niveau, tout du moins le 3ème quart. Limoges pose son jeu, structure ses attaques et fait preuve d'un bel investissement défensif, faisant la petite faute utile au bon moment et en ne tentant que très peu de choses improbables.

La fin du match est moins belle mais le 5 sur le parquet n'y est pas étranger. Avec 30 points d'avance, Giannakis fait tourner et qui pourra lui reprocher ? Les esprits se relâchent un peu et les parisiens en profitent pour limiter la casse à l'image d'un Diot combatif et décisif dont la relation avec John Cox saute aux yeux.

Au bilan: une éval collective de 101 pour le CSP contre 49, une adresse de 53% côté Limoges contre 32% côté parisien et 41 rebonds à 31.

On a aimé

A peu près tout en fait:

-L'ambiance avec ce doux parfum des succès passés

- Les festivités et l'exposition médiatique de l'évènement lors duquel, nous avons tous pu montrer que Limoges n'est la terre du hooliganisme basketillistique.

- La remise des maillots par les anciens dans les vestiaires. Assurément un grand moment dont nous n'avons pu être les spectateurs

- Les maillots jaunes: quelle classe ! Il faut l'avouer, le CSP est quand même beaucoup plus beau à voir en jaune qu'en blanc. Bien plus original, il permet de se démarquer du vert beaucoup trop présent dans le basket hexagonal. Si l'on tient compte du fait que les joueurs ont extrêmement bien joué dedans...

- La prestation limougeaude tout simplement avec des attaques appliquées, des aides défensives et une jolie fluidité dans le jeu qui faisait plaisir à voir.

- La longue discussion de Giannakis avec Antoine Diot, visiblement séduit à la fin du match par la partie du meneur français. Une potentielle recrue ? Si c'est le cas, nous approuvons de suite !

On n'a moins aimé

A peu près rien même si de petits détails ont été un poil irritants. Mais bon, c'est l'analyse de la bonne humeur ce soir, donc on n'en parle pas.

Au bilan

Merci à l'équipe de nous avoir fait passer une si belle soirée. Merci au club d'avoir organisé ces festivités. Merci aux médias de nous donner l'occasion de véhiculer une très belle image de Limoges et de sa ferveur, sans excès, sans arrogance mais juste de la passion.

Merci aussi d'avoir assuré le maintien. Nous pouvons avoir des regrets pour les play-offs mais il ne faut pas oublier que Paris traverse également une mauvaise période. Néanmoins, comme l'a dit Dacoury au micro de France bleue avant le match "c'est bien beau tout ça mais il va falloir aller chercher des vrais titres maintenant". Ce maintien nous permet de rêver encore à de futurs succès parmi l'Elite.

Rendez-vous samedi prochain à Boulazac où nous serons si Sylvain Lauthié tient parole (il nous avait promis des places quand nous l'avions croisé dans un bar de Bercy Village après la finale au mois de Juin). Comme on sait qu'il nous lit régulièrement, on lui adresse notre bonjour et le prévenons qu'il ne doit pas trop s'éloigner de son téléphone. A samedi !

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