Cantù as Adrien, tu ne risques rien !

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Au terme d'un match très serré, le CSP s'impose de 11 points (81-70) face à Cantù. Qu'on se le dise, en sport, je déteste les italiens, presque autant que les espagnols et les anglais, c'est dire ! Je déteste leurs jérémiades, leur capacité à pourrir un match, leur influence sur les arbitres, etc... Ce soir, les compatriotes de génies comme Vivaldi m'ont donné raison en pourrissant un match importantissime pour les deux équipes. Seulement voilà, Toto Cutugno a composé pour Joe Dassin la chanson "Et si tu n'existais pas" que je dédie ce soir à Adrien Moerman car effectivement, si tu n'existais pas, nous n'aurions peut-être pas gagné ce soir ! Analyse d'un pugilat.

Le match


Comme le dit Claude Barzotti dans sa chanson Le Rital: "J'avais bien l'humeur voyageuse, Mais de raccourcis en détours, j'ai toujours fait l'aller-retour", les Italiens ont parfois dépassé les Limougeauds au scoring... mais pour mieux revenir en arrière dans la foulée.
Après un départ tonitruant infligeant un joli 7-0 aux lombards, le CSP a ensuite encaissé un cinglant 9-0 qui nous fit craindre un match de séries. Ce ne fut pas le cas, les deux équipes se sont tenues au coude à coude jusque la 35ème minute lors de laquelle, les joueurs de Dupraz ont changé leur défense et enfin remarqué qu'il fallait museler James Feldeine, auteur de 19 points.

Entre temps, les locaux ont alterné le bon et le moins bon face à des italiens clairement en mode dureté et contre attaque. Très adroits au delà des 6,75m, les joueurs de Sacripanti (qui porte bien son nom) sont sans cesse revenus au niveau des cerclistes au moyen de gros shoots et d'une grosse défense individuelle très agressive mais sans convaincre, bien aidés par un trio arbitral d'un niveau bien inférieur à ceux d'Euroleague. Limoges était bel et bien plus fort, le final en est la preuve.

Alors que les deux équipes sont au coude à coude, Adrien puis Jamar marquent à 3 points, les rebonds offensifs sont légion, Beaublanc fait trembler le parquet et Williams (pourtant affuté et bien meilleur que lors de son passage à Limoges) part en dehors du terrain emporté par son propre poids... tout un symbole. C'est le tournant, avec 6 points d'avance, Limoges déroule, Cantù force et reprend 5 nouveaux points dans la musette. Beaublanc est debout, nous sommes heureux !

Ce soir, c'est le meilleur collectif qui a gagné, en défense comme en attaque. on peut le dire : le CSP est plus fort que Cantù qui survit au moyen d'exploits individuels.

On a aimé

Un Beaublanc animal par séquences, cela faisait longtemps que la bronca n'avait pas été aussi belle. Vivement la venue de Pau !

Fréjus Zerbo auteur d'un grand match, qui progresse et devient de plus en plus précieux. Désormais capable de marquer en pleine course ou de switcher à 4-5 m, il a empêché Eric "Big Mac" Williams d'imposer sa carrure sous le cercle. On le dit depuis un moment mais c'est un grand joueur en devenir. Pourvu qu'il reste longtemps à Limoges.

Le collectif tant offensif (aperçu avec maestria au Mans) que défensif. C'est sûrement une des clés du match.

La victoire de 11 points qui pourrait s'avérer précieuse dans quelques semaines.

Et évidemment, et comme d'habitude, Adrien Moerman dont le rôle est fondamental dans cette équipe. Chapeau bas !

On a moins aimé

L'arbitrage qui a voulu se montrer... ou faire du zèle, au choix. On croyait revoir Mateus, Delaune et consort mais étrangers, comme quoi ça existe aussi en version espagnole ces trucs là... Honteux, pathétiques, ils ont été trop présents et ont souvent privilégié l'équipe la plus méditerranéenne, comme pour faire plaisir à Hervé Villard.

Le match de Nobel Boungou Colo qui est passé au travers. Peut-être a-t-il payé physiquement le déplacement à Moscou et sa formidable emprise sur le jeu face au Mans. Faut-il le blâmer pour autant ? Certainement pas, lorsque Nobel aura retrouvé son physique et donc sa lucidité (qui sont liés), il reviendra plus fort que jamais.

Et maintenant ?

Hé bien maintenant, il va falloir que tout ce petit monde se repose car dimanche, c'est la JSF qui arrive et ils ne sont pas là pour rigoler, les coéquipiers de Riley !

Comme le soulignaient les animateurs du Cercle, l'émission basket de la radio Beaub FM , le calendrier à venir est difficile jusqu'au 15 février : de quoi nous faire vibrer, trembler, hurler, huer, siffler, chanter et stresser à foison mais n'est-ce pas ce que nous aimons tant ? Rendez-vous Dimanche !

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