un csp en fuite à Médecin

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La nature a horreur des trop longs miracles. C'est par cette citation de Camus que l'on peut imager la prestation du soir d'un Limoges CSP offrant la peste mais aussi le choléra à ses supporters après le prodigieux comeback face à Saint Quentin. Tentative d'analyse d'une débâcle 94-56 face à des monégasques très concernés à domicile.

no paint no game

Annoncé souffrant du dos, Alexandre Chassang est tout de même aligné d'entrée de jeu avec un cinq majeur classique Beaufort-Appleby-Lang et Nikolic. Lorsqu'on voit la grande difficulté qu'a le pivot français face à l'ex éphémère limougeaud Mam Jaiteh et l'intensité mise par l'ensemble des hommes d'Obradovic, on se dit que Jean Marc Dupraz aura peut-être eu le flair d'aligner un Udanoh à la place. Le premier quart est une incurie offensive où les moindres velléités sont réduites à néant par le duo Blossongame-Brown qui montrent que ce genre d'US ont un petit quelque chose en plus. Après un odieux 20-2, l'écart n'est réduit que par quelques banderilles longues distances de Lang et Ugolin symbole d'un projet de jeu réduit à néant. Le premier quart se termine sur un 24-11 en faveur de Monaco.
L'entrée de Nemanja Nenadic, l'Alban Ceray de Belgrade, et son obsession de la pénétration permet de revenir à huit unités des locaux. Bien seul et limité face à des talents tel que Diallo et surtout Okobo, l'arrière serbe ne tient pas la distance et disparait du parquet sans forcément comprendre les choix tactiques du coach limougeaud. Le retour du presque cinq majeur est synonyme d'un nouvel éclat jusqu'à -17 avec les "B-B brothers" cités plus haut définitivement injouables dans l'intensité. Mike James s'amuse de la défense d'un volontaire Beaufort, à défaut d'un concerné Appleby, et la mi-temps est sifflée sur le score de 47-24.


équipe cherche plan de jeu


Oui la tentation fut grande de rester sur la diffusion du match 1 de la finale d'Eurocup entre Paris et Bourg et de ne pas revenir du côté du Rocher. Simple réflexe d'autoprotection afin de ne pas souffrir plus. Les premières minutes du troisième acte nous font amèrement regretter ce choix tant le jeu produit offensivement fut aussi efficace qu'un stand vegan un soir de Frairie des Petits Ventres. Le Limoges CSP en est réduit à attendre désespérément les exploits d'un Nikolic, qui tant de fois a sauvé notre empire, auteur d'un vilain 1/7 à longue distance. Appleby n'étant toujours pas impliqué, Nenadic revient mais cette fois-ci cela n'aura aucun impact. La séance de ball-trap continue alors que Monaco joue simplement en laissant l'ancien palois Okobo s'amuser dans le semblant de zone concoctée par le sosie de Michel Delpech. Les limougeauds ne profite absolument pas de l'entrée rapide dans la pénalité des locaux pour des points faciles et même s'ils obtiennent quelques lancers, ils nous gratifient d'un incurable 13/20. Nous crions "ô rage, ô désespéroir" en voyant notre Don Diègue de Podgorica voir flétrir ses lauriers en se faisant contrer à l'attaque du cercle. 69-43 après 30 minutes, nous ne sommes plus matinal mais on a mal.
La fin de match et le dernier quart seront anecdotiques puisqu'Okobo continue son récital et se paye même le luxe d'être sanctionné d'une disqualifiante. Obradovic en profite pour offrir du temps de jeu à l'espoir iranien Amini, auteur de 5 points. L'encéphalogramme limougeaud est aussi actif qu'un Vincent Lambert. En étant miséricordieux, nous dirons qu'avec cette lourde défaite 96-54, les cerclistes n'étaient pas "at the right place at the right moment" face à une Roca Team revancharde après deux défaites consécutives en championnat. S'il faut investir à Limoges en ce moment, je ne saurais trop vous conseiller la pharmacie et le doliprane...surtout à l'approche d'un déplacement à Nanterre jamais réjouissant !!!

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