Bons baisers de Monacograd

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Le Cercle St Pierre trouvera-t-il les clés du paradis (fiscal) face à l'ogre du championnat de France, qui vient tout juste de concéder sa première défaite contre Dijon. De son côté le CSP toujours sans renfort, aura mis à profit la fenêtre internationale pour reposer les organismes et pour bosser le collectif. Présentation.

Renfort or not renfort ?

Si la plupart des observateurs s'accordent autour du fait que la ligne arrière n'est pas le poste le plus mal en point dans ce CSP millésime 2022-23, c'est pourtant dans ces rangs que le staff a choisi de faire un peu de ménage. Seuls les plus naïfs se contenteront de la raison "officielle" des retards à l'entraînement de Govens (faits toutefois nécessaires à une démarche légale de rupture de contrat), à l'évidence le problème était plus complexe et plus profond dans la construction et la relation du groupe. Exit donc l'arrière US à passeport hongrois et welcome.... PERSONNE ! Après pratiquement un mois de recherches, le CSP n'a toujours annoncé aucun recrutement.
Notons qu'un BOSMAN dispose souvent d'un contrat plus lucratif qu'un US "standard", le CSP qui est donc obligé de piocher dans ce vivier limité ne pourra donc pas espérer économiser dans l'opération. Si en plus, les recherches s'orientent comme beaucoup le souhaitent vers un intérieur, la facture s'allonge...

Le CSP a donc deux solutions : patienter ou se contenter de peu. Patienter, c'est simple (à par contenir les supporters) et chaque mois qui passe est synonyme de cagnotte Govens qui grossit. Les salaires non versés à l'américano-hongrois étaient budgettés et pourront servir à payer plus cher (sur une plus courte durée) un renfort inaccessible aujourd'hui. Une sorte de tactique à la Fred Forte qui nous sortait un Pooh Jeter juste avant les playoffs (mais aussi 2-3 chèvres pas piquées des hannetons).

Se contenter de peu reviendrait à sauter sur un Bosman "honnête", pouvant s'intégrer dans le dispositif Massimo, qu'il soit arrière ou extérieur mais sans vraiment résoudre le déficit de taille dessous ou simplement renforcer la rotation derrière le duo Schilling / Yeguete. Plusieurs profils ont sans doute été proposés au CSP pendant la fenêtre internationale mais le silence actuel tendrait à prouver que Limoges ne compte pas se contenter de peu.

Да здравствует Монако

Monaco, le club aux pétro-dollars russes (et un vice-président ukrainien, comme ça c'est clean) qui échappe miraculeusement aux sanctions. A l'heure où les oligarques comme Abramovitch se sont vus contraints de céder leurs actifs dans le monde du foot, les gaulois monégasques résistent encore et toujours à l'envahisseur au FISC et on applaudit les budgets mirobolants présentés en parallèle des investissements pharaoniques de la principauté pour rénover (de fort belle façon soit dit en passant) le gymnase Gaston Médecin en "Salle Louis II" de 5000 places aux normes EuroLeague, le tout en en temps record... la motivation du chant des cigales sans doute...

L'effectif

Entre Okobo et Strazzel piqués à l’ASVEL, Mike James (joueur le plus cher de l’histoire du championnat de France) piqué aux Brooklyn Nets, Adrien Moerman qu’on ne présente plus, le bondissant Makoundou piqué à Cholet, l’international Yakuba Ouattara, le pivot lituanien de 2m13 Donatas Motiejūnas, Alpha Diallo et une diaspora US de qualité avec John Brow III, Donta Hall et Jaron Blassomgame… autant dire que coach Obradovic n’a que des problèmes de (très) riche !

Analyse

Sur le papier c’est injouable et en prime la Roca Team vient de lâcher son invincibilité face à Dijon (qui a aussi tapé l’ASVEL ce weeekend) et s’est vue rejoindre en tête du classement par… Cholet ! Oui cette phrase très kamouloxienne existe et fleure tellement la ProA qu’on n’est presque plus surpris. Limoges est donc condamné à l’exploit comme chaque équipe qui joue Monaco, en espérant que notre formation soit bien partie en mode commando et pas en mode touriste/casino/boite de nuit… ce qui est arrivé à plus d’une team par le passé.

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